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est à écouter ici :

Elle est lue par Me Jean-Yves Lienard.

Histoire des faits divers

1/4

02.01.2017

53 min

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L’historienne Mara Goyet, selon laquelle le fait divers relèverait d’une « malsaine attention » analyse le phénomène à travers d’étranges anecdotes.

LE MONDE |

« Sous le charme du fait divers », de Mara Goyet, Stock, 208 pages, 18 euros.

Un ornithorynque… Dans les années 1960, ­Roland Barthes emprunte l’image de cet animal pour le rapprocher d’un autre objet extraordinaire : le fait divers. Catégoriser ce type d’informations n’est point aisé. Comme l’ornithorynque, on n’arrive à définir le fait divers que par accumulation des ­caractéristiques trouvées dans d’autres espèces ou par exclusion. «C’est le classement de l’inclassable», estimait le sémiologue. Plus de cinquante ans après Barthes, l’historienne Mara Goyet revient sur le sujet dans son dernier essai et prend à contre-pied le sociologue Pierre Bourdieu, pour qui le fait divers ne fait que diversion en absorbant du temps «au détriment des informations pertinentes pour l’exercice de la démocratie».

Le fait divers relèverait d’une «malsaine attention », souvent condamné pour son éloignement de la réalité. Auteure du blog « Alchimie du collège », elle en propose une étude par le biais d’objets : du piolet qui a tué Trotski au congélateur de Véronique Courjault, reconnue coupable de trois infanticides. L’ouvrage de Mara Goyet est un voyage au cœur d’étranges anecdotes, source d’inspiration des romanciers.

Une alternative de lecture de notre temps

L’auteur rend ainsi justice à ce briseur de tabous : «Le fait divers évoque des choses dont on ne pourrait pas parler à table : les pulsions, la haine, la mort, la folie. » Il met au jour une faille ignorée et provoque des polémiques, notamment dans les pays totalitaires, qui se sont toujours méfiés de la dimension chaotique qu’il renferme. L’analyse de Mara Goyet va encore plus loin. Selon elle, le fait divers offre une autre lecture de notre temps.

Ainsi, estime-t-elle, les attentats de janvier et de novembre 2015, ont subi une « fait-diversification ». La diffusion en continu de ces événements a créé une sphère « en instantané » qui dégage l’horreur de l’époque. Tout est objet de zoom ou replay pour nous empêcher d’avoir une vue d’ensemble. On disqualifie le regard qui peut remettre de l’ampleur historique sur le fait. On se concentre sur les « microclimats » qui en découlent : la carte d’identité d’un des terroristes oubliée dans la voiture, la chambre froide où se sont cachés les otages. « Un événement terrifiant est transformé en une suite de noms, de dates, de lieux, d’objets ; un monde qui ressemble à celui des faits divers. » Cette métamorphose permettrait de miniaturiser la terreur et d’affronter la violence sans la regarder.

Cette manière d’appréhender le monde par le fait divers nous permet de mieux affronter un monde en lambeaux. Autrement dit, le fait divers nous aide au quotidien dans la compréhension d’un monde aussi fragmenté que l’anatomie d’un ornithorynque.

« Sous le charme du fait divers », de Mara Goyet, Stock, 208 pages, 18 euros

En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/livres/article/2016/03/24/rendre-justice-aux-chiens-ecrases_4889447_3260.html#Sb7Sseaj39tdKj00.99

Les suspensions d’audience sont autant d’occasion de faire le bilan d’étape des débats. « C’était bien, oui ? Tu en as pensé quoi ? », lance un avocat de la défense à son confrère au sortir d’une audition houleuse où un témoin a été secoué pour les besoins de la cause.

Les familles, profitant d’une cigarette, réclament une analyse de la situation, un retour sur interrogatoire, un pronostic pour combler leur angoisse. Dans le fumoir et sur les marches du tribunal, le spectacle s’arrête un instant et les acteurs se relâchent.

En fonction des affaires et des affinités, il arrive aux avocats des parties de plaisanter autour d’un café quelques minutes après s’être écharpés à l’audience.

Au contraire, on devine aussi les inimitiés entre les proches des coaccusés, qui jouent collectif dans le prétoire mais ne se claquent pas la bise une fois le jury retiré.

Comme à l’entracte, on papote autour d’une clope ou d’un café : tel expert détaille ses explications à un observateur ; le public commente les prestations des hommes en noir, on s’échange même quelques numéros de téléphone, lorsqu’on ne prend pas rendez-vous pour une prochaine affaire. La concurrence est rude au barreau d’Ajaccio et les justiciables en profitent : un jeune homme interroge l’avocat d’une connaissance sur le dossier de son frère et lui demande un avis sur la propre stratégie de son confrère.

Un père glisse un mot pour son fils à un pénaliste qu’il a dû trouver plus combatif que le sautres.

La vérité des relations humaines se devine plus sûrement ici que dans le prétoire. Lors de certaines audiences, le palais de justice sert de décor aux querelles villageoises où les familles rivales roulent des mécaniques de chaque côté de la salle des pas perdus, se toisent, s’ignorent en se tournant ostensiblement le dos. Rien de tout cela dans le dernier procès de la session d’automne. Ce procès-là avait un goût amer de misère – et de profonde solitude. La victime, une Polonaise âgée de 39 ans, est seulement accompagnée de son compagnon qui ne la quitte pas d’une semelle, comme s’il voulait lui épargner les regards noirs et les noms d’oiseaux lancés dans sa direction par certains amis des quatre hommes accusés de l’avoir violée.

A chaque suspension d’audience, il l’entraîne dans un coin reculé du fumoir, fait barrage de son corps. Il tient son sac devant la porte des toilettes lorsqu’elle va se passer de l’eau sur le visage. Comme tout à l’heure dans la salle, il continuera à la soutenir d’un regard, à grogner lorsqu’il croit entendre une attaque portée contre la femme qu’il aime.

Le seul à ne pas se mélanger au petit peuple de la suspension est le représentant du ministère public. Aussitôt que la cour se retire, l’avocat général disparaît dans l’ascenseur de verre qui le propulse au troisième étage, où se trouvent les appartements du parquet.

Solitaire. Esseulé, parfois. Ce n’est pas le moindre des paradoxes du théâtre d’ombres de la justice : alors que le magistrat porte sur ses épaules le poids de la société au nom de laquelle il requiert, il semble pourtant occupé à s’en extraire.

Pour conserver la distance ? Quoi qu’il en soit, lorsqu’il s’aventure dans la salle d’audience avant la reprise, c’est pour compulser les pages du dossier avant que la cloche ne sonne.

Le code de procédure pénale a étrangement produit l’un des plus beaux textes de la langue française, contenu dans son article 353.

Avant que la cour d’assises se retire pour juger, le président donne lecture de l’instruction suivante, qui est, en outre, affichée en gros caractères, dans le lieu le plus apparent de la chambre des délibérations :


« Sous réserve de l’exigence de motivation de la décision, la loi ne demande pas compte à chacun des juges et jurés composant la cour d’assises des moyens par lesquels ils se sont convaincus, elle ne leur prescrit pas de règles desquelles ils doivent faire particulièrement dépendre la plénitude et la suffisance d’une preuve ;
elle leur prescrit de s’interroger eux-mêmes dans le silence et le recueillement et de chercher, dans la sincérité de leur conscience, quelle impression ont faite, sur leur raison, les preuves rapportées contre l’accusé, et les moyens de sa défense.

La loi ne leur fait que cette seule question, qui renferme toute la mesure de leurs devoirs : ‘‘Avez-vous une intime conviction ?’’. »

Le tirage au sort des jurés est l’un des préparatifs les plus fastidieux des sessions d’assises.

Présélectionnés sur des listes électorales rarement à jour, les jurés citoyens sont tirés au sort plusieurs fois avant d’en arriver jusqu’aux sièges du jury populaire.

Personne ne vient accomplir son devoir dans la bonne humeur.

Il y a ceux que les affaires de crimes sexuels rebutent ; ceux qui avancent une proximité avec la partie civile ou un des accusés, Il y a tous les autres qui ne peuvent, selon eux, se permettre d’abandonner leurs entreprises.  Il y a enfin les derniers, qui ne se sont pas même déplacés et n’ont pas présenté de certificats médicaux ou demandes de dispense.

Chaque procès s’ouvre donc sur cet étrange processus d’une sélection qui n’a rien de naturel. Le Code de procédure p é n a l e autorise le ministère public à récuser trois personnes, la défense quatre.

« À l’appel de votre nom, merci de vous lever et de venir vous asseoir près de la cour », clame la présidente. La première à être appelée, une femme d’un âge avancé, manque de défaillir et souffle bruyamment pour exprimer son déplaisir. « Récusée », concède l’avocat général.

Même absence affichée de planification de l’autre côté de la barre : « On essaie de faire au jugé mais en fait, on ne maîtrise rien, analyse un avocat de la défense. On a tendance à vouloir écarter les femmes dans les dossiers de viol alors qu’il arrive fréquemment qu’elles soient plus compréhensives envers les accusés que les hommes ».

Une fois les jurés sélectionnés, ils ne pourront s’exprimer qu’à travers la voix de la présidente, qui dirige les débats. Pour poser les questions, ils font passer une note à la magistrate qui les relaie.

Cette semaine, ce sont encore de nombreuses histoires extraordinaires que nous rencontrons dans les cours d’assises de France

 

Troyes : cinq accusés doivent se défendre

Angoulême : C’est un « tyran domestique » qui est jugé. , . Il présente un étrange système de défense

Sa vie non moins étrange est analysée  .   Le procès se déroule sur plusieurs jours

Et voilà le verdict

Nîmes :     Une femme de 70 ans a tué son mari .      Elle écope de 10 ans

Ensuite c’est un mari qui est accusé d’avoir tenté d’étrangler sa femme

Avec lui la vie c’était l’enfer

Toulouse : Un coup de poing mortel devant une boite de nuit fait encourir à son auteur 15 ans de prison.

Finalement il s’en sort beaucoup mieux

On juge aussi des braqueurs

L’accusation ne veut pas leur condamnation .   Mais ils sont reconnus coupables

Tours : Un viol annoncé

Saint-Étienne : Un homme a tué l’amant de son épouse

Il se défend comme il peut.

Et le verdict est……

Nantes : Pas d’accusé, pas de procès

Ou alors un accusé bien sous tous rapports, du moins en apparence

Nancy : Un mari a été trompé

Un dragueur a violé

Et a été condamné

Douai : Trois hommes ont violé un mineur

Voici leurs peines

Alençon : Le procès commence par un rebondissement

Trois cambrioleurs répondent de leurs actes

Et subissent deux peines

Celui qui viole ses concubines n’en ressort pas grandi

Saint-Omer : Les jurés découvrent Un amateur de couteaux

Avec de curieuses attirances .   La peine est prononcée 

Un mari nie un viol

Une autre décision

Riom : Les jurés découvrent Un crime horrible et responsable

Il fait de cinq déclarations fortes   .     La famille de la victime ne s’en remet pas

L’accusation est sévère     .     Mais les jurés encore plus

Tarbes : Un homme se défend  .  L’ambiance dans la cité au cœur des debats

Colmar :               Deux jeunes personnes ont tué une moins jeune

Leur butin était dérisoire  .         Qu’a décidé la Cour ?

Chalon-Sur-Saône : Un voisin

Vesoul : Un homme a tué        Avait-il une bonne raison ?

Il l’avait annoncé             L’accusation requiert

Les jurés ont tranché

Paris : Une décision clémente pour un incendie criminel

Melun   Elle tue son compagnon au restaurant        L’alcool au centre des débats

Ils étaient différents      Peu d’émotion        Accusation

Amiens :    Un lynchage

Poitiers :   Tentative de viol

Procès à huis clos

Meurtre        Quinze ans

Nanterre             Tuer sa femme pour mettre fin à ses angoisses

Elle l’avait compris        Personnalité déroutante

10 ans

Bobigny :   Dix ans après       ils se sont acharnés

L’accusé nie                  Finalement acquitté

Créteil : Un sourd-muet a secoué son bébé       Verdict

Pontoise : 15 ans pour 3 sequestrations

Nouméa :           Le meurtre du cuisinier blanc

Vesoul  Dix ans pour avoir violé son ex petite amie

Beauvais             Douanier

 

 

 

Un assureur qui tue sa femme à coups de marteau :

 

Un homme qui tue sa compagne 

Un propriétaire qui défenestre sa locataire.

Une tentative de meurtre et de viol sur une joggeuse

Une tentative de meurtre en mettant le feu à une maison, pour une dette de 600 euros . Cet incendie pose question.

Un homme jugé pour coups mortels : “Je n’ai pas eu l’intention de tuer” .

Un homme est jugé pour des viols dans le métro.

Un homme a drogué, violé et abandonné une femme nue dans un bois

Le braquage de la Poste

 

En bref :

 

La semaine prochaine