P.-J. P.

Cour d’assises. Il devait être rejugé à Toulouse pour le viol de deux patientes au Bon-Sauveur.

Coup de théâtre à la Cour d’assises d’appel de Haute-Garonne où Patrick Aifaoui devait être rejugé pour deux viols aggravés. Une affaire remontant aux années 2001 à 2006, à l’hôpital du Bon Sauveur d’Albi où le jeune homme aurait abusé de plusieurs patientes admises dans le secteur psychiatrique Saint-Bernard.

À l’issue de l’instruction, la justice n’avait retenu que deux dossiers, cinq autres patientes, dont certaines sous pression, ayant préféré garder le silence.

En première instance, le 4 juin 2008 à Albi, Patrick Aifaoui avait été condamné à 12 ans de réclusion criminelle par la Cour d’assises du Tarn. Il avait fait appel.

Un second procès, prévu sur deux jours à Toulouse, qui devait débuter à 9 heures, ce lundi 7 décembre. La cour, présidée par Michel Huyette, était en place, tout comme le jury populaire. L’avocate générale Sylvie Parisot était là, les deux avocats des parties civiles Me de Angelis et Me Michel Albarède aussi. Dans la salle, Michelle Bories, l’une des victimes, était venue en train d’Albi, prête à témoigner et à affronter, à nouveau, le regard de son agresseur, malgré l’épreuve douloureuse que cela représentait pour elle.

Il ne manquait que l’accusé, Patrick Aifaoui, 37 ans, incarcéré à la prison de Seysses.

A 8 h 50, à dix minutes de l’ouverture du procès, un fax est arrivé au palais de justice de Toulouse. « M.Aifaoui n’est pas en état d’être jugé. » Signé par un psychiatre toulousain intervenant à la maison d’arrêt.

Un « impondérable » qui a provoqué la stupéfaction dans la salle d’audience. « Elle était désespérée, cette femme », rapporte Me Albarède à propos de sa cliente.

Personne ne dénie à l’accusé le droit de pouvoir se défendre dans les conditions les plus équitables. Patrick Aifaoui sera donc recité, à une date qui n’est pas encore connue. Il reste que ce report de dernière minute a éloigné un peu plus les citoyens de la justice.

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