Michel de l’Hospital Conseiller au Parlement de Paris Chancelier 1er avril 1560 – 13 mars 1573 |
Jean de Morvilliers Evêque d’Orléans Garde des Sceaux 24 mai 1568 – avril 1571 |
René de Birague Cardinal et évêque de Soissons Garde des Sceaux 17 mars 1573 – septembre 1578 |
Philippe Hurault Comte de Cheverny, Garde des Sceaux Septembre 1578 – 26 novembre 1583 Chancelier et Garde des Sceaux 26 novembre 1583 – 31 août 1588 |
François de Montholon (2ème du nom) Seigneur d’Aubervilliers, Avocat au Parlement de Paris Garde des Sceaux 6 septembre 1588 – 1er août 1589 |
Charles de Bourbon Cardinal de Vendôme, Garde des Sceaux 2 août – 10 décembre 1589 |
Philippe Hurault Chancelier 1er août 1590 – 29 juillet 1599 |
Nicolas Bruslart Seigneur de Sillery Premier président du Parlement de Paris Chancelier, 3 janvier 1605 – octobre 1606 10 septembre 1607 – mai 1616 |
Guillaume du Vair Evêque et Comte de Lisieux, Premier président du Parlement de Provence, Chancelier mai – 24 novembre 1616 25 avril 1617 – 2 août 1621 |
Charles d’Albert Duc de Luynes, Connétable de France, Chancelier 3 août – 15 décembre 1621 |
Louis Le fèvre de Caumartin Seigneur de Caumartin et de Boissy-le- Châtel Président du parlement de Paris Garde des Sceaux 23 septembre 1622 – 21 janvier 1623 |
Nicolas Bruslart Chancelier, 23 janvier 1623 – 2 octobre 1624 Garde des Sceaux, 23 janvier 1623 – 2 janvier 1624 |
Etienne d’Aligre Conseiller d’Etat, Ancien président au Parlement de Bretagne Chancelier, 3 octobre 1624 – 18 décembre 1635 Garde des Sceaux, 6 janvier 1624 – 31 mai 1626 |
Michel de Marillac Conseiller d’Etat, Garde des Sceaux 1er juin 1626 – 12 novembre 1630 |
Pierre Seguier Président au Parlement de Paris Garde des Sceaux, 28 février 1633 – 29 décembre 1635 Chancelier et Garde des Sceaux 19 décembre 1635 – 1er mars 1650 |
Mathieu Mole Premier président du Parlement de Paris Garde des Sceaux, 5 avril – 14 avril 1651 |
Pierre Seguier Chancelier et Garde des Sceaux, 15 avril – 6 septembre 1651 |
Mathieu Mole Garde des Sceaux, 7 septembre 1651 – 3 janvier 1656 |
Pierre Seguier Chancelier et Garde des Sceaux, 11 janvier 1656 – 28 janvier 1672 |
Etienne d’Aligre (2ème du nom) Doyen du Conseil d’Etat, Garde des Sceaux, 24 avril 1672 – 7 janvier 1674 Chancelier et Garde des Sceaux, 8 janvier 1674 – 28 octobre 1677 |
Michel Le Tellier Marquis de Barbezieux, Conseiller et ministre d’Etat, Chancelier et Garde des Sceaux, 29 octobre 1677 – 30 octobre 1685 |
Louis Phelippaux Comte de Pontchartrain Conseiller au Parlement de Paris Chancelier et Garde des Sceaux 5 septembre 1699 – 1er juillet 1714 |
Henri-François d’Aguesseau Seigneur de Freiné, Procureur général au Parlement de Paris, Chancelier et garde des Sceaux, 2 février 1717 – 27 janvier 1718 |
Marc de Voyer de Paulmy Marquis d’Argenson Conseiller d’Etat, Garde des Sceaux 28 janvier 1718 – 6 juin 1720 |
Henri-François d’Aguesseau Chancelier et garde des Sceaux, 7 juin 1720 – 28 février 1722 |
Joseph Jean-Baptiste Fleuriau Seigneur d’Armenonville Conseiller d’Etat, Garde des Sceaux, 1er mars 1722 – 24 octobre 1722 Chancelier et Garde des Sceaux, 25 octobre 1722 – 15 août 1727 Chancelier, 15 août 1727 – 19 février 1737 Chancelier et Garde des Sceaux, 20 février 1737 – 27 novembre 1750 |
Guillaume de Lamoignon de Blancmesnil Seigneur de Malesherbes, Président au Parlement de Paris, Chancelier, 9 décembre 1750 – 14 septembre 1768 |
Jean-Baptiste de Machault d’Arnouville Conseiller au Parlement de Paris, Garde des Sceaux, 29 novembre 1750 – 1er février 1757 |
René-Charles de Maupeou Premier Président au Parlement de Paris, Premier président du parlement de Paris Vice-Chancelier et Garde des Sceaux 4 octobre 1763 – 14 septembre 1768 René-Nicolas de Maupeou |
Armand-Thomas Hue de Miromesnil Premier président du Parlement de Rouen, Garde des Sceaux, 24 août 1774 – 11 mars 1787 |
Jérôme Champion de Cice Archevêque d’Aix, Garde des Sceaux, 3 août 1789 – 20 novembre 1790 |
Jean-Marie Roland de la Platière Ministre de la Justice 23 mars – 12 avril 1792 |
Georges-Jacques Danton Avocat aux Conseils, Substitut du procureur – syndic de la Commune Ministre de la Justice 10 août – 6 octobre 1792 |
Dominique-Joseph Garat Avocat, Ministre de la Justice, 9 octobre 1792 – 19 mars 1793 |
Louis Gohier Avocat, Ministre de la Justice 20 mars 1793 – 23 avril 1794 |
Philippe Merlin dit Merlin de Douai Procureur général de la Cour de cassation (1801), Conseiller d’Etat à vie, Ministre de la Justice 4 novembre 1795 – 2 janvier 1796 10 février – 3 septembre 1797 |
Jean Cambacérès Conseiller à la Cour des comptes, Ministre de la Justice 14 juin – 9 novembre 1799 |
Comte André Abrial Avocat, Ministre de la Justice 9 novembre 1799 – 13 septembre 1802 |
Claude-Ambroise Régnier Duc de Massa, Avocat, Grand Juge, Ministre de la Justice, 14 septembre 1802 – 18 novembre 1813 |
Louis Molé Conseiller d’Etat, Archichancelier, Ministre de la Justice 19 novembre 1813 – 11 avril 1814 |
Jean Cambacérès Duc de Parme Archichancelier, Ministre de la Justice 20 mars – 22 juin 1815 |
Etienne Pasquier Conseiller d’Etat, Ministre de la Justice 9 juillet – 27 septembre 1815 |
François de Barbé-Marbois Conseiller d’Etat, Premier président de la Cour des Comptes, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 septembre 1815 – 10 mai 1816 |
Etienne Pasquier Garde des Sceaux, Ministre de la Justice 19 janvier 1817 – 27 décembre 1818 |
Pierre de Serre Premier président de Cour d’appel, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 décembre 1818 – 13 décembre 1821 |
Charles de Peyronnet Procureur général, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 14 décembre 1821 – 4 janvier 1828 |
Joseph Portalis Conseiller d’Etat, Premier président de la Cour de cassation, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 5 janvier 1828 – 13 mars 1829 |
Jean Sauzet Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 février – 5 septembre 1836 |
Etienne Pasquier Président de la chambre des Pairs Dernier Chancelier de France, 27 mai 1837 – 23 février 1848 |
Alexandre Vivien Président du Conseil d’Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 1er mars – 28 octobre 1840 |
Isaac Crémieux Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 24 février – 6 juin 1848 |
Alexandre Marie de Saint-Georges Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 15 juillet – 19 décembre 1848 |
Odilon Barrot Président du Conseil d’Etat Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 20 décembre 1848 – 30 octobre 1849 |
Eugène Rouher Président du Conseil d’Etat Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 31 octobre 1849 – 23 janvier 1851 10 avril – 26 octobre 1851 3 décembre 1851 – 21 janvier 1852 |
Jacques Abbatucci Conseiller à la Cour de cassation Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 janvier – 15 novembre 1857 |
Emile Ollivier Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 2 janvier – 8 août 1870 |
Isaac Crémieux Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 4 septembre 1870 – 18 février 1871 |
Jules Dufaure Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 19 février 1871 – 24 mai 1873 |
Octave Depeyre Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 26 novembre 1873 – 21 mai 1874 |
Jules Dufaure Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 10 mars 1875 – 12 décembre 1876 |
Louis Martel Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 13 décembre 1876 – 16 mai 1877 |
Albert de Broglie Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 17 mai – 22 novembre 1877 |
Jules Dufaure Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 12 décembre 1877 – 3 février 1879 |
Gustave Humbert Premier président de la Cour des Comptes, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 30 janvier – 6 août 1882 |
Eugène-Henri Brisson Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 30 mars 1885 – 6 janvier 1886 |
Charles Demole Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 7 janvier – 10 décembre 1886 |
Jean Sarrien Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 11 décembre 1886 – 29 mai 1887 |
Armand Fallières Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 12 décembre 1887 – 2 avril 1888 17 mars 1890 – 27 février 1892 |
Léon Bourgeois Directeur au ministère de l’Intérieur Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 6 décembre 1892 – 3 avril 1893 |
Antonin Dubost Conseiller d’Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 3 décembre 1893 – 29 mai 1894 |
Jean Sarrien Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 juin – 30 octobre 1898 |
Ernest Monis Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 juin 1899 – 6 juin 1902 |
Ernest Vallé Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 7 juin 1902 – 20 janvier 1905 |
Joseph Chaumié Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 21 janvier 1905 – 13 mars 1906 |
Jean Sarrien Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 14 mars – 24 octobre 1906 |
Aristide Briand Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 24 janvier 1908 – 23 juillet 1909 |
Louis Barthou Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 24 juillet 1909 – 2 novembre 1910 |
Antoine Perrier Avoué, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 2 mars – 23 juin 1911 |
Jean Cruppi Avocat général près la Cour de cassation, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 24 juin 1911 – 13 janvier 1912 |
Aristide Briand Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 14 janvier 1912 – 20 janvier 1913 |
Louis Barthou Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 21 janvier – 21 mars 1913 |
Antony Ratier Avoué, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 mars – 8 décembre 1913 |
Jean-Baptiste Bienvenu-Martin Maître des requêtes au Conseil d’Etat Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 9 décembre 1913 – 8 juin 1914 |
Alexandre Ribot Conseiller d’Etat Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 9 – 12 juin 1914 |
Jean-Baptiste Bienvenu-Martin Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 13 juin – 25 août 1914 |
Aristide Briand Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 26 août 1914 – 28 octobre 1915 |
René Viviani Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 29 octobre 1915 – 11 septembre 1917 |
Raoul Péret Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 12 septembre – 15 novembre 1917 |
Louis Nail Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 16 novembre 1917 – 19 janvier 1920 |
Gustave l’Hopiteau Avoué, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 20 janvier 1920 – 15 janvier 1921 |
Laurent Bonnevay Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 16 janvier 1921 – 20 janvier 1922 |
Louis Barthou Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 21 janvier – 4 octobre 1922 |
Maurice Colrat Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 5 octobre 1922 – 28 mars 1924 |
Edmond Lefébvre du Prey Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 29 mars – 13 juin 1924 |
René Renoult Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 14 juin 1924 – 16 avril 1925 |
Théodore Steeg Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 17 avril – 10 octobre 1925 |
Anatole de Monzie Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 11 octobre – 28 octobre 1925 |
Camille Chautemps Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 29 octobre – 27 novembre 1925 |
René Renoult Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 novembre 1925 – 8 mars 1926 |
Pierre Laval Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 9 mars – 18 juillet 1926 |
Maurice Colrat Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 19 – 22 juillet 1926 |
Louis Barthou Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 23 juillet 1926 – 2 novembre 1929 |
Lucien Hubert Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 3 novembre 1929 – 20 février 1930 |
Théodore Steeg Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 21 février – 1er mars 1930 |
Raoul Péret Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 2 mars – 16 novembre 1930 |
Henri Chéron Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice 17 novembre 1930 – 26 janvier 1931 |
Léon Bérard Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 27 janvier 1931 – 19 février 1932 |
Paul Reynaud Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 20 février – 2 juin 1932 |
René Renoult Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 3 juin – 17 décembre 1932 |
Abel Gardey Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 18 décembre 1932 – 30 janvier 1933 |
Albert Dalimier Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 26 octobre – 25 novembre 1933 |
Eugène Raynaldy Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 26 novembre 1933 – 29 janvier 1934 |
Henri Chéron Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 10 février – 14 octobre 1934 |
Henri Lemery Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 15 octobre – 7 novembre 1934 |
Georges Pernot Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 8 novembre 1934 – 6 juin 1935 |
Léon Bérard Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 7 juin 1935 – 24 janvier 1936 |
Yvon Delbos Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 25 janvier – 3 juin 1936 |
Marc Rucart Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 4 juin 1936 – 21 juin 1937 |
Vincent Auriol Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 juin 1937 – 17 janvier 1938 |
César Campinchi Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 18 janvier – 12 mars 1938 |
Marc Rucart Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 13 mars – 9 avril 1938 |
Paul Reynaud Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 10 avril – 31 octobre 1938 |
Paul Marchandeau Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 1er novembre 1938 – 11 septembre 1939 |
Georges Bonnet Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice 12 septembre 1939 – 20 mars 1940 |
Albert Serol Avocat, Garde des Sceaux Ministre de la Justice, 21 mars – 15 juin 1940 |
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Paul Ramadier Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 16 décembre 1946 – 21 janvier 1947 |
André Marie Garde des Sceaux, Ministre de la Justice 22 janvier 1947 – 25 juillet 1948 |
Robert Lecourt Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 26 juillet – 10 septembre 1948 |
André Marie Garde des Sceaux, Ministre de la Justice 11septembre 1948 – 12 février 1949 |
Robert Lecourt Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 13 février – 27 octobre 1949 |
René Mayer Maître des requêtes au Conseil d’Etat Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 octobre 1949 – 10 août 1951 |
Edgar Faure Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 11 août 1951 – 19 janvier 1952 |
Léon Martinaud-Déplat Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 20 janvier 1952 – 27 juin 1953 |
Paul Ribeyre Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 juin 1953 – 18 juin 1954 |
Emile Hugues Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 19 juin – 2 septembre 1954 |
Emmanuel Temple Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 20 janvier – 22 février 1955 |
Robert Schuman Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 23 février 1955 – 31 janvier 1956 |
François Mitterrand Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 1er février 1956 – 12 juin 1957 |
Edouard Corniglion-Molinier Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 13 juin – 5 novembre 1957 |
Michel Debré Maître des requêtes au Conseil d’Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 1er juin 1958 – 7 janvier 1959 |
Edmond Michelet Courtier assermenté, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 8 janvier 1959 – 23 août 1961 |
Bernard Chenot Conseiller d’Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 24 août 1961 – 14 avril 1962 |
Jean Foyer Universitaire, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 15 avril 1962 – 6 avril 1967 |
Louis Joxe Ambassadeur de France, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 7 avril 1967 – 30 mai 1968 |
René Capitant Universitaire, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 31 mai 1968 – 27 avril 1969 |
Jean-Marcel Jeanneney Universitaire, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 avril 1969 – 21 juin 1969(intérimaire) |
René Pléven Directeur de société, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 juin 1969 – 4 avril 1973 |
Jean Taittinger Négociant, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 5 avril 1973 – 27 mai 1974 |
Jean Lecanuet Maître des requêtes au Conseil d’Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 28 mai 1974 – 26 août 1976 |
Olivier Guichard Homme politique, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 27 août 1976 – 29 mars 1977 |
Alain Peyrefitte Diplomate, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 30 mars 1977 – 21 mai 1981 |
Maurice Faure Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 22 mai – 22 juin 1981 |
Robert Badinter Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 23 juin 1981 – 18 février 1986 |
Michel Crépeau Avocat, Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 19 février 1986 – 19 mars 1986 |
Albin Chalandon Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 20 mars 1986 – 11 mai 1988 |
Pierre Arpaillange Procureur général près la Cour de cassation Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 10 mai 1988 – 1er octobre 1990 |
Henri Nallet Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 2 octobre 1990 – 1er avril 1992 |
Michel Vauzelle Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 2 avril 1992 – 29 mars 1993 |
Pierre Méhaignerie Ministre d’Etat, Garde des Sceaux, Ministre de la justice, 30 mars 1993 – 11 mai 1995 |
Jacques Toubon Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, 18 mai 1995 – 2 juin 1997 |
Elisabeth GUIGOU Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, juin 1997 – octobre 2000 |
Marylise Lebranchu Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, octobre 2000 – mai 2002 |
Dominique Perben Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, mai 2002 – juin 2005 |
Pascal Clément Garde des Sceaux, Ministre de la Justice juin 2005 – mai 2007 |
Rachida Dati Garde des Sceaux, Ministre de la Justice mai 2007 – juin 2009 |
Articles
Depuis que Rachida Dati a quitté sa place de Garde de Sceaux, sa réforme de la carte judiciaire a subit quelques modifications.
En 2008, l’ex-ministre de la Justice voulait fermer 55 tribunaux de commerce. Mais le 8 juillet, selon le Canard Enchaîné, le Conseil d’Etat a annulé 23 de ces suppressions. Il a ordonné à l’Etat de verser 2 000 euros à 14 des organisations qui avaient déposé un recours.
Ces invalisations prendront effet dans 6 mois. Les opposants de la réforme Dati sont désormasi pleins d’espoir : “Nous attendons beaucoup de Mme Alliot-Marie, élue de terrain, sans doute plus respectueuse des avis sur lesquels s’était assise Mme Dati explique Alain Monod, l’avocat de l’Association des petites villes de France. Elle a six mois pour réfléchir”.
Le ministère a compris cela : “Nous avons donc six mois pour soumettre de nouveaux décrets à un comité technique paritaire régulièrement composé”.
Mais ce n’est pas tout. A la rentrée, les discussions devraient reprendre sur l’annulation de la suppression de 179 tribunaux d’instance et 23 de grande instance. Mais le ministère n’en a pas entendu parlé : “Aucun réexamen de la carte judiciaire n’est prévu”.
Propos recueillis par Laurence de Charette, Marie-Amélie Lombard-Latune et Anne Rovan.
Les prisons seront une priorité pour Michèle Alliot-Marie, qui souhaite y «accroître le nombre de places» (Crédits photo : Le Figaro).
INTERVIEW – La ministre de la Justice veut mieux encadrer la garde à vue et la détention provisoire.
Dix jours après sa prise de fonctions, la garde des Sceaux a fixé ses priorités. Parmi celles-ci, le retour à des relations apaisées entre la place Vendôme et les magistrats.
LE FIGARO – Un ministre de l’Intérieur nommé à la Justice, n’est-ce pas une situation inédite ?
Michèle ALLIOT-MARIE – Sans doute, c’est une première dans la Ve République. Pour autant j’ai toujours veillé dans mes précédentes fonctions, à respecter l’indépendance des juges et les décisions de justice, même si parfois j’ai pu me poser des questions… Aujourd’hui, en passant d’un ministère à l’autre, j’illustre la chaîne de la sécurité. A l’Intérieur, j’ai vu tous les problèmes au cœur de la société, comme le trafic de drogue, la cyber criminalité, la pédopornographie. J’en ai fait des priorités du ministère de l’Intérieur, je poursuivrai à la Chancellerie, en demandant une vigilance accrue aux procureurs sur ces questions.
Les magistrats se sentent mal-aimés, les relations avec Rachida Dati n’étaient pas bonnes. Comment appréhendez-vous ce contexte ?
N’attendez pas de moi de petites phrases sur mon prédécesseur. Je ne l’ai jamais fait, cela fait partie pour moi de ma déontologie gouvernementale, et je considère Rachida comme une amie. Mon ambition, c’est de redonner à la Justice toute sa place dans la société. Les règles de droit sont ce qui permet aux Français de vivre ensemble, elles sont le ciment de la société. Je souhaite que les magistrats voient leur autorité reconnue. Je n’admettrai aucune attaque contre un magistrat, y compris émanant d’un avocat – comme on a pu le voir au procès d’Yvan Colonna. De même quand un bâtonnier (ndlr, le bâtonnier de Paris) appelle à la «désobéissance civile», cela crée un malaise…
Quelles seront vos priorités ?
En me nommant, le Président m’a confié un chantier qui lui tient à cœur, celui des prisons. Il faut à la fois accroître le nombre de places et répondre à l’état de vétusté des établissements. L’emprisonnement est une sanction mais doit préparer la réinsertion. Il ne doit pas être avilissant. Je pense qu’il faut aussi créer un éventail de réponses, adaptées aux publics différents : primo délinquants, mineurs, cas psychiatriques lourds. Ils sont 20 %, et près de la moitié des détenus souffrent de troubles psychologiques. Je crois également au développement des peines de substitution, notamment pour garantir l’exécution d’une sanction.
Vous êtes également en charge de l’un des projets phares du Président, la suppression du juge de l’instruction. Mais le projet de confier, à l’avenir, les enquêtes les plus sensibles au parquet suscite des inquiétudes…
La question centrale est de garantir l’autonomie de l’enquête menée par les magistrats et de renforcer les droits des prévenus. Les instructions générales du garde des Sceaux sont nécessaires pour mener la même politique pénale sur l’ensemble du territoire. Restent les instructions individuelles. Elles sont aujourd’hui encadrées, écrites et versées au dossier. Elles peuvent être utiles et nécessaires, je n’ai donc pas l’intention d’y renoncer. Lors du dernier crash du vol vers les Comores, j’ai par exemple demandé à ce que le dossier soit entièrement traité à Bobigny. Je pense que ces instructions pourraient à l’avenir, en plus, être motivées.
Il n’est donc pas question de toucher au statut de la magistrature, et notamment au mode de nomination des membres du parquet ?
Il y a souvent confusion entre autonomie de l’enquête et statut des magistrats. Le statut des magistrats offre déjà des garanties importantes, les plus importantes qui soient au sein de la fonction publique.
Comptez-vous suivre ou non l’avis du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) sur les nominations de magistrats du parquet ?
Une réforme du CSM doit intervenir l’an prochain. D’ici là, je veux travailler en confiance et en transparence avec le CSM, mais je n’entends pas renoncer par avance à une compétence prévue par les institutions.
Dans l’affaire Julien Dray, le procureur de Paris va transmettre des éléments du dossier aux parties. Que pensez-vous de cette innovation ?
Je soutiens cette initiative de communication du dossier. Notre procédure inquisitoire date du Moyen Age… A l’heure actuelle, à l’heure où les fuites dans les médias alimentent unilatéralement les suspicions, la justice doit se moderniser. Les parties doivent avoir toutes les garanties personnelles, pouvoir demander des actes d’enquête, avoir la capacité de répondre à l’ensemble de l’accusation. C’est une question d’équilibre. Je suis aussi favorable à un véritable habeas corpus, avec un encadrement plus strict des conditions de placement en garde à vue et en détention provisoire. Il faut donc revoir les critères qui permettent de déclencher ces procédures, et on peut aussi envisager de limiter plus strictement leur durée en fonction de la gravité de l’acte commis.
Dans le dossier de l’attentat de Karachi, il est désormais question d’un éventuel règlement de comptes entre le Pakistan et la France lié au versement de commissions. Jugez-vous cette hypothèse crédible ?
C’est la première fois que j’entends parler d’une hypothèse autre que celle de l’attentat. Je me souviens très bien de ce drame, il s’est produit 6 heures après ma nomination à la Défense. Je m’y suis rendue immédiatement, et les Français sur place m’ont dit qu’ils vivaient en permanence avec la crainte d’un attentat. Je souhaite pour les familles que toute la lumière soit faite.
L’affaire Clearstream-Villepin, dans laquelle vous avez été entendue comme témoin, va être jugée à l’automne. Vous êtes désormais garde des Sceaux, cette situation n’est-elle pas délicate ?
Je ne suis partie prenante à la procédure. J’ai été entendue comme témoin et si mon témoignage est sollicité à l’audience je m’y rendrai, de la même façon que si en sortant du ministère je suis témoin d’un accident, j’apporterais mon concours à la justice.
La nouvelle ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie n’a “pas l’intention de renoncer” aux instructions individuelles pouvant être données par le garde des Sceaux aux parquets, mais souhaite toutefois que celles-ci soient “motivées”.
Les instructions individuelles “sont aujourd’hui encadrées, écrites et versées au dossier. Elles peuvent être utiles et nécessaires, je n’ai donc pas l’intention d’y renoncer”, déclare Mme Alliot-Marie dans un entretien paraissant samedi dans “Le Figaro”. “Je pense que ces instructions pourraient à l’avenir, en plus, être motivées”, ajoute-t-elle.
La garde des Sceaux affirme également que la question de la transmission au parquet des dossiers les plus sensibles, après la disparition annoncée du juge d’instruction, a pour objectif de “garantir l’autonomie de l’enquête menée par les magistrats et de renforcer les droits des prévenus”.
Par ailleurs, la ministre de la Justice se déclare “favorable à un véritable habeas corpus, avec un encadrement plus strict des conditions de placement en garde à vue et en détention provisoire”. Selon elle, il faut “revoir les critères qui permettent de déclencher ces procédures”. “On peut aussi envisager de limiter plus strictement leur durée en fonction de la gravité de l’acte commis”, précise-t-elle. AP
La Voix du Nord
Garde des Sceaux depuis moins de deux semaines, Michèle Alliot-Marie a choisi Douai pour son premier déplacement en province. Elle est venue se faire présenter, hier, le dispositif de réponse aux violences intrafamiliales initié par Luc Frémiot, le procureur de la République.
Souvent, un ministre veut être « en prise avec le terrain, sentir le travail des magistrats » et ce n’est pas la première fois que Luc Frémiot est à l’honneur de cette manière, puisqu’en fin d’année dernière, Rachida Dati avait déjà rendu un hommage soutenu à son travail.
Il y avait cette fois un brin de curiosité en plus, aiguisé par ces pointes d’agacement laissées dans le sillage de Mme Dati. « Comme c’est plus détendu ! », lâchait un magistrat douaisien au détour d’un couloir.
Surveillé à l’étranger
M. Frémiot, lui, n’a pas eu le temps de s’attarder sur la forme. Dans un exposé brillant, sans notes, avec juste sa connaissance du dossier et son enthousiasme, il a raconté à Mme Alliot-Marie comment lui est venue « lors d’un procès devant les assises », l’idée de répondre aux violences intraconjugales par « une prise en charge simultanée de l’auteur et de la victime ».
Et surtout, d’inverser cette injustice qui voyait « des femmes partant la nuit, avec leurs enfants sous le bras, à la recherche d’une structure ou d’un ami qui tende la main ». Elles sont aujourd’hui maintenues à leur domicile et assistées d’une psychologue, pendant que leur compagnon violent est accueilli dans un foyer de SDF douaisien.
C’est ce foyer qu’a également visité Mme Alliot-Marie. mais elle ne s’est pas entretenue avec les hommes qui y sont placés, ce que certains d’entre eux ont regretté. C’est dommage, car ils lui auraient dit avec pudeur que leur situation fait réfléchir et qu’ils font ici un vrai travail sur eux.
Manifestement conquise, la ministre a indiqué que ce dispositif doit être encore repris dans d’autres juridictions. Il est même à l’étude dans certains pays étrangers, dit-on. « C’est bien la preuve de sa modernité », conclut-elle. •
ÉRIC DUSSART
PHOTO ÉMILIE DENIS
Pour son premier déplacement en province, Michèle Alliot-Marie salue le travail douaisien
mardi 07.07.2009, 04:51 – La Voix du Nord
| VIOLENCES INTRAFAMILIALES |
Garde des Sceaux depuis moins de deux semaines, Michèle Alliot-Marie a choisi Douai pour son premier déplacement en province. Elle est venue se faire présenter, hier, le dispositif de réponse aux violences intrafamiliales initié par Luc Frémiot, le procureur de la République.
Souvent, un ministre veut être « en prise avec le terrain, sentir le travail des magistrats » et ce n’est pas la première fois que Luc Frémiot est à l’honneur de cette manière, puisqu’en fin d’année dernière, Rachida Dati avait déjà rendu un hommage soutenu à son travail.
Il y avait cette fois un brin de curiosité en plus, aiguisé par ces pointes d’agacement laissées dans le sillage de Mme Dati. « Comme c’est plus détendu ! », lâchait un magistrat douaisien au détour d’un couloir.
Surveillé à l’étranger
M. Frémiot, lui, n’a pas eu le temps de s’attarder sur la forme. Dans un exposé brillant, sans notes, avec juste sa connaissance du dossier et son enthousiasme, il a raconté à Mme Alliot-Marie comment lui est venue « lors d’un procès devant les assises », l’idée de répondre aux violences intraconjugales par « une prise en charge simultanée de l’auteur et de la victime ».
Et surtout, d’inverser cette injustice qui voyait « des femmes partant la nuit, avec leurs enfants sous le bras, à la recherche d’une structure ou d’un ami qui tende la main ». Elles sont aujourd’hui maintenues à leur domicile et assistées d’une psychologue, pendant que leur compagnon violent est accueilli dans un foyer de SDF douaisien.
C’est ce foyer qu’a également visité Mme Alliot-Marie. mais elle ne s’est pas entretenue avec les hommes qui y sont placés, ce que certains d’entre eux ont regretté. C’est dommage, car ils lui auraient dit avec pudeur que leur situation fait réfléchir et qu’ils font ici un vrai travail sur eux.
Manifestement conquise, la ministre a indiqué que ce dispositif doit être encore repris dans d’autres juridictions. Il est même à l’étude dans certains pays étrangers, dit-on. « C’est bien la preuve de sa modernité », conclut-elle. •
ÉRIC DUSSART
PHOTO ÉMILIE DENIS
Politique 05/07/2009 – 10:28
“J’entends être le ministre de l’efficacité des peines“, a déclaré la Garde des Sceaux Michèle Alliot-Marie dimanche lors du Grand Rendez-Vous Europe 1-Le Parisien. Interrogée sur la surpopulation carcérale, la ministre a promis “la livraison d’ici à la fin de l’année d’un certain nombre de places“. “Il faut faire des efforts qualitatifs“, a-t-elle ajouté, expliquant que la prison “ne devait pas être une atteinte à la dignité humaine“. “20% des prisonniers relèvent de la psychiatrie d’où l’importance de construire dans les hôpitaux des emplacements qui puissent permettre d’héberger ces prisonniers“, a-t-elle ajouté. “Nous devons avoir un éventail des conditions d’emprisonnement qui corresponde à la diversité des prisonniers“, a-t-elle encore déclaré.
La ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie doit recevoir ce mardi après-midi les membres de la formation parquet du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), dont les trois membres élus syndiqués ont décidé le 25 juin de ne plus siéger au sein de l’organe constitutionnel pour protester contre les conditions de nomination du procureur général de Riom, Marc Robert, à la Cour de cassation, a-t-on appris de sources judiciaires.
Dans la matinée, la nouvelle ministre de la Justice a reçu les présidents des trois formations du CSM (siège, parquet et plénière), a-t-on précisé de mêmes sources.
Le 25 juin, les trois membres syndiqués élus de la formation parquet ont démissionné pour protester contre la nomination de M. Robert alors que le projet avait été retiré de l’ordre du jour à la demande de l’ancienne ministre de la Justice, Rachida Dati. Or, selon l’Union syndicale des magistrats (USM) et le Syndicat de la magistrature (SM), le procès-verbal de cette séance ne mentionnerait pas la demande de retrait de l’ordre du jour du projet de nomination de M. Robert. Le décret le nommant à la Cour de cassation a été publié mercredi 24 juin au Journal officiel.
Les syndicats se réservent la possibilité de porter plainte pour “faux et usage de faux”, estimant que la rédaction du procès-verbal de la séance ne mentionne pas ce retrait de l’ordre du jour où Mme Dati s’est affrontée au conseiller du président de la République, Patrick Ouart, en décidant de retirer de l’ordre du jour cette mutation.
La formation des magistrats du parquet au sein du CSM est composée de dix membres dont quatre ne sont pas magistrats. Ses avis concernant les propositions de nominations sont facultatifs, le garde des Sceaux pouvant passer outre les avis négatifs, contrairement aux avis relatifs aux magistrats du siège. Le quorum pour que les décisions soient prises est de six membres. AP
Michèle Alliot-Marie et Jean-Marie Bockel (à droite), lors de leur visite de la maison d’arrêt de Fresnes, vendredi.
Le nouveau garde des Sceaux et son secrétaire d’État veulent être présents sur un dossier évoqué par le chef de l’État dans son discours de Versailles.
Les prisons sont bien devenues une priorité politique. Michèle Alliot-Marie, nouvelle garde des Sceaux, s’est rendue vendredi à la maison d’arrêt de Fresnes, le plus grand centre pénitentiaire d’Europe. Pour se joindre à cette visite, Jean-Marie Bockel, secrétaire d’État auprès de la ministre, a dû revenir in extremis de sa bonne ville de Mulhouse… C’est que depuis que Nicolas Sarkozy a cité la situation des prisons dans son discours de Versailles, le dossier est devenu prioritaire. Si bien que ni la ministre d’État, Michèle Alliot-Marie, ni son secrétaire d’État n’entendent s’en dessaisir au profit de l’autre. «Elle compte bien s’investir dans ce chantier très cher au président, comme d’ailleurs il le lui a demandé», souligne-t-on dans l’entourage de MAM.
Jean-Marie Bockel s’était pourtant présenté, dès sa nomination, comme le «M. Prison» du ministère… En réalité le secrétaire d’État ne bénéficie pas pour l’instant d’un statut très clair. Son titre officiel «secrétaire d’État auprès du ministre de la Justice » ne dit pas grand-chose des fonctions qu’il pourrait, concrètement remplir. Un décret devrait tout prochainement dessiner les contours de ce nouveau secrétariat d’État. Mais il donne lieu à d’âpres négociations… «C’est déjà la guerre», commente un conseiller.
Devant le Congrès, Nicolas Sarkozy a annoncé lundi le lancement d’un nouveau programme de construction de prisons, qui permettrait à la fois de moderniser un parc parfois délabré, et de remédier, à terme, à la surpopulation carcérale, tout en poursuivant une politique pénale ferme contre la délinquance. Preuve supplémentaire de l’intérêt que l’Élysée porte désormais au dossier pénitentiaire, pour la toute première fois, plusieurs directeurs d’établissements pénitentiaires ont été conviés à la traditionnelle garden-party du mois de juillet prochain.
Pas de «pré carré»
Jean-Marie Bockel, qui comptait prendre en charge ce nouveau chantier, devrait bien garder une spécificité «prison», mais «sans en faire un pré carré», prend-t-il soin de préciser. Michèle Alliot-Marie a en effet bataillé pour que son secrétaire d’État soit plus polyvalent. «Je serai transversal mais pas transparent », traduit-il. Il devrait donc pouvoir seconder la ministre sur l’ensemble des sujets, notamment à l’Assemblée. «Si l’on ne compte que les textes déjà rédigés, il y a en a déjà 22… explique un membre du ministère. Il y a bien de quoi occuper deux personnes.» Le temps que passent les ministres devant le parlement pour chaque texte s’est par ailleurs beaucoup accru depuis la réforme de l’Assemblée. C’est donc sur les bancs du Parlement que Jean-Marie Bockel devrait passer une bonne partie de son temps. Il commencera dès lundi, avec l’examen du texte sur les bandes, sur lequel MAM interviendra, elle, pendant la journée… Cette nouvelle configuration est symbolisée, dans la forme, par l’implantation de son bureau, dans la chancellerie même et non dans un bâtiment indépendant de la chancellerie, comme l’étaient les deux autres secrétaires d’État avant lui – Pierre Bédier (immobilier pénitentiaire) ou Nicole Guedj (victimes). Toutefois, ses équipes devraient, elles, êtres installées à l’extérieur…
| Le commentaire d’Éric DUSSART |
On dit aux alentours de la place Vendôme, à Paris, que Michèle Alliot-Marie est devenue ministre de la Justice par défaut. Que le président aurait tenu à donner enfin à Brice Hortefeux le fauteuil de premier flic de France dont il rêvait et qu’il fallait donc trouver pour « MAM » un ministère à la hauteur de ses mérites…
Mais qu’importe. Pour l’instant, les magistrats, les avocats et tout ce que la justice compte de serviteurs laissent bruire la place Vendôme.
L’essentiel était que Rachida Dati laisse sa place.
Le plus clair, le plus intransigeant des bilans de l’ex-icône de l’intégration est sans doute l’oeuvre de Christophe Régnard, président de l’Union syndicale de la magistrature – le syndicat majoritaire. M. Régnard est un homme responsable et « modéré », comme on le dit souvent du syndicat qu’il préside. Un homme courtois dont le vocabulaire se brusque soudain lorsqu’il parle de son ancienne ministre, dont il associe le nom à cette sentence définitive : « Une justice saccagée ! » Mais il fustige aussi le comportement d’une jeune femme nommée à un poste prestigieux sans qu’on ait encore compris si elle en avait bien la dimension. « Aucune discussion sur le fond n’est possible », disait-il il y a quelques semaines. « Elle parle plus volontiers de ses voyages ou des cadeaux qu’elle reçoit que de son travail », et il rappelle aussi ses dépenses extravagantes en représentation et autres frais étonnants.
M. Régnard et ses collègues peuvent légitimement espérer une évolution de ces comportements, Michèle Alliot-Marie n’étant pas une habituée des défilés de mode ni des soirées branchées.
Mais dans son constat des réformes engagées par Mme Dati, il dénonce « des réformes de pure façade », ou « d’autres, imposées sous le coup de l’émotion, après des faits divers ». On voit ce qu’il veut dire, mais on voit moins d’où il tire son espoir de changement, ici.
Les décisions inspirées par l’émotion ont toujours été annoncées par Nicolas Sarkozy lui-même, souvent à la première personne, et de préférence sur le perron de l’Élysée, une victime à ses côtés, comme ce fut le cas avec le papa du petit Enis, dans l’affaire Evrard de Roubaix, en août 2007. On n’avait pas l’impression, dans ces circonstances, que Rachida Dati maîtrisait réellement le processus législatif.
Pas plus que Mme Alliot-Marie au ministère de l’Intérieur. La réforme des services de renseignement et le rapprochement police – gendarmerie, qu’elle a portés depuis mai 2007, étaient clairement voulus par le président et dûment inscrits sur sa feuille de route.
Sans ostentation ni fous rires intempestifs, certes, Michèle Alliot-Marie a donc elle aussi porté la politique du président, au rythme du président. En sera-t-il encore ainsi à la Chancellerie ? Le premier élément de réponse est tombé hier, lors d’une intervention à l’Assemblée sur la future loi sur les bandes, aussi actuelle que sensible, qui doit « donner les moyens d’agir avant que ces bandes ne commettent des agressions, ne blessent, voire ne tuent des personnes ». Et d’ailleurs, annonce-t-elle à l’adresse de ceux qui doutent de sa fermeté : « Je vais très prochainement m’en entretenir avec les procureurs généraux. » Sous Mme Dati, on a entendu parler de « reprise en mains » pour moins que ça. •
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