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AP | 20.08.2009 | 12:46

Le juge Iain Bonomy chargé de la préparation du procès de Radovan Karadzic devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY) a annoncé jeudi que la tenue de ce procès était proche.

L’ancien chef des Serbes de Bosnie doit répondre de 11 chefs d’accusation de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre pour son rôle dans les exactions commises durant la guerre en Bosnie, qui a fait plus de 100.000 morts. L’ancien chef bosno-serbe, arrêté en juillet dernier après 13 années de cavale, est notamment accusé d’avoir orchestré le massacre de 8.000 musulmans à Srebrenica en 1995. Il risque la prison à vie.

La recommandation faite par le juge Bonomy au président du TPIY Patrick Robinson est importante pour la fixation de la date du début de ce procès. Au cours de cette audience, Bonomy a demandé au ministère public de limiter le nombre de ses témoins et documents à charge. Il a également conseillé à Karadzic de préparer sa défense et de ne pas s’attendre à une relaxe.

Le 29 avril dernier, le juge Bonomy avait rejeté des recours déposés par Radovan Karadzic, et affirmé que le TPIY était compétent pour juger l’ancien chef politique des Serbes de Bosnie pour génocide et crimes contre l’humanité.

Le 4 juin, le juge Patrick Robinson avait de son côté déclaré aux Nations unies que le procès de Karadzic s’ouvrirait à la fin août et durerait vraisemblablement plus de deux ans.

Robinson avait rappelé qu’il s’agirait là du dernier procès du TPIY, à moins que l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic, et l’ancien chef de la “république serbe de Krajina” en Croatie Goran Hadzic, en fuite, ne soient arrêtés. AP

Par AFP, publié le 14/08/2009 à 12:23 – mis à jour le 14/08/2009 à 12:26

LA HAYE – La Cour pénale internationale (CPI) a ordonné vendredi la “mise en liberté provisoire” de Jean-Pierre Bemba, ancien vice-président de la République démocratique du Congo (RDC), mais doit encore décider quel Etat pourra l’accueillir dans l’attente de son procès.

Jean-Pierre Bemba dans une photo diffusée le 4 juillet 2008 par la CPIAFP/CPI/Archives/Ho

Jean-Pierre Bemba dans une photo diffusée le 4 juillet 2008 par la CPI

Aujourd?hui 14 août 2009, la Chambre préliminaire II de la Cour pénale internationale a décidé de faire droit, sous condition, à la demande de mise en liberté provisoire de Jean-Pierre Bemba Gombo“, a indiqué la CPI dans un communiqué.

L?exécution de cette décision est reportée dans l?attente de la détermination de l?Etat sur le territoire duquel Jean-Pierre Bemba Gombo sera libéré et de la détermination des conditions qui lui seront imposées“, précise la Cour.

La CPI va tenir entre le 7 et le 14 septembre des audiences pour entendre les observations des Etats susceptibles d’accueillir l’accusé, à savoir la Belgique, la France, le Portugal, l’Afrique du sud, l’Italie et l’Allemagne, selon cette source.

Son avocat Me Aimé Kilolo avait réclamé la remise en liberté de M. Bemba lors d’une audience devant la CPI le 29 juin. L’accusé possède notamment des propriétés et des comptes bancaires en Belgique où ses enfants sont scolarisés et a des “liens sociaux importants” en France, avait expliqué Me Kilolo.

M. Bemba est accusé de meurtre, viol et pillage notamment, des crimes de guerre et crimes contre l’humanité, selon le procureur de la Cour pénale internationale. La date de son procès n’a pas encore été fixée.

Un soldat fidèle à Jean-Pierre Bemba au nord de Bangui, en Centrafrique, le 8 novembre 2002AFP/Archives/Desirey Minkoh

Un soldat fidèle à Jean-Pierre Bemba au nord de Bangui, en Centrafrique, le 8 novembre 2002

Jean-Pierre Bemba, 46 ans, avait comparu devant la CPI du 12 au 15 janvier lors d’audiences de confirmations de charges concernant des exactions commises par sa milice, le Mouvement de libération du Congo (MLC), en Centrafrique entre octobre 2002 et mars 2003.

Après avoir estimé que les allégations comportaient “suffisamment d’éléments de preuves” pour justifier la tenue d’un procès, la CPI avait ordonné le 15 juin de renvoyer M. Bemba en jugement en sa qualité de “chef militaire” du MLC.

La CPI estime qu’il n’y a pas de risque que M. Bemba fasse obstacle à l’enquête ou commette à nouveau les mêmes crimes s’il attend le début de son procès en liberté, selon le communiqué.

Jean-Pierre Bemba, qui avait quitté la RDC en avril 2007 après avoir perdu les élections présidentielles de 2006 face à Joseph Kabila, avait été arrêté en mai 2008 à Bruxelles. Il avait été transféré puis placé en détention à La Haye, où siège la CPI, début juillet 2008.

13.08.2009 | Le Potentiel

Grégoire Ndahimana a été arrêté le 11 août à Kashuga, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Il est accusé d’avoir planifié le massacre d’au moins 20 000 Tutsis lors du génocide rwandais, en 1994. Recherché pour crimes de guerre et complicité de génocide, réclamé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR),

il était en cavale depuis quinze ans. Il était

administrateur de la ville rwandaise de Kivumu au moment du génocide, précise le quotidien de Kinshasa.

Créé le 12.08.09 à 03h08 | Mis à jour le 12.08.09 à 03h5027 commentaires

Des membres de la société américaine Blackwater le 16 septembre 2007 à Bagdad
Des membres de la société américaine Blackwater le 16 septembre 2007 à Bagdad/Patrick Baz AFP

JUSTICE – Meurtre, prostitution enfantine, croisades…Alors que le bras de fer juridique se poursuit autour d’éventuels procès, les accusations contre la firme et ses dirigeants s’enchaînent…

De notre correspondant à Los Angeles
Un nom qui sent la poudre. Tellement qu’en février dernier, «Blackwater» l’a changé pour Xe. L’entreprise est l’une des plus importantes sociétés militaires privées. Son principal client? Le gouvernement américain, qui lui sous-traite notamment pour plusieurs centaines de millions de dollars une partie de la protection de ses officiels et de son personnel diplomatique dans des zones dangereuses. En Irak, le 16 septembre 2007, Blackwater est impliqué dans une bavure dans laquelle 17 civils sont tués. Un nouvel épisode sanglant et le début d’une longue bataille judiciaire, aux derniers rebondissements qu’on jurerait sortis de la dernière saison de la série 24 ou de Damages.

>> Notre questions-réponses sur Blackwater à lire ici

Plusieurs poursuites ont été engagées contre la compagnie et les six hommes impliqués. L’une d’entre elles, au civil, est menée conjointement par le Centre pour des droits constitutionnels et le cabinet Burke-O’Neil, qui représentent les familles des victimes irakiennes.

Blackwater a déposé de multiples motions, demandant au juge d’abandonner les charges. Leur argument principal: ses employés seraient couverts par «une immunité souveraine par dérivation». Un point jusqu’ici contesté avec succès par Burke-Oneil. Tout devrait se jouer le 28 août.

Plusieurs détails ont filtré des audiences préliminaires de début août. Notamment des accusations gravissimes contre Erik Prince, fondateur de Blackwater, un chrétien évangéliste de droite revendiqué.

Meurtres commandités?

Deux anciens employés témoignent anonymement, identifiés comme «John Doe 1» et «John Doe 2». Selon eux, Prince et son équipe

  • ont «tué ou ordonné le meurtre d’une ou plusieurs personnes qui s’apprêtaient à fournir des informations aux autorités» sur la tuerie de Nisoor Square.
  • prostitué des femmes irakiennes, «y compris des enfants» pour mener à bien leur business
  • Erik Prince «se voit comme un croisé chargé d’éliminer les musulmans et l’islam de la surface du globe […] Il a déployé en Irak certains individus partageant sa vision de la suprématie chrétienne. Certains utilisaient sur le terrain des indicatifs empruntés aux templiers»

Blackwater/Xe n’était pas disponible mardi pour répondre aux accusations. A plusieurs reprises, devant des commissions du Sénat, Prince –qui a dit par le passé regretter «que des homosexuels aient été invités à la Maison Blanche» lors de son stage– a nié farouchement que sa société se soit livrée à un trafic d’armes ou ait recruté d’anciens mercenaires impliqués dans des massacres en ex-Yougoslavie.

Homicide volontaire

Techniquement, le statut des employés de Blackwater en Irak ne satisfait pas les conditions de l’ONU pour être qualifié de mercenaires —peu de pays ont de toute façon ratifié le traité interdisant leur emploi. Les contractuels de Blackwater sont donc essentiellement considérés comme des civils, tels des gardes du corps. A la différence près qu’ils sont équipés d’armes automatiques et subissent un entraînement dans un camp militaire en Caroline du nord, que la compagnie présente comme le plus grand des Etats-Unis.

En Irak, ils ont été jusqu’à 1.000 –en grande majorité des Irakiens. Après la bavure de Nisoor, les autorités irakiennes ont suspendu temporairement leur licence. L’administration Bush a, elle, maintenu leur mission. En mai dernier, le département d’Etat de l’administration Obama a annoncé qu’il ne reconduisait pas le contrat de Blackwater/Xe en Irak. Mais à ce jour, la compagnie n’a pas complètement quitté le pays.

L’autre procès phare –qui doit démarrer le 29 janvier prochain– sur la tuerie de Nisoor est à l’initiative du département américain de la Justice. Le chef d’accusation comprend notamment celui de «d’homicide volontaire». L’un des accusés a choisi de plaider coupable.

NOUVELOBS.COM |

Condamné par contumace pour un massacre en Italie, Josef Scheungraber a vécu paisiblement en Bavière jusqu’à maintenant, l’Allemagne refusant d’extrader de force ses ressortissants.

Josef Scheungraber (AFP)

Josef Scheungraber (AFP)

Un tribunal allemand doit prononcer mardi 11 août l’un des derniers jugements contre un criminel nazi présumé, un ancien officier nonagénaire accusé d’avoir ordonné un massacre de civils en Toscane en 1944, et qui menait depuis une vie paisible en Bavière.
Le procureur de Munich a requis en juin “une condamnation à la prison à perpétuité” contre Josef Scheungraber, 91 ans, pour 14 assassinats de civils âgés de 16 à 74 ans, qui lui ont déjà valu une condamnation par contumace en Italie.

L’accusé nie

Le nonagénaire, un ancien officier nazi, aujourd’hui malentendant, se déplace avec une canne mais paraissait en bonne santé lors de l’ouverture de son procès en septembre.
Il “récuse les accusations, et conteste avoir quoi que ce soit à faire avec ces faits”, selon l’un de ses avocats, Christian Stünkel, qui a plaidé son acquittement.
Josef Scheungraber est accusé d’avoir ordonné l’un des massacres commis par l’armée allemande en Italie à la fin de la guerre, à Falzano di Cortona, le 26 juin 1944, alors qu’il commandait une compagnie de chasseurs alpins.
En représailles après un accrochage avec des partisans, les soldats nazis avaient pris en otage un groupe de civils, conduits dans une maison du village, avant de la faire exploser. Un seul a survécu, un jeune homme alors âgé de 15 ans, Gino Massetti. Quatre autres civils avaient été abattus par les nazis.
L’accusé a raconté lors de ses premières auditions devant les enquêteurs “avoir remis à la police militaire” les otages et ne pas savoir “ce qui leur est arrivé ensuite”, a rapporté le Suddeutsche Zeitung.

Pas d’extradition forcée en Allemagne

Josef Scheungraber a déjà été condamné pour ces faits en son absence à la prison à perpétuité le 28 septembre 2006, par le tribunal militaire de La Spezia (nord de l’Italie).
Mais l’Allemagne, qui n’extrade pas ses ressortissants contre leur gré, n’a jamais fait appliquer cette peine.
Aussi le vieil homme a-t-il poursuivi sa vie tranquille en Bavière, dans sa ville natale d’Ottobrunn, où il est devenu après la guerre une personnalité locale respectée, gérant d’une menuiserie et conseiller municipal, participant régulièrement à des commémorations avec ses frères d’armes.
Son cas n’est pas isolé. Comme lui, d’autres ex-officiers nazis coulent des jours paisibles en Allemagne malgré des condamnations prononcées à La Spezia pour des massacres de centaines de civils italiens, à Sant’Anna di Stazzema (560 morts), Falzano di Cortona ou encore Marzabotto (955 morts).

Les derniers procès de nazis

Le procès de Joseph Scheugraber devrait toutefois être l’un des derniers organisés en Allemagne contre un criminel nazi, avec celui à venir de Ivan “John” Demjanjuk, accusé d’avoir participé au meurtre de 29.000 Juifs au camp d’extermination nazi de Sobibor, aujourd’hui en Pologne.
Demjanjuk, qui jusqu’à présent a nié tous les faits qui lui sont reprochés, jusqu’à sa présence à Sobibor, a vu son dossier renvoyé en juillet devant une cour d’assises de Munich.
Il avait été expulsé en mai des Etats-Unis vers Munich, à l’issue d’une bataille judiciaire acharnée.
(Nouvelobs.com)

Un ancien nazi Allemand condamné à perpétuité, 65 ans après un massacre de civils

De François BECKER (AFP) – 

MUNICH — Une cour d’assises allemande a condamné mardi à perpétuité, pour un massacre de civils en Italie, un ancien officier nazi qui menait depuis une vie paisible en Bavière.

“Josef Scheungraber était le seul officier de la compagnie” de chasseurs alpins qui a tué 14 civils le 26 juin 1944 à Falzano di Cortona, en Toscane, en représailles à un attaque de partisans, a souligné le président de la cour d’assises de Munich (Bavière, sud de l’Allemagne), Manfred Götzl.

Le nonagénaire a été reconnu responsable de la mort de dix d’entre eux, “sans aucun doute des civils, des fermiers et leurs fils”, mais relaxé des quatre autres chefs d’accusation d’assassinats, faute de preuve, a annoncé le magistrat.

“C’est un scandale”, a réagi l’un des avocats de M. Scheungraber, Klaus Goebl. Il a annoncé son intention de demander la révision du jugement. La peine de prison ne peut pas être appliquée tant que le jugement n’est pas définitif, et M. Scheungraber, 90 ans, est reparti libre.

L’ancien nazi semblait en bonne santé lorsqu’il a écouté, impassible, le prononcé du verdict, vêtu d’une veste traditionnelle bavaroise, de couleur sombre. Il avait récusé les accusations pendant les onze mois de procès, affirmant avoir remis les civils à la police militaire et ignorer ce qui leur était arrivé ensuite.

Le mobile de ce massacre “était la vengeance, la haine et la colère contre les partisans qui avaient tué deux de ses soldats”, a estimé la cour.

Le jugement a été applaudi par des habitants de Falzano di Cortona et de descendants des victimes venus à l’audience, très émus, et certains en pleurs.

“Il s’agit d’un jugement très important, pour nos familles, nos proches qui ne peuvent pas être là, et c’est un jugement juste”, a déclaré Angiola Lescai, 60 ans, qui a perdu son grand-père et un oncle dans le massacre.

“C’est aussi un message pour l’avenir: il y a certaines choses qui ne doivent pas se passer et, au bout du compte, il y a toujours une responsabilité personnelle”, a-t-elle ajouté.

Le directeur du Centre Simon Wiesenthal de Jérusalem, qui traque les anciens criminels nazis dans le monde, Efraim Zuroff, a souligné pour sa part dans un communiqué l’importance de tels procès, même des décennies après la guerre.

“Les victimes de Falzano di Cortona ont simplement obtenu aujourd’hui que leurs tueurs soient punis comme ils l’ont été en 1944”.

En représailles à un accrochage avec des partisans, les soldats avaient pris en otages le 26 juin 1944 un groupe de civils, âgés de 15 à 66 ans, alors que les Alliés n’étaient plus qu’à quelques kilomètres de là.

Il les avaient conduits dans une maison du village, avant de la faire exploser. Un seul a survécu, un jeune homme alors âgé de 15 ans, Gino Massetti. Quatre autres civils avaient été abattus par les nazis.

Josef Scheungraber a déjà été condamné pour ces faits par contumace à la prison à perpétuité le 28 septembre 2006, par un tribunal militaire italien. Mais l’Allemagne, qui n’extrade pas ses ressortissants contre leur gré, n’a jamais fait appliquer cette peine.

Aussi le vieil homme a-t-il poursuivi sa vie tranquille en Bavière, dans sa ville natale d’Ottobrunn, où il est devenu après la guerre une personnalité locale respectée, gérant d’une menuiserie et conseiller municipal, participant régulièrement à des commémorations avec ses frères d’armes.

Le procès de M. Scheungraber devrait être l’un des derniers organisés en Allemagne contre un criminel nazi, avec celui à venir de Ivan “John” Demjanjuk, accusé d’avoir participé au meurtre de 27.900 Juifs au camp d’extermination nazi de Sobibor, aujourd’hui en Pologne. Il attend de passer en cour d’assises à Munich.

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DÉSERTION ET CRITIQUE | Le soldat Joe Glenton, envoyé en Afghanistan en 2006, s’est présenté hier devant une Cour martiale avant son procès pour désertion. Il dénonce une guerre inutile qui a coûté la vie à 191 soldats de Sa Majesté depuis 2001. Un rapport parlementaire publié dimanche ne dit pas autre chose.

© AFP | Le soldat Joe Glenton. «La guerre en Afghanistan ne réduit pas le risque terroriste et, loin d’améliorer la vie des Afghans, sème la mort et la désolation», a-t-il écrit.

OLIVIER BOT | 04.08.2009 | 00:01

«Je vous implore, Monsieur, de faire ren trer les soldats à la maison.» Dans une lettre adressée au premier ministre britannique Gordon Brown, le soldat déserteur Joe Glenton – parti en Afghanistan en 2006 – s’est fait le porte-drapeau d’une opinion britannique désormais majoritairement hostile à l’engagement en Afghanistan.

Traduit prochainement en Cour martiale pour sa désertion de 2007, il s’est présenté hier devant ses juges à Londres. Il risque deux ans de prison. Après avoir fui en Asie, puis en Australie, Joe est rentré au pays pour dénoncer un «usage illégitime de la force» et témoigner des «désillusions» de soldats rudement éprouvés dans la récente opération «Griffe de panthère» contre les talibans (22 morts en juillet).

Cette guerre était jusqu’ici à l’abri des critiques qui fusèrent dès le début de la guerre d’Irak. «La guerre en Afghanistan ne réduit pas le risque terroriste et, loin d’améliorer la vie des Afghans, sème la mort et la désolation» , écrit le jeune homme de 27 ans dans la lettre au premier ministre qu’il a lui-même portée la semaine dernière au 10 Downing Street. Appelé à témoigner le 23 juillet dernier, lors d’un meeting de «Stop the war coalition», il dénonçait aussi l’instrumentalisation des soldats britanniques «au service de la politique étrangère américaine».

L’arrivée des cercueils

A la Chambre des communes, la Commission des affaires étrangères a publié dimanche un rapport sur l’engagement britannique en Afghanistan. Les députés y dénoncent une «mission rampante», des «réflexes rotuliens dans la prise de décision» et l’éparpillement d’un contingent, appelé à lutter contre la culture du pavot, quand il devrait «se concentrer sur la sécurisation des missions».

Ce document évoque aussi le «manque de sensibilité culturelle de certains militaires de la coalition», visant les officiers américains, ou encore «les pays qui devraient davantage contribuer» comme la France. Dans l’opinion aussi, cette guerre devient de jour en jour plus détestable. L’arrivée des cercueils de soldats sur la base aérienne de Lyneham fait régulièrement l’ouverture des journaux télévisés.

Le secrétaire au Foreign Office a beau répéter que «cette mission est dans l’intérêt de la sécurité nationale», une majorité de Britanniques (58%) pense que l’offensive contre les talibans ne peut aboutir et 52% espèrent un retrait des troupes. Les 9000 soldats britanniques sont aujourd’hui essentiellement déployés dans le Helmand, un bastion taliban réputé très dangereux.

Le 29 juillet 2009 par La Rédaction |

Un tribunal israélien a déclaré coupable l’ancien assistant financier de Yasser Arafat, Fouad Shoubaki, pour avoir vendu illégalement des armes et organisé leur transport par bateau. Le Karine A avait été intercepté par Tsahal dans la Mer Rouge en 2002, alors qu’il se rendait dans la bande de Gaza.

Shoubaki, arrêté il y a trois ans, a été également reconnu coupable d’avoir financé des attaques terroristes et versé de l’argent au groupe terroriste des brigades d’al Aqsa durant la seconde Intifada.

Selon le tribunal, l’accusé a coordonné l’achat d’armes en provenance d’Iran et a détourné des fonds au profit de cellules terroristes du Fatah. Dans les deux cas, il a agit sous les ordres directs du chef de l’Autorité palestinienne de l’époque, Yasser Arafat.

Lors de son arrestation, Shoubaki a avoué aux enquêteurs du Shin Bet (agence de Sécurité intérieure) qu’Arafat a utilisé des millions de dollars issus de l’aide internationale pour acheter une quantité importante d’armes et financer le terrorisme palestinien.

Selon l’ancien assistant financier, l’Iran aurait offert en 2001 d’assister les Palestiniens dans l’entraînement de leurs soldats, de fournir des armes et de construire des usines d’armement.

L’affaire du Karine A constitue l’un des accords les plus importants passés entre Téhéran et les Palestiniens puisque le bateau tentait de faire entrer clandestinement 50 tonnes d’armements, dont des missiles anti-char Sagger (utilisés par le Hezbollah contre Israël au Liban), Law ainsi que des mortiers à longue portée, des mine, des roquettes Katiouchas de courte et longue portée.

L’interception du bateau par la marine israélienne s’était effectuée sans échange de tirs.

par Elodie  Raitière

Article publié le 20/07/2009 Dernière mise à jour le 20/07/2009 à 18:19 TU

Depuis sa création en 1993, le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie a poursuivi 161 personnes pour des actes commis entre 1991 et 2001. Lundi 20 juillet, l’ex-paramilitaire serbe de Bosnie Milan Lukic a été condamné à perpétuité pour crime contre l’humanité. Son cousin, Sredoje Lukic écope de 30 ans pour avoir encouragé des actes « inhumains » entre 1992 et 1995. Radovan Karadzic, arrêté il y a tout juste un an, estime toujours que le TPIY est illégitime pour le juger.
Les cousins Lukic, Milan (g) et Sredoje (d) au Tribunal de La Haye, le 20 juillet 2009.(Photo : AFP)Les cousins Lukic, Milan (g) et Sredoje (d) au Tribunal de La Haye, le 20 juillet 2009.
(Photo : AFP)

C’est les bras croisés et les sourcils froncés que les cousins Lukic ont accueilli leur jugement. Entre 1992 et 1995, Milan Lukic dirigeait les « Aigles blancs » ou « Justiciers », un groupe paramilitaire qui terrorisait et exterminait des civils musulmans à Visegrad dans le sud-est de la Bosnie-Herzégovine. A 41 ans, Milan Lukic  est condamné à la prison à vie pour avoir commis des meurtres « sans pitié et vicieux », selon ses juges. En 2004, Milan Lukic avait déjà été condamné à 20 ans de prison par contumace par un tribunal de Belgrade pour l’enlèvement, la torture et l’assassinat de 16 musulmans en octobre 1992 en Serbie. Son cousin, Sredoje Lukic qui faisait partie de la même milice, écope de 30 ans pour avoir aidé et encouragé ces actes qualifiés d’« inhumains ».

Le 14 juin 1992, les deux hommes ont enfermé 70 femmes, enfants et vieillards dans une maison de Visegrad, avant d’y mettre le feu. Ceux qui tentaient de fuir étaient exécutés par balle. Une scène similaire s’est reproduite quelques jours plus tard dans une maison du village de Bikavak. Pour ces faits, Sredeje Lukic âgé aujourd’hui de 43 ans, a été acquitté par manque de preuves.

80 témoins se sont succédé à la barre du tribunal de La Haye, lors de ce procès ouvert il y a un an. Les cousins plaidaient non-coupable et leurs avocats demandaient leur acquittement. Le procureur avait requis la prison à vie pour les deux hommes.

Une quarantaine de personnes, dont de nombreux dirigeants militaires ou hommes politiques attendent encore d’être jugés par le Tribunal de La Haye. Parmi eux, Radovan Karadzic, arrêté il y a tout juste un an le 21 juillet 2008 par les services secrets serbes après 13 ans de cavale. Cet ancien chef politique des Serbes de Bosnie est poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité. Il est accusé d’avoir orchestré l’« épuration ethnique » en Bosnie au début des années 1990.

Au cœur de la défense de Radovan Karadzic, un accord passé avec un négociateur américain,  « Richard Holbrooke, qui avait promis qu’il (Radovan Karadzic) ne serait pas poursuivi s’il acceptait de démissionner de la présidence de la République serbe de Bosnie… ce qu’il a fait ! », explique sur RFI Peter Robinson, l’un des avocats de Radovan Karadzic. L’accusé affirme que 18 témoins sont là pour attester de l’accord. Mais pour le Tribunal pénal international, il n’a aucune valeur juridique. Le procès de l’ex-leader serbe devrait débuter en septembre.

Lundi 20 juillet 2009

Les cousins Milan et Sredoje Lukic, accusés de purification ethnique en Bosnie entre 1992 et 1995, seront fixés sur leur sort ce lundi. Leur procès s’est déroulé en 2008 devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (TPIY).

AFP – Le Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie doit rendre ce lundi son jugement dans le procès de deux anciens paramilitaires serbes bosniaques, Milan et Sredoje Lukic, accusés d’avoir été des artisans de la purification ethnique en Bosnie.

L’accusation avait requis le 15 mai que les cousins Milan et Sredoje Lukic, accusés de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, “passent le reste de leurs vies en prison”. Ils ont comparu devant le TPI à La Haye du 9 juillet 2008 au 20 mai.

Milan Lukic, 41 ans, et Sredoje Lukic, 48 ans, sont soupçonnés notamment de persécutions pour des raisons politiques, raciales et religieuses, d’assassinats, de meurtres et d’extermination de civils ayant visé des civils musulmans de Bosnie entre 1992 et 1995.

Selon l’accusation, Milan Lukic commandait les “Aigles blancs”, une unité paramilitaire serbe de Bosnie de Visegrad (sud-est de la Bosnie-Herzégovine), dont était membre son cousin Sredoje.

Les deux hommes sont accusés notamment d’avoir assassiné 70 femmes, enfants et personnes âgées, tous musulmans de Bosnie, en les enfermant dans une maison de Visegrad qu’ils ont incendiée avant de tirer à l’arme automatique sur ceux qui tentaient de s’enfuir par les fenêtres.

Ils sont également accusés d’avoir assassiné 70 autres femmes, enfants et personnes âgées musulmans enfermés dans une maison de Bikavac, près de Visegrad, dont ils avaient condamné toutes les issues. Ils avaient jeté des engins explosifs à l’intérieur du bâtiment.

L’ancien chef des “Aigles blancs”, arrêté en Argentine en 2005 après cinq ans de cavale, et son cousin, transféré de Serbie à La Haye en 2005, plaident non coupable.

Milan Lukic a déjà été condamné par contumace à Belgrade à 20 ans de prison pour crimes de guerre, enlèvement, torture et assassinat de 16 Musulmans en octobre 1992 à Sjeverin (Serbie).

NOUVELOBS.COM | 19.07.2009 | 18:13

L’homme, âgé de 89 ans, est accusé d’avoir participé à près de 30.000 assassinats dans un camp nazi pendant la seconde guerre mondiale, faits qu’il a toujours niés.

John Demjanjuk (Sipa)

John Demjanjuk (Sipa)

Le procès de John Demjanjuk, 89 ans, accusé d’avoir participé à près de 30.000 assassinats dans un camp nazi pendant la seconde guerre mondiale, devrait débuter à la mi-octobre, rapporte le magazine Spiegel à paraître lundi 20 juillet.
D’origine ukrainienne, John Demjanjuk est soupçonné d’avoir officié pendant environ six mois comme gardien à Sobibor (aujourd’hui en Pologne) et aurait participé à ce titre à ces assassinats.

Au moins 8 témoins seront entendus

Le vieillard a été expulsé en mai des Etats-Unis vers Munich, à l’issue d’une bataille judiciaire acharnée centrée sur son état de santé.
Selon l’hebdomadaire allemand, 22 témoins pour l’accusation sont prêts à participer au procès à Munich, en Allemagne. Le tribunal a d’ores et déjà accepté d’entendre huit de ces témoins : des parents de personnes assassinées à Sobibor entre avril et juillet 1943.

Un dossier de 93 pages

L’accusation a aussi préparé un dossier de 93 pages destiné à réfuter d’éventuels arguments de la défense selon lesquels l’accusé, un prisonnier de guerre, n’aurait pas eu d’autre choix que de collaborer avec les nazis.
John Demjanjuk a toujours nié les faits qui lui sont reprochés, jusqu’à sa présence à Sobibor.
Condamné à mort en Israël en 1988, sur la base d’accusations selon lesquelles il aurait été gardien au camp de Treblinka sous le sobriquet de “Ivan le Terrible”, il avait été acquitté par la Cour suprême israélienne en raison de doutes sur son identité.
(Nouvelobs.com)

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