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Michel de l’Hospital
Conseiller au Parlement de Paris
Chancelier
1er avril 1560 – 13 mars 1573
Jean de Morvilliers
Evêque d’Orléans
Garde des Sceaux
24 mai 1568 – avril 1571
René de Birague
Cardinal et évêque de Soissons
Garde des Sceaux
17 mars 1573 – septembre 1578
Philippe Hurault
Comte de Cheverny,
Garde des Sceaux
Septembre 1578 – 26 novembre 1583
Chancelier et Garde des Sceaux
26 novembre 1583 – 31 août 1588
François de Montholon
(2ème du nom)
Seigneur d’Aubervilliers,
Avocat au Parlement de Paris
Garde des Sceaux
6 septembre 1588 – 1er août 1589
Charles de Bourbon
Cardinal de Vendôme,
Garde des Sceaux
2 août – 10 décembre 1589
Philippe Hurault
Chancelier
1er août 1590 – 29 juillet 1599
Nicolas Bruslart
Seigneur de Sillery
Premier président du Parlement de Paris
Chancelier,
3 janvier 1605 – octobre 1606
10 septembre 1607 – mai 1616
Guillaume du Vair
Evêque et Comte de Lisieux,
Premier président du Parlement
de Provence,
Chancelier
mai – 24 novembre 1616
25 avril 1617 – 2 août 1621
Charles d’Albert
Duc de Luynes,
Connétable de France,
Chancelier
3 août – 15 décembre 1621
Louis Le fèvre de Caumartin
Seigneur de Caumartin et de Boissy-le- Châtel
Président du parlement de Paris
Garde des Sceaux
23 septembre 1622 – 21 janvier 1623
Nicolas Bruslart
Chancelier,
23 janvier 1623 – 2 octobre 1624
Garde des Sceaux,
23 janvier 1623 – 2 janvier 1624
Etienne d’Aligre
Conseiller d’Etat,
Ancien président au Parlement
de Bretagne
Chancelier,
3 octobre 1624 – 18 décembre 1635
Garde des Sceaux,
6 janvier 1624 – 31 mai 1626
Michel de Marillac
Conseiller d’Etat,
Garde des Sceaux
1er juin 1626 – 12 novembre 1630
Pierre Seguier
Président au Parlement de Paris
Garde des Sceaux,
28 février 1633 – 29 décembre 1635
Chancelier et Garde des Sceaux
19 décembre 1635 – 1er mars 1650
Mathieu Mole
Premier président du Parlement
de Paris
Garde des Sceaux,
5 avril – 14 avril 1651
Pierre Seguier
Chancelier et Garde des Sceaux,
15 avril – 6 septembre 1651
Mathieu Mole
Garde des Sceaux,
7 septembre 1651 – 3 janvier 1656
Pierre Seguier
Chancelier et Garde des Sceaux,
11 janvier 1656 – 28 janvier 1672
Etienne d’Aligre
(2ème du nom)
Doyen du Conseil d’Etat,
Garde des Sceaux,
24 avril 1672 – 7 janvier 1674
Chancelier et Garde des Sceaux,
8 janvier 1674 – 28 octobre 1677
Michel Le Tellier
Marquis de Barbezieux,
Conseiller et ministre d’Etat,
Chancelier et Garde des Sceaux,
29 octobre 1677 – 30 octobre 1685
Louis Phelippaux
Comte de Pontchartrain
Conseiller au Parlement de Paris
Chancelier et Garde des Sceaux
5 septembre 1699 – 1er juillet 1714
Henri-François d’Aguesseau
Seigneur de Freiné,
Procureur général au Parlement
de Paris,
Chancelier et garde des Sceaux,
2 février 1717 – 27 janvier 1718
Marc de Voyer de Paulmy
Marquis d’Argenson

Conseiller d’Etat,
Garde des Sceaux
28 janvier 1718 – 6 juin 1720
Henri-François d’Aguesseau
Chancelier et garde des Sceaux,
7 juin 1720 – 28 février 1722
Joseph Jean-Baptiste Fleuriau
Seigneur d’Armenonville
Conseiller d’Etat,
Garde des Sceaux,
1er mars 1722 – 24 octobre 1722
Chancelier et Garde des Sceaux,
25 octobre 1722 – 15 août 1727
Chancelier,
15 août 1727 – 19 février 1737
Chancelier et Garde des Sceaux,
20 février 1737 – 27 novembre 1750
Guillaume de Lamoignon
de Blancmesnil
Seigneur de Malesherbes,
Président au Parlement
de Paris,
Chancelier,
9 décembre 1750 – 14 septembre 1768
Jean-Baptiste de Machault
d’Arnouville
Conseiller au Parlement de Paris,
Garde des Sceaux,
29 novembre 1750 – 1er février 1757
René-Charles de Maupeou
Premier Président au Parlement
de Paris,
Premier président du parlement
de Paris
Vice-Chancelier et Garde des Sceaux
4 octobre 1763 – 14 septembre 1768

René-Nicolas de Maupeou
Premier président du parlement
de Paris
Chancelier,
15 septembre 1768 – 24 août 1774

Armand-Thomas Hue
de Miromesnil
Premier président du Parlement
de Rouen,
Garde des Sceaux,
24 août 1774 – 11 mars 1787
Jérôme Champion de Cice
Archevêque d’Aix,
Garde des Sceaux,
3 août 1789 – 20 novembre 1790
Jean-Marie Roland
de la Platière
Ministre de la Justice
23 mars – 12 avril 1792
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Georges-Jacques Danton
Avocat aux Conseils,
Substitut du procureur –
syndic de la Commune
Ministre de la Justice
10 août – 6 octobre 1792
Dominique-Joseph Garat
Avocat,
Ministre de la Justice,
9 octobre 1792 – 19 mars 1793
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Louis Gohier
Avocat,
Ministre de la Justice
20 mars 1793 – 23 avril 1794
Philippe Merlin
dit Merlin de Douai
Procureur général de
la Cour de cassation (1801),
Conseiller d’Etat à vie,
Ministre de la Justice
4 novembre 1795 – 2 janvier 1796
10 février – 3 septembre 1797
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Jean Cambacérès
Conseiller à la Cour des comptes,
Ministre de la Justice
14 juin – 9 novembre 1799
Comte André Abrial
Avocat,
Ministre de la Justice
9 novembre 1799 – 13 septembre 1802
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Claude-Ambroise Régnier
Duc de Massa,
Avocat, Grand Juge,
Ministre de la Justice,
14 septembre 1802 – 18 novembre 1813
Louis Molé
Conseiller d’Etat,
Archichancelier,
Ministre de la Justice
19 novembre 1813 – 11 avril 1814
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Jean Cambacérès
Duc de Parme
Archichancelier,
Ministre de la Justice
20 mars – 22 juin 1815
Etienne Pasquier
Conseiller d’Etat,
Ministre de la Justice
9 juillet – 27 septembre 1815
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
François de Barbé-Marbois
Conseiller d’Etat,
Premier président de la Cour des Comptes,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 septembre 1815 – 10 mai 1816
Etienne Pasquier
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
19 janvier 1817 – 27 décembre 1818
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Pierre de Serre
Premier président
de Cour d’appel,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 décembre 1818 – 13 décembre 1821
Charles de Peyronnet
Procureur général,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
14 décembre 1821 – 4 janvier 1828
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Joseph Portalis
Conseiller d’Etat,
Premier président de la Cour
de cassation,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
5 janvier 1828 – 13 mars 1829
Jean Sauzet
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 février – 5 septembre 1836
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Etienne Pasquier
Président de la chambre des Pairs
Dernier Chancelier de France,
27 mai 1837 – 23 février 1848
Alexandre Vivien
Président du Conseil d’Etat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
1er mars – 28 octobre 1840
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Isaac Crémieux
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
24 février – 6 juin 1848
Alexandre Marie de Saint-Georges
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
15 juillet – 19 décembre 1848
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Odilon Barrot
Président du Conseil d’Etat
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
20 décembre 1848 – 30 octobre 1849
Eugène Rouher
Président du Conseil d’Etat
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
31 octobre 1849 – 23 janvier 1851
10 avril – 26 octobre 1851
3 décembre 1851 – 21 janvier 1852
Ministre de la Justice Ministre de la Justice
Jacques Abbatucci
Conseiller à la Cour de cassation
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 janvier – 15 novembre 1857
Emile Ollivier
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
2 janvier – 8 août 1870

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Isaac Crémieux
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
4 septembre 1870 – 18 février 1871
Jules Dufaure
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
19 février 1871 – 24 mai 1873

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Octave Depeyre
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
26 novembre 1873 – 21 mai 1874
Jules Dufaure
Garde des Sceaux, Ministre de la Justice,
10 mars 1875 – 12 décembre 1876

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Louis Martel
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
13 décembre 1876 – 16 mai 1877
Albert de Broglie
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
17 mai – 22 novembre 1877

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jules Dufaure
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
12 décembre 1877 – 3 février 1879
Gustave Humbert
Premier président de la Cour
des Comptes,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
30 janvier – 6 août 1882

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Eugène-Henri Brisson
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
30 mars 1885 – 6 janvier 1886
Charles Demole
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
7 janvier – 10 décembre 1886

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jean Sarrien
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
11 décembre 1886 – 29 mai 1887
Armand Fallières
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
12 décembre 1887 – 2 avril 1888
17 mars 1890 – 27 février 1892

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Léon Bourgeois
Directeur au ministère de l’Intérieur
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
6 décembre 1892 – 3 avril 1893
Antonin Dubost
Conseiller d’Etat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
3 décembre 1893 – 29 mai 1894

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jean Sarrien
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 juin – 30 octobre 1898
Ernest Monis
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 juin 1899 – 6 juin 1902

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Ernest Vallé
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
7 juin 1902 – 20 janvier 1905
Joseph Chaumié
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
21 janvier 1905 – 13 mars 1906

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jean Sarrien
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
14 mars – 24 octobre 1906
Aristide Briand
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
24 janvier 1908 – 23 juillet 1909

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Louis Barthou
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
24 juillet 1909 – 2 novembre 1910
Antoine Perrier
Avoué,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
2 mars – 23 juin 1911

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jean Cruppi
Avocat général près
la Cour de cassation,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
24 juin 1911 – 13 janvier 1912
Aristide Briand
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
14 janvier 1912 – 20 janvier 1913

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Louis Barthou
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
21 janvier – 21 mars 1913
Antony Ratier
Avoué,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 mars – 8 décembre 1913

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jean-Baptiste Bienvenu-Martin
Maître des requêtes au Conseil d’Etat
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
9 décembre 1913 – 8 juin 1914
Alexandre Ribot
Conseiller d’Etat
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
9 – 12 juin 1914

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Jean-Baptiste Bienvenu-Martin
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
13 juin – 25 août 1914
Aristide Briand
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
26 août 1914 – 28 octobre 1915

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

René Viviani
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
29 octobre 1915 – 11 septembre 1917
Raoul Péret
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
12 septembre – 15 novembre 1917

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Louis Nail
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
16 novembre 1917 – 19 janvier 1920
Gustave l’Hopiteau
Avoué,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
20 janvier 1920 – 15 janvier 1921

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Laurent Bonnevay
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
16 janvier 1921 – 20 janvier 1922
Louis Barthou
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
21 janvier – 4 octobre 1922

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Maurice Colrat
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
5 octobre 1922 – 28 mars 1924
Edmond Lefébvre du Prey
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
29 mars – 13 juin 1924

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

René Renoult
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
14 juin 1924 – 16 avril 1925
Théodore Steeg
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
17 avril – 10 octobre 1925

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Anatole de Monzie
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
11 octobre – 28 octobre 1925
Camille Chautemps
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
29 octobre – 27 novembre 1925

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

René Renoult
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 novembre 1925 – 8 mars 1926
Pierre Laval
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
9 mars – 18 juillet 1926

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Maurice Colrat
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
19 – 22 juillet 1926
Louis Barthou
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
23 juillet 1926 – 2 novembre 1929

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Lucien Hubert
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
3 novembre 1929 – 20 février 1930
Théodore Steeg
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
21 février – 1er mars 1930

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Raoul Péret
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
2 mars – 16 novembre 1930
Henri Chéron
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
17 novembre 1930 – 26 janvier 1931

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Léon Bérard
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
27 janvier 1931 – 19 février 1932
Paul Reynaud
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
20 février – 2 juin 1932

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

René Renoult
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
3 juin – 17 décembre 1932
Abel Gardey
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
18 décembre 1932 – 30 janvier 1933

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Albert Dalimier
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
26 octobre – 25 novembre 1933
Eugène Raynaldy
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
26 novembre 1933 – 29 janvier 1934

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Henri Chéron
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
10 février – 14 octobre 1934
Henri Lemery
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
15 octobre – 7 novembre 1934

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Georges Pernot
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
8 novembre 1934 – 6 juin 1935
Léon Bérard
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
7 juin 1935 – 24 janvier 1936

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Yvon Delbos
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
25 janvier – 3 juin 1936
Marc Rucart
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
4 juin 1936 – 21 juin 1937

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Vincent Auriol
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 juin 1937 – 17 janvier 1938
César Campinchi
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
18 janvier – 12 mars 1938

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Marc Rucart
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
13 mars – 9 avril 1938
Paul Reynaud
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
10 avril – 31 octobre 1938

Ministre de la Justice

Ministre de la Justice

Paul Marchandeau
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
1er novembre 1938 – 11 septembre 1939
Georges Bonnet
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
12 septembre 1939 – 20 mars 1940
Ministre de la Justice
Albert Serol
Avocat,
Garde des Sceaux
Ministre de la Justice,
21 mars – 15 juin 1940

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Paul Ramadier
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
16 décembre 1946 – 21 janvier 1947
André Marie
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
22 janvier 1947 – 25 juillet 1948

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Robert Lecourt
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
26 juillet – 10 septembre 1948
André Marie
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
11septembre 1948 – 12 février 1949

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Robert Lecourt
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
13 février – 27 octobre 1949
René Mayer
Maître des requêtes
au Conseil d’Etat
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 octobre 1949 – 10 août 1951

MInistre de la justice

Ministre de la justice

Edgar Faure
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
11 août 1951 – 19 janvier 1952
Léon Martinaud-Déplat
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
20 janvier 1952 – 27 juin 1953

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Paul Ribeyre
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 juin 1953 – 18 juin 1954
Emile Hugues
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
19 juin – 2 septembre 1954
Ministre de la justice Ministre de la justice
Emmanuel Temple
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
20 janvier – 22 février 1955
Robert Schuman
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
23 février 1955 – 31 janvier 1956
Ministre de la justice Ministre de la justice
François Mitterrand
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
1er février 1956 – 12 juin 1957
Edouard Corniglion-Molinier
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
13 juin – 5 novembre 1957

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Michel Debré
Maître des requêtes au
Conseil d’Etat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
1er juin 1958 – 7 janvier 1959
Edmond Michelet
Courtier assermenté,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
8 janvier 1959 – 23 août 1961

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Bernard Chenot
Conseiller d’Etat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
24 août 1961 – 14 avril 1962
Jean Foyer
Universitaire,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
15 avril 1962 – 6 avril 1967

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Louis Joxe
Ambassadeur de France,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
7 avril 1967 – 30 mai 1968
René Capitant
Universitaire,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
31 mai 1968 – 27 avril 1969

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Jean-Marcel Jeanneney
Universitaire,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 avril 1969 – 21 juin 1969(intérimaire)
René Pléven
Directeur de société,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 juin 1969 – 4 avril 1973

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Jean Taittinger
Négociant,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
5 avril 1973 – 27 mai 1974
Jean Lecanuet
Maître des requêtes
au Conseil d’Etat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
28 mai 1974 – 26 août 1976

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Olivier Guichard
Homme politique,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
27 août 1976 – 29 mars 1977
Alain Peyrefitte
Diplomate,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
30 mars 1977 – 21 mai 1981

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Maurice Faure
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
22 mai – 22 juin 1981
Robert Badinter
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
23 juin 1981 – 18 février 1986

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Michel Crépeau
Avocat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
19 février 1986 – 19 mars 1986
Albin Chalandon
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
20 mars 1986 – 11 mai 1988

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Pierre Arpaillange
Procureur général près la Cour
de cassation
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
10 mai 1988 – 1er octobre 1990
Henri Nallet
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
2 octobre 1990 – 1er avril 1992

Ministre de la justice

Ministre de la justice

Michel Vauzelle
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
2 avril 1992 – 29 mars 1993
Pierre Méhaignerie
Ministre d’Etat,
Garde des Sceaux,
Ministre de la justice,
30 mars 1993 – 11 mai 1995
Jacques Toubon Elisabeth Guigou
Jacques Toubon
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
18 mai 1995 – 2 juin 1997
Elisabeth GUIGOU
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
juin 1997 – octobre 2000
Ministre de la justice MInistre de la justice
Marylise Lebranchu
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
octobre 2000 –   mai 2002
Dominique Perben
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice,
mai 2002 –   juin 2005
Pascal Clément, crédits photo Caroline Montagné Rachida Dati, garde des Sceaux, ministre de la Justice de mai 2007 à juin 2009
Pascal Clément
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
juin 2005 – mai 2007
Rachida Dati
Garde des Sceaux,
Ministre de la Justice
mai 2007 – juin 2009

Ajouter à mon journal Depuis que Rachida Dati a quitté sa place de Garde de Sceaux, sa réforme de la carte judiciaire a subit quelques modifications.

En 2008, l’ex-ministre de la Justice voulait fermer 55 tribunaux de commerce. Mais le 8 juillet, selon le Canard Enchaîné, le Conseil d’Etat a annulé 23 de ces suppressions. Il a ordonné à l’Etat de verser 2 000 euros à 14 des organisations qui avaient déposé un recours.

Ces invalisations prendront effet dans 6 mois. Les opposants de la réforme Dati sont désormasi pleins d’espoir : “Nous attendons beaucoup de Mme Alliot-Marie, élue de terrain, sans doute plus respectueuse des avis sur lesquels s’était assise Mme Dati explique Alain Monod, l’avocat de l’Association des petites villes de France. Elle a six mois pour réfléchir”.

Le ministère a compris cela : “Nous avons donc six mois pour soumettre de nouveaux décrets à un comité technique paritaire régulièrement composé”.

Mais ce n’est pas tout. A la rentrée, les discussions devraient reprendre sur l’annulation de la suppression de 179 tribunaux d’instance et 23 de grande instance. Mais le ministère n’en a pas entendu parlé : “Aucun réexamen de la carte judiciaire n’est prévu”.

Source

Propos recueillis par Laurence de Charette, Marie-Amélie Lombard-Latune et Anne Rovan.

Les prisons seront une priorité pour Michèle Alliot-Marie, qui souhaite y «accroître le nombre de places» (Crédits photo : Le Figaro).
Les prisons seront une priorité pour Michèle Alliot-Marie, qui souhaite y «accroître le nombre de places» (Crédits photo : Le Figaro).

INTERVIEW – La ministre de la Justice veut mieux encadrer la garde à vue et la détention provisoire.

Dix jours après sa prise de fonctions, la garde des Sceaux a fixé ses priorités. Parmi celles-ci, le retour à des relations apaisées entre la place Vendôme et les magistrats.

LE FIGARO – Un ministre de l’Intérieur nommé à la Justice, n’est-ce pas une situation inédite ?

Michèle ALLIOT-MARIE – Sans doute, c’est une première dans la Ve République. Pour autant j’ai toujours veillé dans mes précédentes fonctions, à respecter l’indépendance des juges et les décisions de justice, même si parfois j’ai pu me poser des questions… Aujourd’hui, en passant d’un ministère à l’autre, j’illustre la chaîne de la sécurité. A l’Intérieur, j’ai vu tous les problèmes au cœur de la société, comme le trafic de drogue, la cyber criminalité, la pédopornographie. J’en ai fait des priorités du ministère de l’Intérieur, je poursuivrai à la Chancellerie, en demandant une vigilance accrue aux procureurs sur ces questions.

Les magistrats se sentent mal-aimés, les relations avec Rachida Dati n’étaient pas bonnes. Comment appréhendez-vous ce contexte ?

N’attendez pas de moi de petites phrases sur mon prédécesseur. Je ne l’ai jamais fait, cela fait partie pour moi de ma déontologie gouvernementale, et je considère Rachida comme une amie. Mon ambition, c’est de redonner à la Justice toute sa place dans la société. Les règles de droit sont ce qui permet aux Français de vivre ensemble, elles sont le ciment de la société. Je souhaite que les magistrats voient leur autorité reconnue. Je n’admettrai aucune attaque contre un magistrat, y compris émanant d’un avocat – comme on a pu le voir au procès d’Yvan Colonna. De même quand un bâtonnier (ndlr, le bâtonnier de Paris) appelle à la «désobéissance civile», cela crée un malaise…

Quelles seront vos priorités ?

En me nommant, le Président m’a confié un chantier qui lui tient à cœur, celui des prisons. Il faut à la fois accroître le nombre de places et répondre à l’état de vétusté des établissements. L’emprisonnement est une sanction mais doit préparer la réinsertion. Il ne doit pas être avilissant. Je pense qu’il faut aussi créer un éventail de réponses, adaptées aux publics différents : primo délinquants, mineurs, cas psychiatriques lourds. Ils sont 20 %, et près de la moitié des détenus souffrent de troubles psychologiques. Je crois également au développement des peines de substitution, notamment pour garantir l’exécution d’une sanction.

Vous êtes également en charge de l’un des projets phares du Président, la suppression du juge de l’instruction. Mais le projet de confier, à l’avenir, les enquêtes les plus sensibles au parquet suscite des inquiétudes…

La question centrale est de garantir l’autonomie de l’enquête menée par les magistrats et de renforcer les droits des prévenus. Les instructions générales du garde des Sceaux sont nécessaires pour mener la même politique pénale sur l’ensemble du territoire. Restent les instructions individuelles. Elles sont aujourd’hui encadrées, écrites et versées au dossier. Elles peuvent être utiles et nécessaires, je n’ai donc pas l’intention d’y renoncer. Lors du dernier crash du vol vers les Comores, j’ai par exemple demandé à ce que le dossier soit entièrement traité à Bobigny. Je pense que ces instructions pourraient à l’avenir, en plus, être motivées.

Il n’est donc pas question de toucher au statut de la magistrature, et notamment au mode de nomination des membres du parquet ?

Il y a souvent confusion entre autonomie de l’enquête et statut des magistrats. Le statut des magistrats offre déjà des garanties importantes, les plus importantes qui soient au sein de la fonction publique.

Comptez-vous suivre ou non l’avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sur les nominations de magistrats du parquet ?

Une réforme du CSM doit intervenir l’an prochain. D’ici là, je veux travailler en confiance et en transparence avec le CSM, mais je n’entends pas renoncer par avance à une compétence prévue par les institutions.

Dans l’affaire Julien Dray, le procureur de Paris va transmettre des éléments du dossier aux parties. Que pensez-vous de cette innovation ?

Je soutiens cette initiative de communication du dossier. Notre procédure inquisitoire date du Moyen Age… A l’heure actuelle, à l’heure où les fuites dans les médias alimentent unilatéralement les suspicions, la justice doit se moderniser. Les parties doivent avoir toutes les garanties personnelles, pouvoir demander des actes d’enquête, avoir la capacité de répondre à l’ensemble de l’accusation. C’est une question d’équilibre. Je suis aussi favorable à un véritable habeas corpus, avec un encadrement plus strict des conditions de placement en garde à vue et en détention provisoire. Il faut donc revoir les critères qui permettent de déclencher ces procédures, et on peut aussi envisager de limiter plus strictement leur durée en fonction de la gravité de l’acte commis.

Dans le dossier de l’attentat de Karachi, il est désormais question d’un éventuel règlement de comptes entre le Pakistan et la France lié au versement de commissions. Jugez-vous cette hypothèse crédible ?

C’est la première fois que j’entends parler d’une hypothèse autre que celle de l’attentat. Je me souviens très bien de ce drame, il s’est produit 6 heures après ma nomination à la Défense. Je m’y suis rendue immédiatement, et les Français sur place m’ont dit qu’ils vivaient en permanence avec la crainte d’un attentat. Je souhaite pour les familles que toute la lumière soit faite.

L’affaire Clearstream-Villepin, dans laquelle vous avez été entendue comme témoin, va être jugée à l’automne. Vous êtes désormais garde des Sceaux, cette situation n’est-elle pas délicate ?

Je ne suis partie prenante à la procédure. J’ai été entendue comme témoin et si mon témoignage est sollicité à l’audience je m’y rendrai, de la même façon que si en sortant du ministère je suis témoin d’un accident, j’apporterais mon concours à la justice.

AP

La nouvelle ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie n’a “pas l’intention de renoncer” aux instructions individuelles pouvant être données par le garde des Sceaux aux parquets, mais souhaite toutefois que celles-ci soient “motivées”.

Les instructions individuelles “sont aujourd’hui encadrées, écrites et versées au dossier. Elles peuvent être utiles et nécessaires, je n’ai donc pas l’intention d’y renoncer”, déclare Mme Alliot-Marie dans un entretien paraissant samedi dans “Le Figaro”. “Je pense que ces instructions pourraient à l’avenir, en plus, être motivées”, ajoute-t-elle.

La garde des Sceaux affirme également que la question de la transmission au parquet des dossiers les plus sensibles, après la disparition annoncée du juge d’instruction, a pour objectif de “garantir l’autonomie de l’enquête menée par les magistrats et de renforcer les droits des prévenus”.

Par ailleurs, la ministre de la Justice se déclare “favorable à un véritable habeas corpus, avec un encadrement plus strict des conditions de placement en garde à vue et en détention provisoire”. Selon elle, il faut “revoir les critères qui permettent de déclencher ces procédures”. “On peut aussi envisager de limiter plus strictement leur durée en fonction de la gravité de l’acte commis”, précise-t-elle. AP

 Luc Frémiot, procureur de la République de Douai, accueille la nouvelle garde des Sceaux à son arrivée au palais de justice. Luc Frémiot, procureur de la République de Douai, accueille la nouvelle garde des Sceaux à son arrivée au palais de justice.

La Voix du Nord

Garde des Sceaux depuis moins de deux semaines, Michèle Alliot-Marie a choisi Douai pour son premier déplacement en province. Elle est venue se faire présenter, hier, le dispositif de réponse aux violences intrafamiliales initié par Luc Frémiot, le procureur de la République.

Souvent, un ministre veut être «  en prise avec le terrain, sentir le travail des magistrats » et ce n’est pas la première fois que Luc Frémiot est à l’honneur de cette manière, puisqu’en fin d’année dernière, Rachida Dati avait déjà rendu un hommage soutenu à son travail.

Il y avait cette fois un brin de curiosité en plus, aiguisé par ces pointes d’agacement laissées dans le sillage de Mme Dati. «  Comme c’est plus détendu ! », lâchait un magistrat douaisien au détour d’un couloir.

Surveillé à l’étranger

M. Frémiot, lui, n’a pas eu le temps de s’attarder sur la forme. Dans un exposé brillant, sans notes, avec juste sa connaissance du dossier et son enthousiasme, il a raconté à Mme Alliot-Marie comment lui est venue «  lors d’un procès devant les assises », l’idée de répondre aux violences intraconjugales par «  une prise en charge simultanée de l’auteur et de la victime ».

Et surtout, d’inverser cette injustice qui voyait «  des femmes partant la nuit, avec leurs enfants sous le bras, à la recherche d’une structure ou d’un ami qui tende la main ». Elles sont aujourd’hui maintenues à leur domicile et assistées d’une psychologue, pendant que leur compagnon violent est accueilli dans un foyer de SDF douaisien.

C’est ce foyer qu’a également visité Mme Alliot-Marie. mais elle ne s’est pas entretenue avec les hommes qui y sont placés, ce que certains d’entre eux ont regretté. C’est dommage, car ils lui auraient dit avec pudeur que leur situation fait réfléchir et qu’ils font ici un vrai travail sur eux.

Manifestement conquise, la ministre a indiqué que ce dispositif doit être encore repris dans d’autres juridictions. Il est même à l’étude dans certains pays étrangers, dit-on. « C’est bien la preuve de sa modernité », conclut-elle. •

ÉRIC DUSSART

PHOTO ÉMILIE DENIS

Pour son premier déplacement en province, Michèle Alliot-Marie salue le travail douaisien

mardi 07.07.2009, 04:51 La Voix du Nord

 Luc Frémiot, procureur de la République de Douai, accueille la nouvelle garde des Sceaux à son arrivée au palais de justice. Luc Frémiot, procureur de la République de Douai, accueille la nouvelle garde des Sceaux à son arrivée au palais de justice.

|  VIOLENCES INTRAFAMILIALES |

Garde des Sceaux depuis moins de deux semaines, Michèle Alliot-Marie a choisi Douai pour son premier déplacement en province. Elle est venue se faire présenter, hier, le dispositif de réponse aux violences intrafamiliales initié par Luc Frémiot, le procureur de la République.

Souvent, un ministre veut être «  en prise avec le terrain, sentir le travail des magistrats » et ce n’est pas la première fois que Luc Frémiot est à l’honneur de cette manière, puisqu’en fin d’année dernière, Rachida Dati avait déjà rendu un hommage soutenu à son travail.

Il y avait cette fois un brin de curiosité en plus, aiguisé par ces pointes d’agacement laissées dans le sillage de Mme Dati. «  Comme c’est plus détendu ! », lâchait un magistrat douaisien au détour d’un couloir.

Surveillé à l’étranger

M. Frémiot, lui, n’a pas eu le temps de s’attarder sur la forme. Dans un exposé brillant, sans notes, avec juste sa connaissance du dossier et son enthousiasme, il a raconté à Mme Alliot-Marie comment lui est venue «  lors d’un procès devant les assises », l’idée de répondre aux violences intraconjugales par «  une prise en charge simultanée de l’auteur et de la victime ».

Et surtout, d’inverser cette injustice qui voyait «  des femmes partant la nuit, avec leurs enfants sous le bras, à la recherche d’une structure ou d’un ami qui tende la main ». Elles sont aujourd’hui maintenues à leur domicile et assistées d’une psychologue, pendant que leur compagnon violent est accueilli dans un foyer de SDF douaisien.

C’est ce foyer qu’a également visité Mme Alliot-Marie. mais elle ne s’est pas entretenue avec les hommes qui y sont placés, ce que certains d’entre eux ont regretté. C’est dommage, car ils lui auraient dit avec pudeur que leur situation fait réfléchir et qu’ils font ici un vrai travail sur eux.

Manifestement conquise, la ministre a indiqué que ce dispositif doit être encore repris dans d’autres juridictions. Il est même à l’étude dans certains pays étrangers, dit-on. « C’est bien la preuve de sa modernité », conclut-elle. •

ÉRIC DUSSART

PHOTO ÉMILIE DENIS

Politique 05/07/2009 – 10:28

J’entends être le ministre de l’efficacité des peines“, a déclaré la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie dimanche lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-Le Parisien. Interrogée sur la surpopulation carcérale, la ministre a promis “la livraison d’ici à la fin de l’année d’un certain nombre de places“. “Il faut faire des efforts qualitatifs“, a-t-elle ajouté, expliquant que la prison “ne devait pas être une atteinte à la dignité humaine“. “20% des prisonniers relèvent de la psychiatrie d’où l’importance de construire dans les hôpitaux des emplacements qui puissent permettre d’héberger ces prisonniers“, a-t-elle ajouté. “Nous devons avoir un éventail des conditions d’emprisonnement qui corresponde à la diversité des prisonniers“, a-t-elle encore déclaré.

AP

La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie doit recevoir ce mardi après-midi les membres de la formation parquet du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dont les trois membres élus syndiqués ont décidé le 25 juin de ne plus siéger au sein de l’organe constitutionnel pour protester contre les conditions de nomination du procureur général de Riom, Marc Robert, à la Cour de cassation, a-t-on appris de sources judiciaires.

Dans la matinée, la nouvelle ministre de la Justice a reçu les présidents des trois formations du CSM (siège, parquet et plénière), a-t-on précisé de mêmes sources.

Le 25 juin, les trois membres syndiqués élus de la formation parquet ont démissionné pour protester contre la nomination de M. Robert alors que le projet avait été retiré de l’ordre du jour à la demande de l’ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati. Or, selon l’Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM), le procès-verbal de cette séance ne mentionnerait pas la demande de retrait de l’ordre du jour du projet de nomination de M. Robert. Le décret le nommant à la Cour de cassation a été publié mercredi 24 juin au Journal officiel.

Les syndicats se réservent la possibilité de porter plainte pour “faux et usage de faux”, estimant que la rédaction du procès-verbal de la séance ne mentionne pas ce retrait de l’ordre du jour où Mme Dati s’est affrontée au conseiller du président de la République, Patrick Ouart, en décidant de retirer de l’ordre du jour cette mutation.

La formation des magistrats du parquet au sein du CSM est composée de dix membres dont quatre ne sont pas magistrats. Ses avis concernant les propositions de nominations sont facultatifs, le garde des Sceaux pouvant passer outre les avis négatifs, contrairement aux avis relatifs aux magistrats du siège. Le quorum pour que les décisions soient prises est de six membres. AP

Michèle Alliot-Marie et Jean-Marie Bockel (à droite), lors de leur visite de la maison d'arrêt de Fresnes, vendredi.
Michèle Alliot-Marie et Jean-Marie Bockel (à droite), lors de leur visite de la maison d’arrêt de Fresnes, vendredi.

Le nouveau garde des Sceaux et son secrétaire d’État veulent être présents sur un dossier évoqué par le chef de l’État dans son discours de Versailles.

Les prisons sont bien devenues une priorité politique. Michèle Alliot-Marie, nouvelle garde des Sceaux, s’est rendue vendredi à la maison d’arrêt de Fresnes, le plus grand centre pénitentiaire d’Europe. Pour se joindre à cette visite, Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État auprès de la ministre, a dû revenir in extremis de sa bonne ­ville de Mulhouse… C’est que depuis que Nicolas Sarkozy a cité la situation des prisons dans son discours de Versailles, le dossier est devenu prioritaire. Si bien que ni la ministre d’État, Michèle Alliot-Marie, ni son secrétaire d’État n’entendent s’en dessaisir au profit de l’autre. «Elle compte bien s’investir dans ce chantier très cher au président, comme d’ailleurs il le lui a demandé», souligne-t-on dans l’entourage de MAM.

Jean-Marie Bockel s’était pourtant présenté, dès sa nomination, comme le «M. Prison» du ministère… En réalité le secrétaire d’État ne bénéficie pas pour l’instant d’un statut très clair. Son titre officiel «secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice » ne dit pas grand-chose des fonctions qu’il pourrait, concrètement remplir. Un décret devrait tout prochainement dessiner les contours de ce nouveau secrétariat d’État. Mais il donne lieu à d’âpres négociations… «C’est déjà la guerre», commente un conseiller.

Devant le Congrès, Nicolas Sarkozy a annoncé lundi le lancement d’un nouveau programme de construction de prisons, qui permettrait à la fois de moderniser un parc parfois délabré, et de remédier, à terme, à la surpopulation carcérale, tout en poursuivant une politique pénale ferme contre la délinquance. Preuve supplémentaire de l’intérêt que l’Élysée porte désormais au dossier pénitentiaire, pour la toute première fois, plusieurs directeurs d’établissements pénitentiaires ont été conviés à la traditionnelle garden-party du mois de juillet prochain.

Pas de «pré carré»

Jean-Marie Bockel, qui comptait prendre en charge ce nouveau chantier, devrait bien garder une spécificité «prison», mais «sans en faire un pré carré», prend-t-il soin de préciser. Michèle Alliot-Marie a en effet bataillé pour que son secrétaire d’État soit plus polyvalent. «Je serai transversal mais pas transparent », traduit-il. Il devrait donc pouvoir seconder la ministre sur l’ensemble des sujets, notamment à l’Assemblée. «Si l’on ne compte que les textes déjà rédigés, il y a en a déjà 22… explique un membre du ministère. Il y a bien de quoi occuper deux personnes.» Le temps que passent les ministres devant le parlement pour chaque texte s’est par ailleurs beaucoup accru depuis la réforme de l’Assemblée. C’est donc sur les bancs du Parlement que Jean-Marie Bockel devrait passer une bonne partie de son temps. Il commencera dès lundi, avec l’examen du texte sur les bandes, sur lequel MAM interviendra, elle, pendant la journée… Cette nouvelle configuration est symbolisée, dans la forme, par l’implantation de son bureau, dans la chancellerie même et non dans un bâtiment indépendant de la chancellerie, comme l’étaient les deux autres secrétaires d’État avant lui – Pierre Bédier (immobilier pénitentiaire) ou Nicole Guedj (victimes). Toutefois, ses équipes devraient, elles, êtres installées à l’extérieur…

Laurence de Charette

| Le commentaire d’Éric DUSSART |

On dit aux alentours de la place Vendôme, à Paris, que Michèle Alliot-Marie est devenue ministre de la Justice par défaut. Que le président aurait tenu à donner enfin à Brice Hortefeux le fauteuil de premier flic de France dont il rêvait et qu’il fallait donc trouver pour « MAM » un ministère à la hauteur de ses mérites…

Mais qu’importe. Pour l’instant, les magistrats, les avocats et tout ce que la justice compte de serviteurs laissent bruire la place Vendôme.

L’essentiel était que Rachida Dati laisse sa place.

Le plus clair, le plus intransigeant des bilans de l’ex-icône de l’intégration est sans doute l’oeuvre de Christophe Régnard, président de l’Union syndicale de la magistrature – le syndicat majoritaire. M. Régnard est un homme responsable et «  modéré », comme on le dit souvent du syndicat qu’il préside. Un homme courtois dont le vocabulaire se brusque soudain lorsqu’il parle de son ancienne ministre, dont il associe le nom à cette sentence définitive : «  Une justice saccagée ! » Mais il fustige aussi le comportement d’une jeune femme nommée à un poste prestigieux sans qu’on ait encore compris si elle en avait bien la dimension. «  Aucune discussion sur le fond n’est possible », disait-il il y a quelques semaines. «  Elle parle plus volontiers de ses voyages ou des cadeaux qu’elle reçoit que de son travail », et il rappelle aussi ses dépenses extravagantes en représentation et autres frais étonnants.

M. Régnard et ses collègues peuvent légitimement espérer une évolution de ces comportements, Michèle Alliot-Marie n’étant pas une habituée des défilés de mode ni des soirées branchées.

Mais dans son constat des réformes engagées par Mme Dati, il dénonce «  des réformes de pure façade », ou «  d’autres, imposées sous le coup de l’émotion, après des faits divers ». On voit ce qu’il veut dire, mais on voit moins d’où il tire son espoir de changement, ici.

Les décisions inspirées par l’émotion ont toujours été annoncées par Nicolas Sarkozy lui-même, souvent à la première personne, et de préférence sur le perron de l’Élysée, une victime à ses côtés, comme ce fut le cas avec le papa du petit Enis, dans l’affaire Evrard de Roubaix, en août 2007. On n’avait pas l’impression, dans ces circonstances, que Rachida Dati maîtrisait réellement le processus législatif.

Pas plus que Mme Alliot-Marie au ministère de l’Intérieur. La réforme des services de renseignement et le rapprochement police – gendarmerie, qu’elle a portés depuis mai 2007, étaient clairement voulus par le président et dûment inscrits sur sa feuille de route.

Sans ostentation ni fous rires intempestifs, certes, Michèle Alliot-Marie a donc elle aussi porté la politique du président, au rythme du président. En sera-t-il encore ainsi à la Chancellerie ? Le premier élément de réponse est tombé hier, lors d’une intervention à l’Assemblée sur la future loi sur les bandes, aussi actuelle que sensible, qui doit «  donner les moyens d’agir avant que ces bandes ne commettent des agressions, ne blessent, voire ne tuent des personnes ». Et d’ailleurs, annonce-t-elle à l’adresse de ceux qui doutent de sa fermeté : «  Je vais très prochainement m’en entretenir avec les procureurs généraux. » Sous Mme Dati, on a entendu parler de «  reprise en mains » pour moins que ça. •