Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 26/02/2010 à 18:15
Le procès de l’ancien général serbe de Bosnie Zdravko Tolimir, accusé de génocide, s’est ouvert ce vendredi devant le Tribunal pénal international (TPI) pour l’ex-Yougoslavie.
L’ancien général serbo-bosniaque Zdravko Tolimir (deuxième plan), lors de l’ouverture de son procès le 26 février 2010 à La Haye.
Bras droit de l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, Tolimir, 61 ans, est accusé de crimes de guerre, de crimes contre l’humanité et de génocide, notamment pour sa participation au massacre de Srebrenica.
Son procès devant le TPI s’est ouvert vendredi. Pour le procureur Nelson Thayer, Tolimir “a supervisé et autorisé la détention organisée, l’exécution et l’inhumation de milliers d’hommes et de garçons musulmans”. Il “supervisait les officiers qui ont organisé cette boucherie de 7000 hommes”, a affirmé l’accusation. “L’autorité et l’influence du général Tolimir étaient indiscutables”.
80 000 euros trouvés au domicile de Ratko Mladic
La police serbe a engagé mardi matin une perquisition au domicile à Belgrade de Ratko Mladic, l’ancien chef militaire des Serbes de Bosnie, toujours recherché par la justice internationale.
Le but de l’opération serait de couper le financement qui permet d’organiser sa cavale. La police aurait déjà découvert près de 80 000 euros lors de cette perquisition.
L’agence Beta, citant des voisins, a indiqué que le fils du général Mladic, Darko, se trouvait à l’intérieur de la maison.
Tolimir plaide non coupable. Il n’a pas engagé d’avocat pour assurer sa défense. Ses premiers mots aux juges, à l’ouverture de l’audience:”Que Dieu vous bénisse. Je souhaite que votre travail soit couronné de succès et j’espère que vous pourrez, avec l’aide de Dieu, mener ce procès à bon port”.
25 000 personnes tuées en quelques heures
Après la chute des enclaves de Srebrenica et Zepa le 11 juillet 1995, quelque 25 000 femmes, enfants et personnes âgées avaient été transférés de force vers des territoires contrôlés par les musulmans de Bosnie, selon le TPI.
Les hommes et les garçons en âge de porter des armes, militaires ou civils, avaient été exécutés et inhumés dans des fosses communes.
Son complice, Ratko Mladic, toujours recherché par le TPI, “comptait sur le général Tolimir pour l’aider à étouffer lentement les enclaves de Zepa et Srebrenica, a souligné le procureur, pour créer ces conditions inhumaines qui forceraient la population musulmane à abandonner tout espoir de survie”.
Son procès est le dernier procès prévu du TPI, entré en fonction en 1993. La procédure est close pour 121 accusés. 24 sont en cours de procès en première instance et 13 en appel. Les procès en appel devraient être terminés en février 2014 au plus tard.
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