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Un tribunal islamique du nord du Nigeria, où la charia est en vigueur, a ordonné la suspension de débats sur Twitter et Facebook lancés par une association des droits de l’homme à l’occasion du 10ème anniversaire de la première amputation d’un Nigérian condamné pour vol, a rapporté la presse mardi.

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C’est la première fois qu’un tribunal islamique ordonne une telle mesure au Nigeria, selon des observateurs nigérians.
Le tribunal de Magajin Gari à Kaduna (nord) a ordonné lundi à une importante association civile pour les droits de l’Homme – la Civil Rights Congress (CRC), basée dans le nord du Nigeria – de suspendre les débats sur Twitter et Facebook concernant l’amputation du poignet droit d’un Nigérian, Buba Bello Jangebe, en vertu d’un verdict rendu par un tribunal de la charia dans l’Etat de Zamfara (nord) en 2000.
Le tribunal ordonne également la fermeture du blog de l’association consacré à cette affaire.
Le tribunal a prononcé “une injonction temporaire empêchant les participants eux-mêmes ou leurs agents (…) d’ouvrir des forums de débats sur Facebook, Twitter, ou tout autre blog dans la finalité de débattre de l’amputation de Malam Buba Bello Jangebe, conformément à la décision rendue par le tribunal de la charia de Zamfara”, selon les attendus de sa décision.
Celle-ci fait suite à une plainte déposée vendredi par un groupe prônant la défense de la charia, les Frères musulmans du Nigeria (Muslim Brotherhood of Nigeria), basé à Kaduna – deuxième plus importante ville du nord du Nigeria.
Le groupe affirmait que ces débats allaient servir “à se moquer de la charia”.
Les Frères musulmans du Nigeria ont fait valoir que Jangebe n’avait jamais protesté contre son amputation et que celle-ci était conforme à la charia.
L’Etat de Zamfara a été le premier en 2000 à introduire au Nigeria l’application stricte de la charia après le retour d’un régime civil succédant à quinze ans de dictature militaire. Onze autres Etats dans le nord du pays lui ont ensuite emboité le pas.
Jangebe, un voleur de vaches notoire, avait été condamné à l’amputation de son poignet droit. La sentence, la première de ce type, a été exécutée à l’époque par le gouverneur de l’Etat de Zamfara, provoquant une vague d’indignations locales et internationales.

© AFP

AFP 24.02.10 | 10h51
Trois dirigeants de Google ont été condamnés mercredi par un tribunal de Milan (nord) pour atteinte à la vie privée après la diffusion d’une vidéo montrant des brimades contre un adolescent handicapé, a indiqué à l’AFP un porte-parole de Google.Les trois dirigeants ont été condamnés à six mois de prison avec sursis, a indiqué Bill Echikson.

“Google va faire appel de cette décision étonnante”, a-t-il indiqué, “aucune de ces quatre personnes n’avait quoi ce soit à voir avec la vidéo. Ils ne l’ont pas filmée, ils ne l’ont pas mise en ligne, aucun d’entre eux n’en connaissait les auteurs, et cependant ils ont été tenus pénalement responsables”.

Il s’agit de David Drummond, président du conseil d’administration de Google Italie au moment des faits, George De Los Reyes, un membre de ce conseil au moment des faits qui a depuis quitté l’entreprise, et Peter Fleischer, responsable chargé de la protection de la vie privée.

Un quatrième dirigeant, Arvind Desikan, responsable de projet vidéo au sein du moteur de recherche américain, a été relaxé. Tous les quatre ont été acquittés de l’accusation de diffamation, a précisé le porte-parole.

“Nous sommes profondément préoccupés par cette décision, qui représente une attaque contre le principe de la liberté d’expression (…) Si nous sommes responsables pour chaque autorisation de publication, chaque photo, chaque vidéo, chaque mise en ligne , alors le net tel que nous le connaissons cessera d’exister”, a-t-il ajouté.

La vidéo incriminée, diffusée en septembre 2006 et restée près de deux mois sur Google Video, montrait un adolescent trisomique subissant des brimades de la part de quatre élèves à Turin (nord) et avait provoqué un scandale en Italie. Les quatre élèves avaient été exclus de l’établissement scolaire jusqu’à la fin de l’année scolaire 2006-2007.

Avant le verdict, Google avait dénoncé ce procès comme une “attaque directe contre un Internet libre et ouvert” tandis que le parquet avait soutenu de son côté que les responsables du moteur de recherche avaient l’obligation juridique d’empêcher la diffusion de cette vidéo.

Adnan Hajizadé (à gauche) et Emin Milli.

Radio Free Europe (RFE/RL)
Par RFI

La cour d’appel de Bakou, en Azerbaïdjan, doit se prononcer ce vendredi 22 janvier sur la condamnation de deux blogueurs : Adnan Hajizadé et Emin Milli. Ils sont accusés d’avoir provoqué une bagarre dans un restaurant de la capitale. En première instance, ils ont été reconnus coupables d’hooliganisme et ont été condamnés respectivement à deux ans et deux ans et demi de prison. Mais pour les organisations de défense des droits de l’homme, il s’agit d’un procès politique dans un pays où la liberté d’expression n’existe pas. Rencontre avec l’un d’entre eux.

Emin Milli n’avait pas peur de dire tout le mal qu’il pense du régime de la famille Aliev qui dirige le pays d’une main de fer. Sur les réseaux sociaux et les sites de partage de vidéo, ce jeune Azerbaïdjanais commentait souvent d’une façon satirique le manque de liberté d’expression dans ce pays, où l’Etat surveille de près les chaînes de télévision et les journaux.

Déjà en 2008, au moment de notre rencontre à Bakou, Emin Milli était bien conscient du risque qu’il courait. « Je trouve que cela devient de plus en plus difficile d’avoir une opinion différente, déplore-t-il. Plus le gouvernement dispose d’argent, plus il devient autoritaire. Je suis sensible à des sujets comme les droits de l’homme, la liberté de la presse et tout ce qui est différent. Cela m’inquiète beaucoup. »

Pour l’organisation de défense de droits de l’homme Human Rights Watch (HRW), Emin Milli et son copain blogueur Adnan Hajizadé sont des prisonniers politiques. Tout comme pour le Parlement européen qui critique un procès « inéquitable » et un jugement basé sur des « motifs politiques ».

Si la cour d’appel de Bakou confirme la condamnation des deux jeunes blogueurs, deux ans de prison les attendent.

AFP 08.01.10 | 19h59

Un tribunal azerbaïdjanais a reporté vendredi l’audition au procès en appel de deux jeunes blogueurs critiques à l’égard du régime en Azerbaïdjan, condamnés en novembre à des peines de prison ferme, a annoncé leur avocat.

“La Cour d’Appel de Bakou, qui devait examiner l’appel de deux blogueurs, a reporté l’audition au 22 janvier”, a déclaré Issakhan Achourov à l’AFP.

Adnan Hajizadé, 26 ans, et Emin Milli, 30 ans, ont été condamnés en novembre respectivement à deux ans et deux ans et demi de prison pour une rixe survenue au cours de l’été dans un restaurant de la capitale.

Les deux blogueurs, qui sont en détention provisoire depuis juillet, affirment qu’ils ont été agressés et arrêtés pour des raisons politiques, pour avoir critiqué sur l’internet le régime azerbaïdjanais.

L’audition a été reportée après la demande de MM. Hajizadé et Milli de convoquer devant le tribunal les personnes qui avaient participé à la rixe, a précisé l’avocat.

Selon des experts, les deux blogueurs sont des membres actifs de l’opposition qui publiaient sur le site de micro-blogs Twitter, le réseau social Facebook et le site de partage de vidéos YouTube des informations critiques et des vidéos satiriques à l’égard du régime azerbaïdjanais, proposant une alternative aux chaînes de télévision et journaux azerbaïdjanais, sous strict contrôle gouvernemental.

Cette condamnation a été dénoncée par plusieurs organisations de défense des droits de l’Homme, ainsi par des gouvernements occidentaux.

Les autorités ont soutenu de leur côté que les accusations à l’encontre des deux blogueurs n’avaient aucun rapport avec leurs critiques du gouvernement.

LEMONDE.FR avec Reuters | 22.12.09 | 20h30

n tribunal égyptien a confirmé, mardi 22 décembre, la peine de quatre ans de prison ferme prononcée contre un étudiant blogueur égyptien qui avait diffusé en ligne des critiques contre l’islam et contre le gouvernement de son pays, rapporte l’agence de presse égyptienne Mena.

Le blogueur a été arrêté en 2006, alors qu’il avait 22 ans, et accusé d’avoir publié des opinions destinées à troubler l’ordre public. Il a été expulsé de l’université Al-Azhar, siège le plus prestigieux de l’enseignement de l’islam en Egypte. Il lui reste un an à purger, ayant déjà passé trois ans en détention depuis son arrestation.

AFP 11.11.09 | 16h32

Les Etats-Unis “regrettent” la condamnation en Azerbaïdjan de deux blogueurs critiques à l”égard du pouvoir de ce pays, a réagi mercredi la diplomatie américaine.

“Cette décision de justice est un recul” démocratique, déplore dans un communiqué Ian Kelly, le porte-parole du département d”Etat.

Adnan Hajizadé, 26 ans, et Emin Milli, 30 ans, ont été condamnés respectivement à deux ans et deux ans et demi de prison ferme pour trouble à l”ordre public, lors casino online d”un procès dénoncé comme arbitraire par leurs partisans.

L”ensemble de la procédure “a suscité des inquiétudes sur l”indépendance de la police et de la justice, ainsi que sur les restrictions à la liberté d”expression en Azerbaïdjan”, écrit M. Kelly.

“Nous espérons que les événements des quatre derniers mois ne signalent pas une nouvelle érosion de la liberté d”expression, et nous demandons que le processus d”appel soit mené de manière équitable, sans délai et transparente”, poursuit-il.

Les Etats-Unis “demeurent engagés à travailler avec le gouvernement et le peuple de l”Azerbaïdjan pour faire progresser les réformes démocratiques, notamment la liberté d”expression et d”association”, affirme-t-il encore.

L”Azerbaïdjan est dirigé d”une main de fer par le président Ilham Aliev, en fonction depuis 2003. Un référendum de mars dernier lui permet de se représenter indéfiniment.

Une femme originaire du Tennesse sera jugée le 28 octobre pour avoir envoyé un « poke » à une personne alors que la justice lui avait interdit de communiquer avec elle. Elle a été placée en détention provisoire.

(c) ZDNet.fr

Un simple « poke » sur Facebook peut-il amener en prison ? On le saura le 28 octobre prochain puisque un tribunal du Tennessee jugera Shannon D. Jackson, une américaine de 36 ans. Incarcérée ce week-end dans la prison du Comté de Sumner, cette habitante de Hendersonville a enfreint les lois américaines en envoyant un « poke » sur Facebook à une personne avec qui la justice lui avait interdit d’entrer en contact.

Pour les autorités, « poker » une personne sur Facebook est une violation de la loi qui stipule qu’il est interdit de téléphoner ou d’utiliser tout autre moyen de communication.
Selon la loi de l’Etat du Tennessee, Shannon D. Jackson risque jusqu’à 11 mois et 29 jours de prison, et 2 500 dollars d’amende… (Eureka Presse)
la rédaction, CNET France

(AFP) –

MILAN — Un ingénieur américain a dédouané la firme américaine Google dans le cadre d’un procès fait en Italie à quatre responsables du groupe pour la diffusion d’une vidéo montrant des brimades contre un adolescent handicapé, a-t-on appris de sources judiciaires.

L’ingénieur Jeremy Doig a expliqué à huis clos le fonctionnement de Google Video, en démontrant que les contrôles sont effectués aux Etats-Unis et que la vidéo a été retirée dès qu’il a été signalé à Google que son contenu était inapproprié, a indiqué à l’AFP l’avocat de Google Giuliano Pisapia.

“Il n’était pas là comme consultant mais a témoigné sous le sceau du serment”, a souligné l’avocat, estimant que l’ingénieur a “démontré que Google n’a commis aucun délit pénal”.

L’avocat a cité quatre éléments développés par le témoin: le fait que le traitement des données soit effectué aux Etats-Unis, “ce qui pose le problème de savoir quelle législation appliquer”, les contrôles faits “en mosaïque en se concentrant sur des images avec du sang ou des contenus pornographiques”. Le témoin a aussi souligné, selon l’avocat, que les contrôles étaient menés “volontairement par Google, aucune loi ne l’obligeant à le faire”.

Président du conseil d’administration de Google Italie au moment des faits, David Drummond, un membre de ce conseil, George De Los Reyes, Peter Fleischer, responsable chargé de la protection de la vie privée et Arvind Desikan, responsable de projet vidéo, sont accusés dans ce procès de complicité de diffamation et d’atteinte à la vie privée.

Ils risquent jusqu’à trois ans de prison.

La vidéo diffusée en septembre 2006 sur Google Video montrait un adolescent handicapé subissant des brimades de la part de quatre élèves d’un lycée technique de Turin (nord) et avait provoqué un scandale en Italie.

Copyright © 2009 AFP. Tous droits réservés.

Julien L. – publié le Samedi 12 Septembre 2009 à 16h24 – posté dans High-Tech

Alors que les autorités sud-coréennes n’ont poursuivi que dix internautes sur les 10 000 accusés de mettre en ligne du contenu pornographique, l’industrie du X a décidé de faire monter les enchères en poursuivant pas moins de 65 000 individus. Et de préciser que si la Corée du Sud fait défaut une nouvelle fois, ce sera au tour des tribunaux américains d’être saisis.

En août dernier, nous apprenions qu’une cinquantaine de studios américains et japonais avaient déposé plainte en Corée du Sud contre 10 000 individus suspectés d’avoir échangé illégalement des vidéos pornographiques sur Internet. La plainte visait surtout les internautes les plus actifs dans ce domaine, responsables de la mise en ligne de plusieurs centaines voire milliers de séquences pour adultes. Dans leur action, ces différentes sociétés se sont également attaquées à 80 sites web accusés d’aider et de vivre de la distribution illégale de ces films.

Or, des 10 000 plaintes initialement émises, les autorités sud-coréennes n’ont finalement inculpé que dix personnes, sous le motif d’enfreindre les lois sur le copyright. Déconcertés par ce qu’ils considèrent comme un manque évident de coopération du gouvernement sud-coréen, les studios concernés ont promis de renouveler leur action, sauf que cette fois ça ne sera pas 10 000 internautes, mais bien 65 000 qui seront visés par cette plainte.

Pour le moment, nous avons établi une liste de 65 000 utilisateurs qui sont concernés par notre plainte. Nous allons voir cette fois si le ministère public va poursuivre chacun d’entre eux” a déclaré Kim Han-Seo, un des avocats représentant les producteurs de films pornographiques. Estimant que la Corée du Sud n’a pas été assez sévère, les studios américains et japonais ont décidé de faire monter les enchères.

Rappelons que cet été, les distributeurs sud-coréens de films catastrophes avaient fait appel à la police après qu’un de ces films à succès fut diffusée illégalement sur le réseau et téléchargé plus de 100 000 fois. Kim Han-Seo note que les autorités locales ont réagi assez rapidement pour résoudre ce problème… mais trouve étonnant que lorsque cela implique des intérêts étrangers, le ministère public change de comportement.

Nous pensons que le ministère public ne devrait pas faire de discrimination lorsqu’il applique les lois sur le copyright. La copie et la distribution illicites est un véritablea fléau rampant en Corée du Sud puisque c’est l’un des pays les plus connectés. Nous avons donc décidé d’entreprendre certaines démarches judiciaires pour minimiser nos pertes et protéger nos futurs profits“.

Pour Kim Han-Seo, le risque réside désormais dans un échec des autorités sud-coréennes à agir dans le sens des producteurs de films pornographques. Si c’est le cas, l’avocat prévient qu’ils n’hésiteront pas à porter l’affaire aux Etats-Unis, estimant que le gouvernement sera certainement plus réceptif à ce problème. Rappelons que la Corée du Sud a accepté de durcir son droit d’auteur en échange d’un accord de libre-échange avec les États-Unis.