Le Tribunal spécial pour la Sierra Léone doit délivrer mercredi son verdict concernant trois chefs rebelles accusés de crimes contre l’humanité. Ce jugement marquera la fin du travail de cette juridiction à Freetown, plus de quatre ans après le début du procès.

“Il est nécessaire que les activités de ce Tribunal spécial, qui constitue un chapitre de la guerre, soient rapidement conclues de sorte que la nation puisse repartir de l’avant”, a déclaré le président de Sierra Leone, Ernest Bai Koroma, la semaine dernière.

L’ancien chef par intérim des rebelles, Issa Sesay, et deux commandants de guerre, Morris Kallon et Augustine Gbao, devaient répondre de 18 chefs d’inculpation, dont des crimes de guerre et crimes contre l’humanité. Ils ont plaidé non coupable. S’ils sont condamnés, l’audience spéciale au cours de laquelle sera communiquée la peine devrait se tenir dans deux semaines.

Sesay, Kallon et Gbao ont été inculpés en 2003 et leur procès a commencé en 2004. Ils sont accusés d’être responsables des crimes commis par les soldats rebelles, dont des mutilations, des violences sexuelles et l’enrôlement d’enfants soldats.

Le tribunal a été établi après la fin de la guerre en 2002. le conflit avait ravagé ce petit pays de l’ouest de l’Afrique, mais aussi son voisin libérien, faisant 500.000 morts. Nourrie par le trafic de diamants, cette guerre avait été caractérisée par des atrocités comme des mutilations, des viols, des prises d’esclaves et l’enrôlement d’enfants, qui étaient souvent drogués avant d’être envoyés au combat.

Le seul procès encore en cours dans le cadre du Tribunal spécial est celui de l’ancien l’ancien président du Liberia, Charles Taylor, accusé d’avoir soutenu les rebelles de la Sierra Leone. Il se tient à La Haye, aux Pays-Bas, pour des raisons de sécurité. AP

AP | 24.02.2009 | 17:39

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