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LA HAYE (AP) — Les représentants de l’accusation au procès de Charles Taylor devant le Tribunal spécial de l’ONU pour la Sierra Leone ont demandé jeudi la citation à comparaître, en tant que témoin, de la top-modèle britannique Naomi Campbell.

L’accusation, selon la requête présentée jeudi, veut entendre Naomi Campbell au sujet de diamants bruts que Taylor lui aurait offerts lors d’une réception en 1997 en Afrique du Sud. D’après le procureur Brenda Hollis, le témoignage de Naomi Campbell permettrait de fournir la “preuve directe de la possession par l’accusé de diamants bruts, de la part d’un témoin sans liens avec les conflits au Liberia et au Sierra Leone”.

Ex-président du Libéria, Charles Taylor a toujours nié “avoir été en possession de diamants et la preuve contredit clairement son témoignage sur cette question cruciale”, a ajouté le procureur Hollis.

Naomi Campbell, d’après l’accusation, a répondu par l’intermédiaire de son avocat qu’elle était “inquiète pour sa sécurité” et ne “voulait pas être impliquée dans ce dossier”. Les procureurs veulent également le témoignage de l’actrice américaine Mia Farrow. Celle-ci, également présente lors de la réception, a expliqué dans une déclaration écrite à la cour que Naomi Campbell lui avait parlé du cadeau de Charles Taylor.

Premier chef d’Etat africain à être jugé pour crimes de guerre par la justice internationale, Charles Taylor, ex-président du Liberia, est jugé pour son rôle présumé dans les atrocités de la guerre civile (1991-2002) en Sierra Leone, pays d’Afrique de l’Ouest voisin du Liberia.

Charles Taylor, ancien chef d’Etat du Libéria de 1997 à 2003, doit répondre de 11 chefs d’inculpation de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, notamment de meurtres, tortures, viols, enrôlement d’enfants-soldats, esclavage sexuel et recours au travail forcé. Il dément les accusations à son encontre.

On estime qu’un demi-million de personnes ont été tuées ou sauvagement mutilées durant le conflit en Sierra Leone, alimenté et financé par le trafic de diamants.

Ses accusateurs reprochent à Charles Taylor d’avoir aidé et financé les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) qui cherchaient à prendre le contrôle de la Sierra Leone et à piller ses immenses ressources naturelles, particulièrement ces “diamants de la guerre”, extraits au prix du sang. AP

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Procès Demjanjuk

Par Anne Vidalie, publié le 20/04/2010 à 12:22

A travers le juge Richthof, appelé à la barre mercredi et jeudi, les précédents procès visant des responsables du camp d’extermination de Sobibor s’invitent dans les débats.

Le juge Hans Robert Richthof, 64 ans, sera la vedette des audiences qui se dérouleront les mercredi 21 et jeudi 22 avril devant la cour d’assises de Munich, qui juge depuis fin novembre l’octogénaire John Demjanjuk, accusé de complicité dans l’assassinat de 27 900 Juifs au camp d’extermination de Sobibor (Pologne). Le témoignage de ce magistrat fraîchement retraité est très attendu car, avec lui, ce sont les précédents procès contre l’encadrement SS de Sobibor qui s’invitent à la barre.

En effet, de 1982 à 1985, le juge Richthof a siégé au second procès du sous officier Karl Frenzel, patron du camp de 1942 à 1943. A cette occasion, l’accusé avait déclaré se souvenir d’un gardien nommé “Iwan Demjanjuk“. Condamné une première fois à la prison à vie en 1966, l’ancien adjudant a bénéficié seize ans plus tard d’un acquittement pour vice de forme, avant d’être rejugé et d’écoper, de nouveau, de la perpétuité. Une peine qui ne fut pas appliquée pour raisons de santé. Frenzel est mort en 1996, dans une maison de retraite près de Hannovre.

Avant l’affaire Demjanjuk, les tribunaux allemands avaient déjà jugé, à plusieurs reprises, d’anciens cadres SS de Sobibor, l’une des trois machines à broyer des vies, avec Belzec et Treblinka, que le régime nazi avait érigées à l’ouest de la Pologne pour liquider les Juifs d’Europe.

Reconnu par un survivant dans une rue de Berlin après la guerre, Erich Bauer, l’opérateur des chambres à gaz, a été condamné à finir ses jours derrière les barreaux en 1950 La même année, le tribunal de Francfort-sur-le-Main a infligé une peine identique à l’ex sergent Hubert Gomerski.

Le juge qui doute

Exprimera-t-il son scepticisme devant les juges de Munich? L’an dernier, le juge Richthof a qualifié de “blague de l’Histoire” l’ouverture du procès de John Demjanjuk: “Le fait que quelqu’un se trouve quelque part ne fait pas de lui un coupable”, a-t-il déclaré dans les colonnes du quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung. Un point de vue qui fait bondir Thomas Walther, le magistrat dont l’enquête minutieuse a permis de mettre en branle la machine judiciaire allemande contre l’ancien gardien de camp ukrainien. “Demjanjuk n’est pas poursuivi parce qu’il se trouvait à Sobibor, mais pour ce qu’il y a fait, explique-t-il. Personne n’a pu passer six mois dans ce camp d’extermination sans avoir activement participé à cette machinerie de mort!”

En 1965 s’est ouvert à Hagen, en Rhénanie du Nord-Westphalie, ce que les livres d’histoire ont appelé “le procès de Sobibor”. Dans le box des accusés se trouvaient douze membres de l’encadrement du camp – dont Karl Frenzel. Bilan de ces seize mois d’audiences : un suicide, une condamnation à perpétuité (Frenzel), cinq peines de 3 à 5 ans d’emprisonnement et cinq acquittements au nom d’une subtilité du droit pénal allemand – les intéressés pensaient que leur vie pouvait être menacée s’ils n’exécutaient pas les ordres.

Alors réfugié au Brésil, Franz Stangl, ancien commandant des camps de Sobibor et de Treblinka, a été expulsé vers l’Allemagne en 1967. Trois ans plus tard, les juges de Düsseldorf l’ont condamné à la prison à vie.

Dans l’ex-Union soviétique, les gardiens de camp ukrainiens de Sobibor, Belzec et Treblinka ont, eux aussi, subi les foudres de la justice. Une vingtaine d’entre eux ont été exécutés. L’Allemagne, elle, n’a jamais poursuivi, jusqu’à présent, ces supplétifs des commandos SS. John Demjanjuk est le premier.

Par Anne Vidalie, publié le 31/03/2010 à 16:01 – mis à jour le 31/03/2010 à 17:19

Ce mercredi soir, le théâtre d’Heidelberg, en Allemagne, donnera la première de la pièce du Canadien Jonathan Garfinkel, Les procès Demjanjuk. Le vrai procès, lui, se poursuit à Munich.

Une image de la pièce.Markus Kaesler

Une image de la pièce.

John Demjanjuk, 89 ans, inculpé de complicité dans l’assassinat de 27 900 Juifs déportés vers le camp d’extermination de Sobibor, tient la vedette à Munich, où son procès s’est ouvert le 31 novembre devant la cour d’assises bavaroise. L’image de ce vieillard mutique tassé sur son fauteuil roulant, lunettes noires sur le nez et casquette vissée sur le crâne, a fait le tour du monde. Ce soir, son double fictif fera son entrée sur la scène du théâtre de Heidelberg dans la pièce du Canadien Jonathan Garfinkel, Les procès Demjanjuk.

Garfinkel, 36 ans, rejeton d’une famille juive très pratiquante, a de la suite dans les idées. En 2005, il avait déjà consacré une pièce à l’Ukrainien, Le procès Demjanjuk, qui mettait en scène sa condamnation en Israël en 1988, puis son acquittement, cinq ans plus tard, par la Cour suprême de l’Etat juif. Garfinkel a remanié cette oeuvre à la lumière du procès de Munich et des documents et témoignages apportés ces derniers mois.

Loin du dramaturge la volonté de stigmatiser, encore moins de juger l’ancien gardien ce camp. Il souhaite au contraire redonner une épaisseur humaine au retraité de Cleveland (Ohio), muré dans son silence, en convoquant sur la scène sa famille et son rêve américain, sa jeunesse et ses fantômes.

A Munich, l’apathie de l’inculpé face à ses juges a frappé Garfinkel. Ce qui est au coeur du procès, “ce n’est plus lui, mais la façon dont l’Allemagne se réconcilie avec son passé”, a-t-il déclaré à l’agence de presse allemande ddp. Il sera satisfait, dit-il, “si quelques spectateurs rentrent chez eux avec plus de questions sur l’Holocauste qu’ils ne s’en posaient avant de voir la pièce.”

AFP
24/03/2010 |
Deux soldats israéliens ont comparu devant une cour martiale pour avoir enfreint le règlement de l’armée en forçant un enfant palestinien à rechercher des explosifs durant la dernière offensive militaire contre la bande de Gaza, a rapporté la radio militaire. Les deux hommes, des sergents-chefs de l’infanterie, ont été inculpés pour “infraction au code militaire” après avoir contraint un garçon de 9 ans à ouvrir des sacs dont ils craignaient qu’ils ne contiennent des explosifs. Aucun explosif n’avait finalement été découvert.

Le jeune Palestinien a affirmé qu’il avait eu peur d’être tué. “J’ai cru qu’ils me tueraient. J’ai eu très peur et j’ai mouillé mon pantalon”, a affirmé Majd R. dans une déclaration sous serment à l’organisation Defence for Children International, basée à Genève. “Il y avait deux sacs devant moi. J’ai pris le premier, je l’ai ouvert tandis qu’il (un soldat) pointait son arme directement sur moi. J’ai vidé le sac par terre. Il y avait de l’argent et des papiers. J’ai regardé le soldat et il rigolait”, a-t-il témoigné.

L’un des accusés a déclaré, dans une interview à la radio militaire, que son camarade et lui étaient des boucs émissaires payant le prix des critiques internationales qui ont accueilli l’Opération “Plomb Durci”. Cette offensive israélienne déclenchée le 27 décembre 2008 pour stopper les tirs de roquettes contre Israël à partir de la bande de Gaza a fait en 22 jours plus de 1.400 morts palestiniens et 13 côté israélien.

“On a cherché quelqu’un à accuser devant le monde entier”, a déclaré le soldat inculpé. L’armée avait ouvert une enquête sur cet incident en juin 2009.
Celle-ci n’a aucun rapport avec l’enquête de l’ONU dirigée par le juge sud-africain Richard Goldstone, qui s’était rendue à Gaza au même moment. Dans son rapport, le juge a accusé Israël et des groupes palestiniens d’avoir commis des crimes de guerre et recommandé la saisine de la Cour pénale internationale (CPI) si l’Etat hébreu refusait d’ouvrir une enquête “crédible”.

AFP
18/03/2010 | Mise à jour : 13:06 Réagir
Un ancien magistrat rwandais et ex-collaborateur du Tribunal pénal international pour le Rwanda, Siméon Nshamihigo a été condamné aujourd’hui en appel à 40 ans de réclusion pour son implication dans le génocide au Rwanda en 1994.

Siméon Nshamihigo, Hutu de 50 ans, avait été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en première instance. Au moment du génocide, il était substitut du procureur à Cyangugu, dans le sud-ouest du Rwanda. A son arrestation en mai 2001, il travaillait, sous une fausse identité, comme enquêteur de la défense au TPIR.

Tout en confirmant les mêmes condamnations notamment pour génocide et assassinats, la chambre d’appel présidée par le juge Patrick Robinson a infirmé certaines accusations spécifiques dont il avait été reconnu coupable.

Sa responsabilité a ainsi été rejetée dans des massacres de Tutsi dans certaines églises de Cyangugu, ce qui a largement pesé dans la détermination de la nouvelle peine.

Les juges d’appel ont cependant confirmé son implication dans plusieurs assassinats, dont ceux d’un médecin et d’un prêtre catholiques tutsi. A son arrestation à Arusha, siège du TPIR, l’ancien substitut du procureur était détenteur d’un passeport congolais au nom de Sammy Bahati Weza.

L’ex-magistrat a été appréhendé après avoir été reconnu par un témoin au TPIR, alors que le gouvernement rwandais accusait le tribunal d’employer, surtout dans les rangs de la défense, des génocidaires présumés.

Environ 800.000 personnes, selon l’ONU, essentiellement d’ethnie tutsi, ont été tuées dans le génocide d’avril à juillet 1994 au Rwanda, mis en oeuvre par les extrémistes hutu.

(AFP) –

Heinrich Boere, ancien SS, à l’ouverture de son procès à Aix-la-Chapelle en Allemagne, le 28 octobre 2009.

AIX-LA-CHAPELLE — Les avocats de la défense au procès de l’ancien SS Heinrich Boere, jugé pour avoir participé à l’exécution de trois civils aux Pays-Bas pendant la seconde guerre mondiale, ont réclamé mardi l’arrêt de la procédure, selon un porte-parole du tribunal.

Dans son plaidoyer, la défense a fait valoir que nul ne peut être jugé et condamné deux fois pour les mêmes faits. D’origine néerlandaise, Heinrich Boere, âgé de 88 ans, avait été déjà condamné à mort par contumace en 1949 par un tribunal d’Amsterdam, peine commuée en prison à vie.

“Il y a eu un procès au cours duquel il a été condamné en 1949”, a déclaré Georg Winkel, un porte-parole du tribunal d’Aix-la-Chapelle (ouest de l’Allemagne).

En décembre, Heinrich Boere, qui réside aujourd’hui en maison de retraite en Allemagne, avait reconnu avoir abattu trois Néerlandais, affirmant avoir obéi aux ordres.

Dans le cas où le tribunal d’Aix-la-Chapelle rejetterait la requête de ses avocats, ceux-ci ont plaidé en faveur d’une peine de sept ans de prison, bien inférieure à la détention à perpétuité requise début mars par le parquet à l’encontre de leur mandant, selon M. Winkel.

Heinrich Boere, l’une des dernières personnes à être jugées pour des faits remontant à la seconde guerre mondiale, avait rejoint les SS en 1940, à l’âge de 18 ans et s’était battu pour les Allemands sur le front russe.

Transféré aux Pays-Bas, il avait été fait prisonnier en 1945 avant de s’échapper en 1947 et a dit s’être caché plusieurs années avant de revenir en 1954 dans sa ville natale, à Eschweiler en Allemagne où il a été mineur de fond jusqu’en 1976.

Jusqu’à son procès qui s’est ouvert début novembre à Aix-la-Chapelle, Heinrich Boere a vécu en homme libre, l’Allemagne ayant refusé de l’extrader en 1980, estimant ne pas pouvoir déterminer s’il était apatride ou allemand.

L’Allemagne refuse d’extrader ses citoyens pour être jugés dans d’autres pays.

Un verdict est attendu le 23 mars, selon M. Winkel.

La nouvelle décision de justice provoque la colère des militants de la société civile et de l’opposition qui veulent stopper les exportations de gaz vers Israël.

AFP / Cris Bouroncle
Par RFI

La Haute cour administrative égyptienne a donné samedi 27 février son feu vert à l’exportation de gaz égyptien à Israël, annulant un précédent verdict interdisant ces exportations.

Avec notre correspondant au Caire, Alexandre Buccianti

Le jugement de la Haute cour administrative est sans appel. L’exportation de gaz à Israël ne peut pas faire l’objet d’une procédure judiciaire, car cela relève de la souveraineté de l’Etat et de la sécurité nationale.

La cour administrative avait décidé en novembre 2008 l’arrêt des exportations de gaz égyptien à Israël. Le gouvernement avait fait appel devant la juridiction supérieure. En 2005, des sociétés égyptienne et israélienne avaient signé un accord en vertu duquel Le Caire exporterait annuellement à Tel-Aviv 1,7 milliard de mètres cubes de gaz.
L’accord, qui porte sur une période de vingt ans, a commencé à être effectif en novembre 2008 quand les premières livraisons ont eu lieu.

Cette victoire du gouvernent ne désespère pas les opposants. Certains examinent un recours devant la Cour constitutionnelle sur la base de la non soumission de l’accord au Parlement. D’autres espèrent que la demande de révision des contrats par la Haute cour administrative permettra de bloquer les exportations sur une base purement économique. Le gaz égyptien serait tout simplement bradé.

Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 26/02/2010 à 18:15

Le procès de l’ancien général serbe de Bosnie Zdravko Tolimir, accusé de génocide, s’est ouvert ce vendredi devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie.

L'ancien général serbo-bosniaque Zdravko Tolimir, lors de l'ouverture de son procès le 26 février 2010 à La Haye.AFP/Bas Czerwinski

L’ancien général serbo-bosniaque Zdravko Tolimir (deuxième plan), lors de l’ouverture de son procès le 26 février 2010 à La Haye.

Bras droit de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Tolimir, 61 ans, est accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide, notamment pour sa participation au massacre de Srebrenica.

Son procès devant le TPI s’est ouvert vendredi. Pour le procureur Nelson Thayer, Tolimir “a supervisé et autorisé la détention organisée, l’exécution et l’inhumation de milliers d’hommes et de garçons musulmans”. Il “supervisait les officiers qui ont organisé cette boucherie de 7000 hommes”, a affirmé l’accusation. “L’autorité et l’influence du général Tolimir étaient indiscutables”.

80 000 euros trouvés au domicile de Ratko Mladic

La police serbe a engagé mardi matin une perquisition au domicile à Belgrade de Ratko Mladic, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, toujours recherché par la justice internationale.

Le but de l’opération serait de couper le financement qui permet d’organiser sa cavale. La police aurait déjà découvert près de 80 000 euros lors de cette perquisition.

L’agence Beta, citant des voisins, a indiqué que le fils du général Mladic, Darko, se trouvait à l’intérieur de la maison.

Tolimir plaide non coupable. Il n’a pas engagé d’avocat pour assurer sa défense. Ses premiers mots aux juges, à l’ouverture de l’audience:”Que Dieu vous bénisse. Je souhaite que votre travail soit couronné de succès et j’espère que vous pourrez, avec l’aide de Dieu, mener ce procès à bon port”.

25 000 personnes tuées en quelques heures

Après la chute des enclaves de Srebrenica et Zepa le 11 juillet 1995, quelque 25 000 femmes, enfants et personnes âgées avaient été transférés de force vers des territoires contrôlés par les musulmans de Bosnie, selon le TPI.

Les hommes et les garçons en âge de porter des armes, militaires ou civils, avaient été exécutés et inhumés dans des fosses communes.

Son complice, Ratko Mladic, toujours recherché par le TPI, “comptait sur le général Tolimir pour l’aider à étouffer lentement les enclaves de Zepa et Srebrenica, a souligné le procureur, pour créer ces conditions inhumaines qui forceraient la population musulmane à abandonner tout espoir de survie”.

Son procès est le dernier procès prévu du TPI, entré en fonction en 1993. La procédure est close pour 121 accusés. 24 sont en cours de procès en première instance et 13 en appel. Les procès en appel devraient être terminés en février 2014 au plus tard.

AP | 24.02.2010 | 14:51

Un ancien soldat soviétique fait prisonnier par les Allemands durant la Seconde guerre mondiale a témoigné mercredi dans le procès de John Demjanjuk, accusé d’avoir été un rouage actif de la machine d’extermination nazie. D’origine ukrainienne, Alex Nagorny a affirmé qu’il ignorait qu’il serait utilisé comme gardien dans un camp de concentration quand il a accepté de travailler pour les Nazis.

Cet homme âgé de 92 ans a déclaré devant le tribunal de Munich qu’il avait accepté de travailler pour les Nazis pour échapper à la faim quand il a été recruté dans un camp de prisonniers de guerre. “On m’a simplement demandé si je voulais travailler et j’avais faim”, a-t-il témoigné. “C’était tout”.

Des millions de soldats soviétiques sont morts en captivité, durant la Seconde guerre et les avocats de John Demjanjuk arguent que ceux qui ont accepté de servir les Nazis n’avaient pas de choix.

Le ministère public affirme qu’à l’image de Nagorny, Demjanjuk, également natif d’Ukraine, a accepté de travailler pour les Allemands et a reçu une formation dans le camp SS de Trawniki avant de servir comme gardien dans le camp de la mort de Sobibor, en Pologne, ce qu’a toujours nié l’octogénaire, ouvrier retraité du secteur automobile de l’Ohio.

John Demjanjuk, 89 ans, affirme avoir été pris pour une autre personne. Il maintient qu’il servait dans les rangs de l’armée soviétique quand il a été capturé par les Allemands et qu’il a passé la majeure partie du reste de la guerre dans des camps de prisonniers.

L’octogénaire, qui a émigré aux Etats-Unis en 1952, est jugé pour complicité dans la mort de 27.900 personnes dans le camp d’extermination nazi de Sobibor.

Alex Nagorny a déclaré au tribunal qu’après avoir accepté de travailler pour les Allemands, il avait quitté le camp où il était prisonnier de guerre à Chelm (Pologne) pour le camp de Trawniki, situé à proximité, et y avait reçu une formation militaire rudimentaire.

Il a expliqué avoir travaillé comme gardien dans une usine aéronautique à Rostock, avant d’être envoyé dans le camp de concentration de Flossenbürg en Allemagne comme gardien vers la fin de la guerre.

Dans une déclaration faite à des enquêteurs allemands, Nagorny a affirmé qu’il avait été envoyé de Trawniki à Flossenbürg avec Demjanjuk. Bien que Demjanjuk n’ait été inculpé d’aucun crime à Flossenbürg, la déclaration est importante pour prouver que ce dernier exerçait la fonction de gardien, a déclaré Thomas Walther, qui a dirigé l’enquête à l’origine des poursuites contre l’octogénaire. AP