. Ce père de famille de 40 ans avait envoyé dimanche à l’Elysée un email de 15 lignes dans lequel il disait vouloir “tuer” Nicolas Sarkozy et “éliminer” deux élus de l’Oise.
. “Très vite il est apparu qu’on était loin du terrorisme”, et que l’affaire relevait plus d’un “problème psychologique et d’alcool”, a-t-on expliqué au parquet de Compiègne.

Un homme a été arrêté mardi dans l’Oise et placé 24 heures en garde à vue à Paris pour avoir, alors qu’il avait beaucoup bu, envoyé à l’Elysée un mail menaçant de mort Nicolas Sarkozy. Les faits remontent à dimanche dernier. Cet homme de 40 ans, marié et père de trois jeunes enfants, a envoyé ce jour-là à l’Elysée un texte de 15 lignes “assez bien construit” mais avec des fautes, disant vouloir “tuer” Nicolas Sarkozy, “éliminer” deux élus de l’Oise et détruire la maison de la ministre de l’Intérieur Michèle Alliot-Marie dans les Pyrénées-Atlantiques, a précisé le parquet de Compiègne.

“J’ai fait ‘contacter l’Elysée’ sur Google et là j’ai eu le site. J’avais un peu la haine… Il y a la crise, Sarkozy a augmenté son salaire, chez nous il y a du chômage partiel, tout ça quoi… Et puis j’avais pas mal bu”, a expliqué l’auteur du courriel, ouvrier chez un sous-traitant automobile de l’Oise.

“Une grosse connerie”

Mardi, trois policiers parisiens de la section antiterroriste de la brigade criminelle de la PJ, armés et vêtus de gilets pare-balles, ont débarqué chez lui à Pierrefonds alors qu’il dormait. Son domicile a été perquisitionné puis l’homme a été emmené à Paris pour 24 heures de garde à vue, dans le cadre d’une enquête pour “atteinte à la sûreté de l’Etat”. “Très vite, il est apparu qu’on était loin du terrorisme”, et que l’affaire relevait plus d’un “problème psychologique et d’alcool”, a-t-on expliqué au parquet de Compiègne.

Relâché, l’homme a été convoqué pour le 16 mars au tribunal de Compiègne, où il sera jugé selon la procédure du plaider-coupable pour menace de mort sur personnes chargées d’un mandat électif et menace de destruction de biens. Il encourt cinq ans de prison. “J’ai fait une grosse connerie”, reconnaît l’auteur du mail, qui dit avoir voté pour Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Dans son courrier, il insultait également la femme du président, Carla Bruni-Sarkozy, mais il n’est pas poursuivi pour ces écrits-là, selon le parquet de Compiègne.

(D’après agence)- le 29/01/2009 – 22h08

http://d.yimg.com/i/ng/ne/afp/20090130/12/3114602513-un-an-avec-sursis-et-l-ineligibilite-requis-contre-le.jpg?x=210&y=315&q=75&sig=c6Q1sPjvKIfFsuRrSyU1oQ--Le député des Hauts-de-Seine et ancien maire d’Asnières a dû s’expliquer avec son prédécesseur Frantz Taittinger sur une affaire de favoritisme dans l’attribution d’un marché en 1998.

Manuel Aeschlimann (Sipa)
Le parquet de Nanterre a requis vendredi 30 janvier un an de prison avec sursis et l’application automatique d’une peine d’inéligibilité contre l’ancien maire (1999-2008) et actuel député UMP d’Asnières, Manuel Aeschlimann, pour favoritisme dans l’attribution d’un marché en 1998.
20.000 euros d’amende ont également été requis contre le député, qui comparaît avec son prédécesseur Frantz Taittinger (1994-1999) et deux autres personnes.
Le député des Hauts-de-Seine, premier adjoint du maire Frantz Taittinger à l’époque des faits, est accusé d’avoir imposé le choix d’une société (CDA Production) gérée par une de ses connaissances, Dominique Carbonnier, pour organiser un festival folklorique dans sa ville, sans passer par aucune mise en concurrence.

Subvention de 200.000 euros

La trésorerie municipale d’Asnières avait refusé de payer la facture, puis le préfet des Hauts-de-Seine avait rejeté le contrat d’environ 200.000 euros pour non-conformité au code des marchés publics.
Mais la mairie RPR avait persisté à confier l’organisation de l’événement à CDA Production, via une association paramunicipale, Asnières Communication, gérée par Fabienne Van Aal, à l’époque directrice de communication de la Ville. Cette dernière, fille du successeur de Nicolas Sarkozy à la mairie de Neuilly-sur-Seine, Louis-Charles Bary (2002-2008), comparaît pour “complicité de favoritisme”.
“J’assume tout ce qui a pu être fait (…) J’assume le festival du folklore parce que je pensais que c’était un marché unique” qui ne nécessitait pas un appel d’offres, a expliqué Manuel Aeschlimann, une position que n’ont partagé ni le parquet de Nanterre ni le juge d’instruction à l’issue de l’enquête.
Avant de se pencher sur le marché litigieux, le tribunal s’est intéressé aux liens qui existaient entre les protagonistes.
Ainsi, Dominique Carbonnier avait remplacé Fabienne Van Aal à la direction d’Asnières Communication en 1997 lorsque celle-ci était tombée enceinte.

Proche de Nicolas Sarkozy

De son côté, alors qu’il était déjà maire adjoint, Manuel Aeschlimann avait été salarié pendant quelques mois, en 1996, par une société publicitaire (DGA) et une société d’imprimerie (Cirnov), dirigées par un entrepreneur qui avait fondé CDA Productions avec Dominique Carbonnier.
Longtemps présenté comme proche de Nicolas Sarkozy, Manuel Aeschlimann, qui risque comme Frantz Taittinger jusqu’à deux ans de prison, 30.000 euros d’amende et une peine d’inéligibilité, avait été renvoyé au tribunal en septembre 2008, six mois après avoir perdu les municipales à Asnières face à une coalition de candidats PS, MoDem et divers droite.
A la fin de la première journée d’audience, la présidente de la 15e chambre, Isabelle Prévost-Desprez, a lu une déclaration de Frantz Taittinger au juge d’instruction selon laquelle Nicolas Sarkozy lui avait demandé d’aller le voir au ministère de l’Intérieur, en novembre 2003, quelques jours après sa mise en examen.
Selon cette déposition, que Frantz Taittinger a confirmée à l’audience, Nicolas Sarkozy lui avait demandé de fournir des précisions sur l’affaire, tout en lui indiquant qu’il n’interviendrait pas dans le dossier.

NOUVELOBS.COM | 30.01.2009 | 12:29

Quatre à six mois de prison avec sursis et 4.000 à 5.000 euros d’amende ont été requis jeudi en appel à Colmar contre l’ex-directeur du centre de stockage de déchets ultimes Stocamine pour sa responsabilité dans un incendie qui avait exposé une centaine de salariés à des fumées toxiques en 2002. Lire la suite l’article

La représentante du ministère public, Claude Lafont, a également demandé que soit confirmée l’amende de 50.000 euros prononcée en première instance à l’encontre de la société Stocamine. L’arrêt sera rendu le 15 avril.

A l’encontre de l’ex-dirigeant, Patrice Dadaux, les réquisitions en appel sont plus sévères que la peine de quatre mois de prison avec sursis à laquelle il a été condamné il y a un an.

Selon Mme Lafont, M. Dadaux a bien “bafoué” de façon délibérée l’arrêté préfectoral lui interdisant d’enfouir certains déchets à l’origine de l’incendie qui s’était déclaré en septembre 2002 dans les galeries reconverties en centre de stockage de la mine de potasse de Wittelsheim (Haut-Rhin).

Il a en effet à plusieurs reprises violé la loi en acceptant des fiches de description incomplètes des sacs, en ignorant des avertissements de ses subordonnés et en acceptant d’enfouir des produits phytosanitaires à 600 mètres de profondeur, a souligné Mme Lafont.

Mais alors que le tribunal correctionnel l’avait relaxé d’avoir mis des sauveteurs en danger pendant l’incendie, le parquet a estimé au contraire que c’était parce qu’il avait persisté “dans le déni” sans “reconnaître ses errements” que la dangerosité du sinistre avait été initialement sous-estimée.

Soutenant qu’il était “impossible que des déchets puissent s’enflammer”, il avait ainsi affirmé au départ qu’il s’agissait d’un “feu de palettes”.

Au nom de la défense, Me Thierry Moser a plaidé la relaxe de ses clients, en remettant principalement en cause “le postulat des poursuites”.

“Toute l’accusation repose sur le fait que les déchets Solupack seraient à l’origine de l’incendie”, a-t-il souligné, sans l’appuyer par “des éléments indiscutables, alors que le doute est aussi vertigineux”.

Le feu s’était déclaré dans un bloc où se trouvaient stockés entre autres des déchets provenant de l’incendie d’une société de produits phytosanitaires, Solupack, contenant des débris d’amiante, mais aussi des déchets organiques, tièdes et suintants, que Stocamine aurait dû renvoyer.

Tout au plus Me Moser a-t-il reconnu des “erreurs d’appréciation” de son client, estimant qu’on était loin du “mépris affirmé pour la sécurité d’autrui”.

Certains des salariés envoyés lutter contre l’incendie, qui durera deux mois et dix jours, souffrent toujours, plus de six ans après les faits, de maladies respiratoires ou d’affections cutanées.

Stocamine, ouvert en février 1999, stockait à l’époque environ 45.000 tonnes de déchets ultimes dans le sous-sol de Wittelsheim. Elle n’emploie plus qu’une vingtaine de salariés pour surveiller et entretenir ce site, unique en France.

Jeudi 29 janvier, 18h31 AFP

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Grenoble : l’origine des règlements de compte

31.01.2009, 07h12 | Mise à jour : 07h22

La cour d’assises des Hauts-de-Seine a condamné dans la nuit  de vendredi à samedi Nadir Mansouri à quinze ans de réclusion criminelle et a acquitté son frère Mounir. Les deux hommes comparaissaient depuis lundi pour un assassinat sur fond de trafic de drogue qu’ils ont toujours nié. Leur cousin, Salah Bentouhami, qui était recherché, a été acquitté.

Nadir et Mounir Mansouri, 30 et 32 ans, étaient accusés avec leur cousin d’avoir tué de plusieurs coups de feu Rachid Zouhiri, 24 ans, au soir du 28 mars 2002, sur un parking de la cité universitaire Jean-Zay d’Antony (Hauts-de-Seine). Nadir Mansouri a également été reconnu coupable de détention et de transport d’armes sans autorisation.

L’avocat général Olivier Auferil avait requis vendredi 20 ans de réclusion criminelle contre les deux frères ainsi que leur cousin Salah Bentouhami. Le procès s’est déroulé sous haute surveillance policière, Nadir Mansouri s’étant évadé à deux reprises en 2004.

Au terme de cinq journées d’audience tendues, les avocats de la défense ont tout fait pour tenter de démontrer les failles de l’accusation.
Selon cette dernière, la victime, qui s’était fait dérober une livraison d’environ 90 kilos de cannabis le matin du crime après une violente collision en voiture, avait été attirée dans un guet-apens par les trois accusés. Ces derniers lui auraient alors réclamé l’argent de la drogue. «Ils sont venus avec l’intention de lui dire: ou bien il paie et il s’aligne, ou bien on le descend», a affirmé M. Auferil.

Nadir Mansouri avait reconnu qu’il se trouvait sur les lieux lors des faits mais avait nié sa participation au crime. Son frère Mounir avait affirmé quant à lui qu’il n’était pas présent sur les lieux. Sur place, les enquêteurs avaient retrouvé une paire de gants appartenant à Nadir Mansouri, et des analyses menées en 2006 avaient permis d’y retrouver des résidus de tir. Néanmoins, trois experts qui se sont succédé mardi après-midi au procès se sont montrés prudents quant à l’origine des résidus de tir trouvés sur ces gants.

L’accusation reposait également sur un témoin-clé, proche des protagonistes et présent le soir des faits, qui s’était spontanément présenté chez la juge d’instruction pour accuser les deux frères et leur cousin. Mais ce dernier s’était finalement rétracté lors d’une confrontation avec les deux frères, en juillet 2003, quelques jours après la remise en liberté de Nadir Mansouri pour une erreur de procédure. Au procès, la version de ce témoin-clé, dont la défense a remis en cause la probité en soulignant qu’il était lié au trafic de cannabis, a de nouveau varié.
«On a bu les paroles de ce témoin, qui n’a pas qu’une seule vérité, mais qui en a combien… deux, trois quatre?», a lancé Me Frédéric Trovato, l’avocat de Mounir Mansouri, en plaidant l’acquittement.

«Ce n’est pas n’importe quel témoin !», a ajouté Me Pierre Haïk, lui aussi avocat de Mounir Mansouri, en soulignant que le trafic de drogue dans lequel ce témoin aurait pu être mis en cause n’avait donné lieu à aucune poursuite.

Malgré son acquittement, Mounir Mansouri, qui a d’autres peines à purger, ne sortira pas de prison.

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AFP 26.01.09 | 22h03

Un témoin-clé au procès des frères Nadir et Mounir Mansouri, accusés depuis lundi devant la cour d’assises des Hauts-de-Seine d’assassinat sur fond de trafic de drogue, a de nouveau mis hors de cause les deux protagonistes alors qu’il les avait dénoncés en avril 2002, soit un mois après le crime.Lorsque le procès s’était ouvert en mai 2008, l’absence de ce témoin avait provoqué un renvoi des débats à la demande de la défense.

L’homme, âgé d’une trentaine d’années, s’était présenté spontanément le 24 avril 2002 devant la juge d’instruction pour accuser Nadir et Mounir Mansouri d’avoir, avec leur cousin, tué de plusieurs balles la victime, Rachid Zouhiri, au soir du 28 mars précédent, sur un parking de la “cité u” d’Antony (Hauts-de-Seine).

D’après lui, il se trouvait sur les lieux avec les deux frères et leur cousin, qui a également été renvoyé devant la cour d’assises mais est toujours recherché.

Son témoignage était venu conforter le travail des enquêteurs, orientés sur la piste des frères Mansouri par un renseignement anonyme évoquant un litige avec la victime autour d’une transaction passée le matin du crime et portant sur 90 kg de cannabis.

Le témoin avait soutenu la même thèse à trois reprises en audition, mais il s’était finalement rétracté lors d’une confrontation avec les deux frères, en juillet 2003, quelques jours après la remise en liberté de Nadir Mansouri pour une erreur de procédure.

Lundi en fin d’après-midi, devant la cour d’assises, bien qu’il ait à nouveau répété avoir été présent sur le parking de la “cité u”, il a affirmé que ses premières accusations étaient le fruit des “rumeurs qui disaient dans la cité que c’était eux”.

Longuement interrogé par la présidente de la cour, par l’avocat général et par l’avocat des parties civiles, qui ont souligné sa démarche singulière, il a maintenu sa version, tout en niant d’éventuelles peurs de représailles.

Le procès s’est ouvert lundi matin sous haute surveillance policière, Nadir Mansouri, 30 ans, s’étant évadé à deux reprises en 2004. Les deux accusés comparaissent dans le box encadrés de près par huit policiers et leurs avocats se sont plaints de ne pouvoir s’entretenir quelques secondes avec eux lors d’une suspension d’audience.

Nadir Mansouri a reconnu qu’il se trouvait sur le parking de la “cité u” le soir du 28 mars 2002, mais il nie sa participation au crime. Son frère Mounir, 32 ans, affirme qu’il n’était pas présent sur les lieux.

Après expertises, il s’est avéré qu’une paire de gants de moto, retrouvée près de la victime, portait des résidus de tir et des empreintes génétiques similaires à l’ADN des deux frères.

AP | 27.01.2009 | 19:34

Une trentaine de juges d’instruction parisiens ont écrit au président de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour faire part de leur “profonde indignation”. Motif de leur courroux: un courrier addressé à 11 d’entre eux par le président du tribunal de grande instance de Paris leur reprochant une visite à la maison d’arrêt de La Santé qu’ils auraient cachée à leur hiérarchie, a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Le 10 décembre, ces onze juges d’instruction s’étaient rendu à prison de La Santé “dans l’exercice de leurs obligations légales”, précisent les signataires de ce courrier transmis mardi au président de la chambre de l’instruction, Norbert Gurtner. La chambre de l’instruction est la juridiction qui contrôle le travail des juges d’instruction.

A l’issue de leur visite de La Santé, ils avaient indiqué à la presse vouloir notamment exercer les prérogatives que leur confère l’article D-177 du Code de procédure pénale qui prévoit qu’un juge d’instruction ou un juge des enfants peuvent visiter les maisons d’arrêt de leur ressort pour y voir les prévenus “aussi souvent qu’ils l’estiment utile”.

Dans son courrier en date du 15 janvier, le président du TGI de Paris, Jacques Degrandi, ne partage pas leur lecture de cet article et qualifie leur démarche de “déloyale” avant de leur reprocher d’avoir évincé une partie de leurs collègues et “dénigré” les conditions de détention. Ce que démentent les intéressés.

“Il nous apparaît relever de notre devoir de nous préoccuper des questions relatives à la détention provisoire et de communiquer sur ce sujet afin d’expliquer à l’opinion publique notre souci de respecter notre obligation constitutionnelle de protection des libertés individuelles, dans un contexte de dénigrement permanent”, écrivent les juges dans ce courrier que l’Associated Press a pu consulter.

Cette querelle entre la quasi totalité des juges d’instruction du service général (une trentaine) et le président du tribunal prend un relief d’autant plus important que ce dernier s’est prononcé le 13 janvier, lors de la traditionnelle audience de rentrée solennelle du tribunal, pour la suppression du juge d’instruction et son remplacement par un juge de l’instruction.

Le chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, s’est prononcé le 7 janvier en faveur de la suppression du juge d’instruction, estimant que ce magistrat ne garantit plus “le respect des libertés individuelles” au profit d’un juge de l’instruction qui contrôlerait les actes d’enquête effectués sous le contrôle du procureur de la République, hiérarchiquement dépendant du ministre de la Justice. AP


Un procès pour les étoiles
( 1 )

Un procès pour les étoiles ( 1 ) de Robert J. Sawyer aux éditions J’ai lu , collection Millénaires

Genre : SF

Auteurs :
Robert J. Sawyer

Couverture : Tim Flach/Stone
Date de parution : septembre 2001
Inédit

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Langue d’origine : Anglais UK
Type d’ouvrage : Roman
Nombre de pages : 1
Titre en vo : 1
Cycle en vo : Guin Saga

de Robert J. Sawyer


Un cadavre humain et un assassin extra-terrestre, voilà un procès des plus prometteurs…

Après avoir lu Mutations de Robert J. Sawyer, je n’ai pu qu’être tenté par ce nouveau roman de cet écrivain de science-fiction canadienne. Et je l’avoue, je ne désapprouve pas mon choix. Un procès pour les étoiles est une petite merveille d’humour, d’ingéniosité, un procès à la Perry Mason qui ne vous fera pas regretter d’avoir ouvert ce roman.

Premier contact extra-terrestre…

Frank Nobilio, conseiller scientifique du président des Etats-Unis est chargé d’une mission un peu inhabituelle. En effet, établir le premier contact entre les humains et une race extra-terrestre n’est pas une mince affaire. Heureusement, la rencontre avec les Tosoks est un succès. Certes, ces aliens n’ont rien en commun avec notre apparence mais ils semblent totalement amicaux. Les Tosoks sont venus sur Terre car ils ont besoin d’aide des hommes ou plutôt plu spécifiquement d’une assistance technique suite à une avarie de leur vaisseau spatial. Frank accepte de les aider en échange de leurs connaissances et de leurs avancées technologiques. Pour cela, il leur réserve le meilleur accueil possible.

Premier meurtre extra-terrestre…

Cletus Calhoun, un savant participant à rencontre avec les ET, se lie rapidement d’amitié avec un des Tosoks, prénommé Hask. Malheureusement, une nuit, Cletus est assassiné dans des conditions atroces et surtout bien inaccoutumées. Tous les indices semblent nommer Hask coupable. Selon la loi de l’Etat, celui-ci risque la peine de mort si Frank et Dale, son avocat, ne prouvent son innocence. Tout pourrait être simple si en plus des indices qui l’accusent, Hask ne restait pas aussi silencieux. Peu coopératif, L’extraterrestre laisse entendre que l’enjeu dépasse de loin la condamnation d’un alien. C’est plutôt l’avenir de l’humanité qui se joue…

Un procès aux multiples rebondissements et répercussions

Robert J. Sawyer nous donne ici sa vision de la rencontre entre les hommes et les extra-terrestres, entre deux mondes totalement opposés dans leurs manières de vivre, de penser et qui, pourtant, peuvent agir dans un même but, aussi irraisonné. Ce roman est surprenant et souvent drôle. Ecrit sous forme d’un procès avec une multitude de rebondissements de preuves et de témoins de dernières minutes… on s’attend à tout moment à entendre Perry Mason faire sa plaidoirie. Un thriller mi-extra-terrestre,mi-humain des plus surprenants à lire absolument.

Laure Ricote


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CHAMPENOIS Sabrina

«Moi ? Comme dit mon mari, je plaide comme une pelle.» Elle balance ça avec un petit sourire, Hannelore Cayre, limite bravache. Ferait-elle sa maligne, la grande gigue blonde ? Voilà une avocate pénaliste en exercice depuis dix ans, à Paris, collaboratrice de son époux. Jean-Christophe Tymoczko n’est pas une star du barreau, mais il arrive que son nom apparaisse au détour de faits divers médiatisés comme le décès d’un policier à la foire du Trône (il défend l’ado de 15 ans suspecté d’avoir poussé le gardien de la paix), ou le procès fait à Jean-Marc Priez, l’ex-président de l’association d’information sur les drogues Techno +, poursuivi pour facilitation et incitation à l’usage de drogue. Sa femme dit que «ça marche plutôt bien pour lui, plusieurs affaires par jour», quand la fréquence se fait pour elle plus aléatoire, mais sans que ça paraisse poser problème. Dans le même temps, Hannelore Cayre certifie que leur ordinaire professionnel est celui de ses livres, «qui peuvent apparaître outranciers», mais ne restituent que du vécu, par elle, lui, ou par des collègues ; et elle a des tonnes de récits en réserve.

Depuis trois ans, Hannelore Cayre secoue le cocotier du polar juridique. En termes de ventes, 6 000 à 8 000 exemplaires par livre, il n’y a pas de quoi téléphoner à sa mère. Sur le fond et la forme, en revanche, pourquoi pas. Son personnage fétiche, l’avocat parisien Christophe Leibowitz-Berthier, s’inscrit radicalement en faux contre l’imagerie afférente au job – au choix, héros incorruptible, intuitif limite médium, ou requin sans foi ni loi. Leibowitz, lui, n’a aucune grandeur, ne vaut pas mieux que ses clients, à 80 % des petits dealers qui oublieront de le payer. Un paria du barreau, Leibowitz. Alcoolique jusqu’à la lie. Cynique, couard et combinard, que les juges regardent comme «un étron». Ce qui d’ailleurs le ravit, lui qui mène le récit et allume tous azimuts : ses pairs, mais aussi le parquet, les flics. Des Scud, voilà ce que sont ces polars, et qu’ils viennent du sérail amplifie évidemment l’intérêt suscité par une verve ­vandale.

A lors, noble porte-voix des obscurs de la justice, Hannelore Cayre, dont le premier roman était dédié «aux soutiers du pénal et à Jean-Christophe» ? Rien du tout. Si elle parle de son mari comme d’un quasi-Zorro («Quand il accepte de défendre quelqu’un, c’est chaque fois comme s’il avait à sauver sa propre peau»), elle-même se décrit en simili-Leibowitz, passant un poil désabusée d’un dossier à l’autre ( «Cas classique : un petit dealer du canal Saint-Martin»). Un chroniqueur judiciaire qui l’a vue à l’oeuvre la décrit pourtant «solaire, dégageant une incroyable énergie». Qu’importe, elle ne cache pas rêver de remiser la robe pour l’écriture. Sachant que, à bon entendeur, salut, c’en est fini de Leibowitz : «J’estime être capable d’écrire autre chose que des polars à avocat.» Son ambition : renouer avec l’école réaliste du XIXe, Balzac & co. «Arriver à dézinguer une situation en une phrase, et atteindre une implacable véracité.» C es temps-ci, elle prépare l’adaptation cinématographique des aventures de Leibowitz, elle précise non sans fierté qu’elle a obtenu du palais une autorisation de filmer où elle veut dans la partie correctionnelle, «une première, pour une fiction».

C’ est un intrigant mélange, Hannelore Cayre. Incendiaire à l’écrit, créature d’une idoine urbanité trendy en chair et en os. Qui abonde en «pétasse !» ou «sale con !» tout en louant Jouhandeau ou Mirbeau, qui se dit «absolument à gauche» mais soufflette Ségolène d’un bon mot («J’ai voté pour elle aux deux tours, mais je déteste ce qu’elle représente, l’institutrice frigide qui tape sur les élèves qui lèvent le doigt»). Ça décoiffe, c’ est séduisant, mais un poil risqué : entre provoc trash chic et véhémence engagée, le soupçon d’affectation, de pose, peut faire son trou. Et il n’est pas interdit de penser que c’est ce qui agace le milieu du polar, dont elle dit qu’il la bat froid. Elle est lucide, d’ailleurs : «C’est mon côté bourge qui les dérange ; bourge de gauche, mais bourge quand même.» Elle a en tout cas l’élégance de ne pas nier son goût pour le confort, de ne pas dissimuler la maison avec jardin dans Paris intra-muros, ni les fringues de créateurs. A propos des dossiers qu’il lui arrive de partager avec son mari, elle dira qu’ils jouent alors «à Jonathan et Jennifer», ce couple de milliardaires à l’oeuvre dans le surréaliste feuilleton Pour l’amour du risque.

Son éditrice, Anne-Marie Métailié, la dit «très culottée» ; son amie Emmanuelle Uzan, chroniqueuse à l’émissiontélé On n’est pas que des parents, la voit«passionnante, pas forcément tendre, mais très drôle, capable de tout, très libre». «Il n’y a qu’à voir son parcours professionnel.» Avant d’être avocate, Hannelore Cayre faisait directrice financière à France 3 Cinéma. Jusqu’à ce jour de 1990 où, en vacances au Chili, pays de son premier mari, sa vie bascule. Accident de voiture, lui indemne, elle défigurée et touchée à la colonne vertébrale. Résultat, cinq mois tétraplégique, deux ans avant de recouvrer un usage correct de ses membres. Elle en conserve une claudication, une main légèrement repliée, un nez légèrement de guingois, et d’autres séquelles insoupçonnables comme cette insensibilité au froid qui la fait ne pas se couvrir assez et se retrouver comme ce jour enrhumée et affligée d’une «voix de canard».

Elle dit que c’est le goût de l’anecdotique et du fait divers qui l’a fait reprendre ensuite ses études de droit pour gagner le prétoire. Mais le côté show du métier semble aussi lui aller comme un gant, à cette grande gueule qui transforme le moindre détail de la vie quotidienne en quart d’heure homérique. Voir comme elle raconte cette fois où son fils de 8 ans a émis le désir de posséder une minimoto. «Une minimoto ! Mais j’ai dit : Albert, une minimoto, c’est moche, ça fait du bruit, ça pollue, et puis ça véhicule tous ces symboles liés au sport mécanique, le machisme, la fausse puissance. » Idem à propos de son ado de fille – qu’elle a adoptée bébé au Chili -, qui a eu le malheur de revenir avec un drapeau américain acheté dans une brocante. «Elle a argumenté qu’elle l’avait trouvé joli ; je lui ai répondu que ce n’était pas possible, elle qui est née dans un pays qui a connu la dictature, qu’il fallait réfléchir, s’interroger.» On la croit sur parole quand elle dit qu’avec son mari les différends d’ordre domestique tournent aux procès-fleuves.

Ses propres parents, c’est un sujet sur lequel elle se déchaîne, Hannelore Cayre. Le père, surtout. Pied-noir de Tunisie, fils d’un Auvergnat communard banni de l’Hexagone, il dirigeait une entreprise parisienne de transports routiers, spécialisée dans les destinations à risques (pays en guerre, «sensibles».) et les chauffeurs repris de justice. «Un nouveau riche qui ne croyait qu’au fric», siffle sa fille unique. Elle a très vite rêvé d’autre chose, notamment au contact des profs et des camarades d’un lycée autogéré. Il avait prévu qu’elle prenne sa relève, elle lui a échappé en prenant le chemin du droit. La mère, elle, est une Autrichienne (d’où ce prénom, que l’intéressée invite à prononcer «Annéloré») juive qui a fui l’Anschluss pour la France, où elle a connu le camp des Milles, près de Marseille. Très jolie et très coquette, elle a été doublure lumière de Viviane Romance avant de scotcher les regards des passants en étalagiste aux Galeries Lafayette. Ça vaudrait bien un roman ? Hannelore Cayre y travaille.

photo Rémy Artiges

Hannelore Cayre en 6 dates

24 février 1963

Naissance à Neuilly-sur-Seine.

21 novembre 1990

Accident de voiture au Chili.

1997

Prête serment.

2004

«Commis d’office»

(éd. Métailié).

2005

«Toiles de maître»

(éd. Métailié).

2007

«Ground XO»(éd. Métailié).