SAINT-ETIENNE, 27 fév 2009 (AFP) – Un policier des renseignements généraux vient d’être condamné à 15 mois de prison avec sursis pour extorsion de fonds avec menace et violence par le tribunal correctionnel de Montbrison (Loire), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.

Lors de l’audience du 15 janvier, dont le jugement avait été mis en délibéré, le parquet avait requis un an de prison, dont neuf mois avec sursis, à l’encontre de ce gardien de la paix de 34 ans qui travaillait aux RG du Rhône, lors des faits commis le 15 septembre 2007 à Feurs (Loire).

Ce jour-là, il avait accompagné son frère, artisan, dans un commerce dont il avait menacé et frappé le gérant, en exhibant sa carte de police, pour exiger le versement de 5.000 euros correspondant à un reliquat contesté d’une facture de travaux de charpente.

Le commerçant, qui s’est vu prescrire une ITT (interruption totale de travail) de trois jours, avait finalement acquitté la totalité de la facture qu’il contestait, à cause de malfaçons, puis déposé plainte.

Le policier était alors revenu dans le magasin de la victime, la menaçant cette fois verbalement.

A la suite d’une enquête de l’inspection générale des services (IGS, la “police des polices”), une première sanction administrative avait été infligée au fonctionnaire, dont la condamnation sera inscrite au casier judiciaire.

Son frère, âgé de 35 ans, a pour sa part été condamné à 10 mois de prison avec sursis pour extorsion de fonds avec violence.

dm-dfa/df

01-03-2009

Cour d’assises | La Cour d’assises de Genève a condamné ce vendredi trois hommes à des peines comprises entre 34 et 36 mois de prison, assorties d’un sursis partiel. Les prévenus ont été reconnus coupables d’avoir abusé ensemble d’une femme ivre, hors d’état de leur résister.

Les trois hommes ont en revanche été acquittés des accusations de viol et de contrainte sexuelle à l’égard de cette femme et d’une de ses amies. Le Ministère public défendait cette approche, mais la Cour d’assises a estimé que le dossier ne contenait pas «d’éléments suffisamment probants» pour prononcer un verdict de culpabilité.

«Nous avons gagné à 75 %», a déclaré Jacques Barillon, l’avocat d’un des accusés, assez satisfait du jugement. Son confrère Olivier Boillat, qui défendait un autre prévenu, a pour sa part annoncé le dépôt probable d’un recours contre ce verdict, le procès s’étant déroulé sur la base d’un acte d’accusation quelque peu chancelant.

Les faits se sont déroulés en avril 2006. Les trois accusés passent la nuit en compagnie de deux jeunes femmes qu’ils connaissent. Ils écument ensemble les boîtes et les bars. Ils finissent par se rendre à l’appartement d’une des filles. Alors que l’une va se coucher, l’autre joue au jeu action-vérité.

Elle se met à boire un verre de vodka-red bull, puis affirme ne se souvenir plus de rien. Les trois accusés admettent avoir entretenu des relations sexuelles avec la jeune femme à ce moment, mais pensaient qu’elle était consentante. Ils ont nié avoir drogué leur victime. Aucune trace de produit suspect n’a été trouvée.
ATS | 27.02.2009 | 19:43

Moment de vérité pour la justice que la période actuelle. Après des années où les excès des uns se sont conjugués aux impuissances des autres, voilà que la crise catalyse des phénomènes aussi divers que dérangeants. Soulignons en trois aspects essentiels.

  • Celui de la notion même de justice. Les psychologues du social nous invitent à réfléchir sur une triple dimension – distributive, procédurale et interactionnelle – qui nous dit-il ont été gravement mises à mal par les mutations et restructurations de ces dernières années et dont un des effets est d’affecter notre santé physique et morale, individuelle et collective. Peut-on continuer à ignorer, à dénier la dimension « santé-inégalités » des mutations économiques ? Saura-t-on gérer de manière plus juste les changements en cours ou à venir ou répètera-t-on les erreurs des années passées ? Les changements proposés en matière de gouvernance des entreprises, sont pour l’instant modestes et, il en va de même pour la question des rémunérations où tout le bruit fait autour du bonus (pour un an !) des banquiers tient pour l’instant du changement cosmétique qui ne traite pas du fond des écarts abyssaux qui se sont creusés en très peu de temps.
  • Celui de la justice du travail, et plus largement des modes de régulation qui permettent d’aboutir à une certaine cohésion sociale. Rappelez-vous les résultats des élections de décembre dernier aux conseils de prud’hommes français, élections massivement boudées par les salariés-électeurs. Cela interroge bien sûr notre système de justice au travcail, mais il faut sans doute aller plus loin : en quoi l’ensemble des systèmes créés – tribunaux du travail, comités d‘entreprise, délégués du personnel etc..- permettent-ils tous ensemble de parvenir à cette cohésion et à une certaine équité dans les questions du travail ? Leur impuissance donne parfois à penser que les questions – et les solutions – sont ailleurs. Et pourtant, au moment même où certains, en Europe, s’interrogent,  la Chine elle s’y met et crée des mécanismes largement inspirés par notre vieux continent. En France, au Royaume Uni ou ailleurs dans l’UE, des mécanismes nouveaux – par exemple la Halde française, l’Equality and Human Rights Commission britannique, ces nouvelle autorités liées à la lutte contre les discriminations, à commencer par les discriminations raciales directes et indirectes  – permettront–t-ils de répondre mieux aux besoins de justice ?  Il est sans doute trop tôt pour en…juger !.
  • Celui de la judiciarisation et des stratégies judicaires. Le débat en France, comme dans d’autres pays où les contentieux liés au travail et au social n’a cessé de croître, n’est pas nouveau. La régulation sociale par voie de tribunaux interposés est considérée par beaucoup – employeurs mais aussi organisations syndicales – comme une sorte une sorte de déviance et de moyen dont il faut user avec modération : sous- entendu un dialogue social plus riche et plus solide devrait pouvoir s’y substituer. L’idée de rupture négociée conventionnellement devrait contribuer, nous disent ses promoteurs, à dé-judiciariser les litiges et à pacifier les relations sociales. Là encore il est bien tôt pour voir le tour que prendront les choses mais rien n’est moins sûr. D’une part parce que ce dialogue social riche et solide doit se réinventer lui-même, en termes d’acteurs de contenus, de périmètres ou de procédures (et c’est tout sauf gagné !). D’autre part, dans les questions laissées de côté figure celle des décisions managériales, y compris en matière de motivation et de la justification des ruptures, dans leur double dimension, individuelle et collective. Et de ce point de vue les procédures, restent trop opaques, les critères trop peu objectifs, les compromis exclusivement focalisés sur l’aspect monétaire pour que l’on puisse considérer l’affaire comme résolue.

Le sentiment de justice – ou plus exactement d’injustice croît. Et la manière de gérer la crise est de ce point de vue crucial. Saurons nous le faire de manière plus juste et enrayer une mécanique de défiance voire de vengeance –je ne saurais que vous recommander à ce sujet d’aller voir Louise Michel ce film aussi dur qu’agréablement déjanté – ou bien passerons–nous à côté, au risque de déraper de manière fatale ?

PS : Sans tomber aucunement dans l’Obamania, je trouve quand même que certains passages de son discours d’investiture méritent le détour !

“ Nous savons maintenant fort bien que nous sommes en crise. Notre économie est fortement affaiblie, conséquence de la rapacité et de l’irresponsabilité dont ont fait preuve certains, à cause également de notre incapacité collective à faire des choix difficiles et à préparer la nation à une nouvelle ère. Des maisons ont été perdues; des emplois ont été détruits; des entreprises ont fait faillite. Notre système de santé est trop onéreux; nos écoles laissent trop de jeunes au bord de la route; et chaque jour, nous constatons que la façon dont nous consommons l’énergie renforce nos adversaires et menace notre planète. Voilà les indicateurs de la crise que l’on peut exprimer en données et statistiques. Ce qui est moins mesurable, mais tout aussi grave, c’est la manière dont nous avons perdu notre confiance en nous-mêmes – une peur lancinante que le déclin est inévitable et que la génération suivante doit viser moins haut (…)En ce jour, nous sommes venus proclamer la fin des doléances mesquines et des fausses promesses, des récriminations et des dogmes usés qui, pendant beaucoup trop longtemps, ont étouffé notre politique. A partir d’aujourd’hui, nous devons nous relever, nous secouer et commencer à refonder (l’Amérique).En effet, où que nous regardions, nous devons nous atteler à la tâche »…

Ils sont 78 élus du parti majoritaire à avoir signé la proposition de Jean-Paul Garraud d’une commission d’enquête sur la réforme de l’instruction des affaires pénales. Parmi eux, des défenseurs du Président membre de la commission des lois agacés de se voir privés de débat. Mais peu assument ce qui ressemble pourtant fort à une rébellion.

Ils sont 78 députés en colère contre la réforme de la justice… mais ils ne veulent pas que ça se voie trop ! Unis pour exiger une commission d’enquête parlementaire sur la réforme de l’instruction pénale (voir la liste en pièce jointe), ces 78 là regroupent certes quelques opposants historiques au président de la République, comme François Goulard ou Nicolas Dupont-Aignan, mais aussi des hauts gradés du parti, voire des proches de la Sarkozye : Joëlle Ceccaldi-Reynaud, du clan des Hauts-de-Seine, ou Olivier Dassault, fils de Serge.

Une contestation menée par « le seul magistrat de l’Assemblée »
L’auteur du texte, Jean-Paul Garraud, ancien vice-président de la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Outreau,  clame haut et fort sa fidélité à Nicolas Sarkozy : « en annonçant la suppression du juge d’instruction, le Président a lancé un débat très utile, insiste le député de Gironde. Mais un texte préparé avec la Chancellerie n’est pas suffisant : un débat comme celui qui s’était tenu à l’Assemblée pour l’affaire d’Outreau valorise le travail parlementaire. »
La décision de supprimer le juge d’instruction aurait-elle été précipitée ? Refusant de dire un mot plus haut que l’autre, Jean-Paul Garraud se contente d’insister sur les « répercussions multiples et considérables » de cette décision, qui n’ont pas été prises en considération. « Je souhaite que nous puissions y travailler en amont, résume le parlementaire. Quand la loi du 15 juin 2000 a été votée, retirant le droit de détention provisoire pour le confier à un juge des libertés et de la détention, cela a été fait avec la meilleure volonté du monde mais, avec l’affaire Outreau, on a réalisé que cela pouvait avoir des conséquences désastreuses. »

Copé joue la mouche du coche et promet un débat dans le groupe
Sur le fond, pourtant, la proposition n°1414 (voir le texte en pièce jointe) est une rude attaque contre cette future réforme : « Alors, s’il est vrai que quelques juges d’instruction ont commis de lourdes erreurs, faut-il, pour autant tous les supprimer ? Interroge le texte. Ne vaudrait-il pas mieux faire en sorte de nommer, à ce poste difficile, l’élite du corps judiciaire ? Doit-on supprimer les hôpitaux parce que des erreurs médicales sont parfois commises ? » Sous les accusations claires de ce texte, le député dit craindre le développement d’une justice à l’anglo-saxonne, faite de grands cabinets et de pauvres avocats commis d’office, le justiciable se payant la défense que lui permettent ses moyens.
Une question démocratique qui soulève nombre de membres de la commission des lois… en catimini. Dans les couloirs du Palais Bourbon, on se cache dans l’ombre du « seul magistrat de l’Assemblée », le poussant au premier plan, espérant qu’il prenne les coups à la place des autres. Surtout, surtout, ne pas dire que l’on s’oppose : « M. le député n’est pas dans l’opposition, il veut simplement un débat parlementaire », répond-on chez un des signataires.

Un signe pourtant qui ne trompe pas, Jean-François Copé, patron des députés UMP, a donné son accord à la création d’une mission interne sur la question pour « débattre au sein du groupe ». Quelle meilleure méthode pour contester l’autorité du Président que de créer à l’Assemblée le débat qu’il refuse sur SA réforme de la justice ?

proposition_de_commission_d\_enquete_sur_la_reforme_de_la_justice.pdf Proposition de commission d’enquête sur la réforme de la justice.pdf (65.87 KB)
deputes_signataires.pdf Députés signataires.pdf (46.44 KB)

Vendredi 27 Février 2009 – 07:00
Sylvain Lapoix
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“Ce jugement est extrêmement grave” réagit le secrétaire régional du syndicat de police Alliance Thierry Spitz dans Presse Océan, ajoutant “Ce jugement signifie que demain, on pourra tous être traduits devant les tribunaux parce qu’on n’aura pas pris en charge une personne qui a bu.” Lire la suite l’article
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Dans la nuit du 22 au 23 novembre 2006, trois policiers avaient contrôlé un homme en état d’ébriété à Nantes, en Loire-Atlantique.

Puis cet homme avait disparu.

Le 12 décembre suivant, le corps de Taoufik el-Amri, 33 ans, était retrouvé dans un canal.

Dans un premier temps, les policiers avaient affirmé avoir relâché l’ouvrier tunisien dans une rue passante de Nantes.

Alors qu’il s’agissait en fait d’une zone très peu fréquentée à plus de 600 mètres de l’endroit où le malheureux avait été contrôlé, selon Europe 1.

En le laissant dans cet endroit éloigné de tout, les policiers pensaient ne pas être vus.

Mais des témoins de la scène ont été retrouvés, précise Europe 1.

Et le mensonge des policiers mis à jour.

Ce soir-là, les témoins avaient même vu Taoufik el-Amri sortir en vie du fourgon de police, en état d’ébriété avancé, selon Europe 1.

Les trois policiers ont été condamnés jeudi, par le tribunal correctionnel de Nantes, à quatre mois de prison avec sursis pour «faux témoignage» et «délaissement».

A l’audience, les policiers ont réfuté l’accusation de «délaissement», précise encore Europe 1.

Ils ont toutefois admis que la victime était en état d’ébriété, mais ils ont expliqué qu’ils n’avaient pas procédé à son interpellation car «il parlait correctement, n’était pas agressif et ne présentait pas de trouble à l’ordre public.»

L’autopsie pratiquée après la mort de Taoufik el-Amri a révélé qu’il était mort de noyade quelques heures plus tard par hydrocution.

Il présentait un taux d’alcoolémie de 3,74 grammes par litre de sang au moment où il est tombé dans le canal…

Les policiers ont 10 jours pour faire appel.

Le syndicat Alliance ne “veut pas en rester là”: c’est ce qu’il dit à Presse Océan.

par LV / LG
Il y a 3 ans, ils ont braqué leur arme sur les clients d’un bar-tabac à Reims.
Depuis ce matin, 2 hommes comparaissent devant la cour d’assises de la Marne.
Seul l’un d’eux reconnait les faits à l’audience.
Une dizaine de personnes s’est porté partie civile.
Le 24 novembre 2006, en fin de journée, une dizaine de clients se trouvent dans le bar tabac rémois Le Longchamp.
Peu après 22 heures, l’alarme de la cave se déclenche. Le patron descend et se retrouve nez à nez avec un homme cagoulé, ganté qui le pointe avec un fusil à pompe.
Ils sont en fait 2 à être armé. Sans attendre, ils se dirigent dans le commerce où ils obligent les clients à s’allonger et le patron à baisser le rideau.
Pendant qu’un braqueur surveille les lieux, le deuxième oblige le propriétaire à lui donner l’argent de la caisse. Au total, une somme qui avoisine les 3.000 euros.
Entre temps, la police est prévenue, et quand les agents arrivent sur place, les deux hommes tentent de s’enfuir par derrière.
Une course poursuite débute. Elle aboutira à l’arrestation de Fabrice Stopinski. Le deuxième braqueur, Georges Uhry arrivant lui, à s’échapper. Il sera interpellé plus tard.

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Braquage au bar-PMU : l’ADN au cœur du procès

Son ADN l’accuse mais Georges Uhry, Rémois de 36 ans soupçonné d’être le deuxième braqueur du bar-PMU Le Longchamp, conteste les faits en invoquant un malheureux concours de circonstances.
Mis en cause par son ADN, l’un des deux hommes jugés depuis hier pour le braquage d‘un bar-PMU de Reims déclare être victime d’un malheureux concours de circonstances. Son co-accusé, qui plaide coupable, le met hors de cause.
DANS un silence impressionnant, les séquences de la vidéosurveillance défilent sur l’écran de la cour d’assises de la Marne. Celles du vol à main armée commis le 24 novembre 2006 par deux hommes encagoulés au bar-PMU « le Longchamp », avenue de Paris à Reims. Pendant qu’un des braqueurs, revolver au poing, tient en respect la serveuse et treize clients allongés au sol, le second armé d’un fusil à pompe se fait remettre l’argent des caisses par le gérant, canon appuyé dans le dos.
L’homme au revolver est identifié. Rattrapé par les policiers lors de sa fuite, Fabrice Stopinski, 47 ans, est passé aux aveux. Cet habitant de Bazancourt comparaît depuis hier avec un ami, Georges Uhry, dit Saïd, garagiste rémois de 36 ans soupçonné par l’accusation d’être l’homme au fusil qui a réussi à s’enfuir. Un rôle qu’il refuse d’endosser. Fabrice Stopinski lui apporte son soutien : « Ce n’est pas Georges Uhry qui était avec moi ce soir-là. »
Sur procès-verbal, il l’avait pourtant dénoncé en garde à vue. Il s’est rétracté quatre mois plus tard devant le juge d’instruction. Ses propos auraient été mal interprétés.
« Les policiers ont trouvé des cartes de visite de son garage dans mon véhicule. Il y avait les initiales UGM. J’ai dit qu’elles étaient à Georges Uhry. Il y a eu confusion. » Fabrice Stopinski soutient que les enquêteurs ont transformé en dénonciation ce renseignement d’ordre administratif.
Contre Georges Uhry, il existe cependant des charges plus concrètes qu’une parole remise en cause. Elles se résument en trois lettres : ADN. Non seulement ses traces génétiques ont été retrouvées à l’intérieur du véhicule utilisé pour le braquage (le Renault Kangoo de Fabrice Stopinski), mais également sur le blouson que le second fuyard a abandonné dans un jardin.
Normal, c’était celui d’Uhry. La veille, transporté en voiture par Stopinski, il l’avait oublié à l’intérieur, explique-t-il. Le braqueur en aurait profité pour le porter lors du vol à main armée.
De ce mystérieux complice, Fabrice Stopinski ne connaîtrait que le prénom : François.
« Je l’ai rencontré dans un bar de Reims. J’étais dans la mouise, lui aussi. Il m’a proposé un coup. » C’est François qui a tout préparé : le choix du bar, le repérage, la fourniture des cagoules et des armes chargées, prêtes à tirer. « Je ne l’ai su qu’après. »
Georges Uhry n’en a cependant pas fini avec son ADN. Un autre objet était porteur de son génotype : le sac plastique remis par le cafetier pour y déposer l’argent. La cour s’interroge. L’accusé apporte une réponse : « Le sac a dû être en contact avec ma veste, il n’y a pas d’autre solution. » Y’a t-il eu contamination d’un support à l’autre ? Longuement interrogée sur ce point crucial, l’ingénieure du laboratoire chargé des analyses biologiques a répondu que c’était « peu probable », mais « pas impossible ». De ce banal sac en plastique va peut-être dépendre le sort de leur client. Aussi les avocats de Georges Uhry ont-ils mis en cause le travail des enquêteurs, citant la déclaration d’un policier qui n’a pas exclu un risque de « pollution » lié à des négligences lors de la manipulation des scellés.
Georges Uhry joue gros. Jugé en état de récidive à la suite d’une condamnation correctionnelle pour des vols aggravés, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Fabrice Curlier

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par LG
La cour d’assises de la Marne à acquitté Georges Uhry, le principal accusé du braquage d’un bar-PMU de Reims.
Le deuxième accusé, Fabrice Stopinski est condanmé à cinq ans de prison, dont quatre ans ferme.

La condamnation à quatre ans d’emprisonnement dont 18 mois ferme et 300.000 euros d’amende de Jean-Charles Corbet, ancien P-DG d’ Air Lib, a été confirmée par la cour d’appel de Paris. Lire la suite l’article

En première instance en septembre 2007, il avait été condamné à une peine identique par le tribunal correctionnel de Paris. L’affaire concerne des détournements de 24,3 millions d’euros avant la faillite de cette compagnie aérienne en 2003.

Qualifié de “pillard” par le parquet, Jean-Charles Corbet, ancien pilote et ex-syndicaliste d’Air France, n’a jamais été emprisonné et restera libre jusqu’à l’examen d’un probable pourvoi en cassation, son dernier recours.

Est aussi confirmée la confiscation d’une partie des sommes détournées pour un montant de 14,146 millions d’euros. Air Lib, qui était alors la deuxième compagnie française, a été mise en liquidation en février 2003, ce qui a entraîné la suppression de 3.200 emplois.

Jean-Charles Corbet avait repris la société en août 2001 avec l’appui du ministre des Transports communiste de l’époque, Jean-Claude Gayssot. La société a fait faillite après avoir reçu 130 millions d’euros de fonds publics.

Le dossier a montré que le P-DG avait vidé la caisse en montant de multiples sociétés off-shore à l’étranger. Il a reconnu s’être accordé dès son arrivée une prime de “bienvenue” de 785.000 euros (762.000 nets) et a acheté à son épouse une bague d’une valeur de 153.470 euros avec l’argent de la société.

La cour d’appel a aussi confirmé la peine de trois ans de prison dont 18 mois ferme et 300.000 euros d’amende contre l’avocat Yves Leonzi, ami de Corbet qui a réalisé les montages off-shore et perçu des millions d’euros d’honoraires.

Thierry Lévêque, édité par Sophie Louet

Le Tribunal spécial pour la Sierra Léone doit délivrer mercredi son verdict concernant trois chefs rebelles accusés de crimes contre l’humanité. Ce jugement marquera la fin du travail de cette juridiction à Freetown, plus de quatre ans après le début du procès.

“Il est nécessaire que les activités de ce Tribunal spécial, qui constitue un chapitre de la guerre, soient rapidement conclues de sorte que la nation puisse repartir de l’avant”, a déclaré le président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, la semaine dernière.

L’ancien chef par intérim des rebelles, Issa Sesay, et deux commandants de guerre, Morris Kallon et Augustine Gbao, devaient répondre de 18 chefs d’inculpation, dont des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ils ont plaidé non coupable. S’ils sont condamnés, l’audience spéciale au cours de laquelle sera communiquée la peine devrait se tenir dans deux semaines.

Sesay, Kallon et Gbao ont été inculpés en 2003 et leur procès a commencé en 2004. Ils sont accusés d’être responsables des crimes commis par les soldats rebelles, dont des mutilations, des violences sexuelles et l’enrôlement d’enfants soldats.

Le tribunal a été établi après la fin de la guerre en 2002. le conflit avait ravagé ce petit pays de l’ouest de l’Afrique, mais aussi son voisin libérien, faisant 500.000 morts. Nourrie par le trafic de diamants, cette guerre avait été caractérisée par des atrocités comme des mutilations, des viols, des prises d’esclaves et l’enrôlement d’enfants, qui étaient souvent drogués avant d’être envoyés au combat.

Le seul procès encore en cours dans le cadre du Tribunal spécial est celui de l’ancien l’ancien président du Liberia, Charles Taylor, accusé d’avoir soutenu les rebelles de la Sierra Leone. Il se tient à La Haye, aux Pays-Bas, pour des raisons de sécurité. AP

AP | 24.02.2009 | 17:39

Anne Rovan

Après un déplacement lundi à Toulon, la garde des Sceaux sera demain à Lille pour faire le point sur le droit des victimes.

Un mois après l’officialisation de son départ du gouvernement, Rachida Dati sort de son silence. La garde des Sceaux vient d’entamer sa tournée d’adieux de ministre de la Justice. Elle était lundi à Toulon, dans la ville de son collègue Hubert Falco, pour parler de son action en matière d’immobilier à la Justice. Ironie de l’histoire, c’est dans cette ville qu’elle avait accompagné le candidat Nicolas Sarkozy en février 2007, il y a deux ans, pour un grand meeting de campagne. Ironie toujours, avant de signer le livre d’or de la Ville, Rachida Dati s’est rendu compte que le dernier à l’avoir fait était encore Nicolas Sarkozy. C’était fin septembre, à l’occasion de son discours sur la crise.

La page qui se tourne n’a pas échappé à Hubert Falco. «Merci, Rachida, pour ce que tu as fait et pour tout ce qu’il te reste à faire. Il y aura toujours une place pour toi dans notre belle ville de Toulon», a lancé à son invitée le secrétaire d’État à l’Aménagement du territoire. Dati se rendra demain à Lille pour faire le point sur les droits des victimes. Deux autres étapes de sa tournée sont prévues dans les prochaines semaines. La ministre tient à défendre son bilan et ses réformes. «J’ai beaucoup de choses à dire sur comment on réforme, comment on avance, comment on obtient des résultats.»

Rachida Dati veut donc reprendre la main. Mais, dans l’avion qui l’amène à Toulon, elle n’a visiblement pas envie de faire la conversation. Quelques réponses elliptiques et la voilà qui se plonge dans la lecture de Marianne, du magazine Elle et de l’hebdomadaire Femina. Puis elle se réfugie dans la musique. Peut-être se repasse-t-elle Quand j’serai K-O, la ballade légère et cruelle dans laquelle son idole Alain Souchon chante les ambitions déçues et la solitude ?

Portraits en préparation


Le mystère continue de planer sur la date à laquelle la garde des Sceaux quittera le gouvernement.
Le mystère continue de planer sur la date à laquelle la garde des Sceaux quittera le gouvernement. Crédits photo : Le Figaro

Au retour, Dati sera plus bavarde. À défaut de se livrer, elle donne le change. Son départ du gouvernement, elle le minimise : «Partir n’est pas une difficulté en quoi que ce soit. J’ai des choses à dire là-dessus», explique-t-elle. Les récentes critiques de l’ancienne garde des Sceaux Élisabeth Guigou sur son silence après l’évasion de Moulins et son «congé maternité à géométrie variable» la laissent aussi de marbre. «Guigou fait de la politique», lâche Dati. Même le livre Belle-Amie ne semble pas ébranler la petite fille de Chalon-sur-Saône devenue garde des Sceaux. Les auteurs, Michaël Darmon et Yves Derai, y dressent pourtant un portrait au vitriol de la ministre. Aux yeux de l’intéressée, c’est un non-événement. «Vous savez, sept ou huit livres sont déjà sortis sur moi. Je ne l’ai pas lu», lance-t-elle, les yeux dans les yeux. D’autres portraits sont en préparation. Arte diffusera le 3 mars, en première partie de soirée, un documentaire sur la ministre. Son titre ? Dati, l’ambitieuse. Un autre livre est prévu pour avril.

D’ici là, Dati aura repris la parole dans une grande interview qu’elle accordera à un hebdomadaire. «Je m’exprimerai dans quelques jours», se contente-t-elle d’indiquer. Ce sera vraisemblablement en fin de semaine prochaine. En attendant, le mystère plane sur la date de son départ de la Place Vendôme et sur ses éventuels regrets. Michel Barnier, qui conduira la liste UMP aux européennes en Ile-de-France, a confirmé mardi qu’il quitterait l’Agriculture «au début du mois de mai». Rachida Dati partira-t-elle de la Place Vendôme au même moment ou restera-t-elle jusqu’au lendemain des élections de juin ? Tout dépend de Nicolas Sarkozy. «J’ai encore deux choses à faire pour remplir la feuille de route du président», explique la ministre.

Parmi ces «choses», il y a le projet de loi pénitentiaire, dont l’examen commencera lundi au Sénat mais pour lequel aucune date n’est arrêtée à l’Assemblée. Sans dévoiler ses ambitions à long terme, Rachida Dati avance ses pions. Elle semble ainsi prête à tendre la main à François Fillon, qui, comme elle, pourrait être intéressé par la bataille de Paris en 2014. «Les ­réunions se passent bien avec lui. Il est dans l’échange. Il prend du temps. Vous l’appelez et il vous rappelle», lance-t-elle à l’attention de celui avec lequel les relations s’étaient dégradées ces derniers mois.

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