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Accusé de 22 agressions sexuelles, dont 3 viols, sur des patientes, un ancien masseur-kinésithérapeute est jugé cette semaine devant la cour d’assises de Loire-Atlantique.
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Pas moins de 13 personnes se sont portées partie civile. Le premier cas qui lui est reproché remonte à 1993.
– le 26/05/2009 – 11h48
Ancien masseur-kinésithérapeute, aujourd’hui magasinier, âgé de 42 ans, l’homme est soupçonné de 22 agressions sexuelles, dont 3 viols, sur des patientes. Il s’était installé en 2000 dans la banlieue de Nantes, dans un cabinet de Carquefou, et il avait été interpellé quatre ans plus tard. Mais les premiers faits qui lui sont reprochés datent des années 90, et de l’époque où il exerçait en CHU. Son procès s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Loire-Atlantique. Pas moins de 13 personnes se sont portées partie civile. Mais les témoins entendus dans le cadre de l’enquête se sont tous dit “extrêmement surpris” de ces accusations.
Le cas le plus emblématique, le premier dans la liste de ceux qui sont reprochés à l’accusé, est celui d’une étudiante en psychologie de 23 ans. En 1993, atteinte d’une leucémie, elle avait été hospitalisée au CHU de Caen, où exerçait alors le prévenu. La jeune fille avait assuré à ses parents qu’alors qu’elle sortait de réanimation, et qu’elle n’avait pu activer la sonnette d’appel du personnel, elle avait été violée par le kinésithérapeute. C’est sa mère qui avait entamé le combat judiciaire, alertant tout d’abord la direction de l’hôpital. Mais celle-ci avait tenté de la dissuader de porter plainte, en arguant des atteintes neurologiques subies par sa fille qui auraient pu mettre en doute son témoignage et ses accusations. L’homme n’en avait pas moins été peu après renvoyé de l’hôpital pour “ambiguïté de comportement“. Et 5 ans plus tard, il se retrouvait auditionné pour cette même affaire au commissariat de Caen. Devant ses dénégations et l’absence de preuve, la procédure était alors classée sans suite.
Des gestes “mal interprétés“
Mais les accusations devaient se poursuivre après son départ du CHU de Caen et son installation comme praticien libéral dans un cabinet. Accusé notamment d’attouchements par une jeune fille de 17 ans, il devait, là encore, voir la procédure classée sans suite.
L’homme a toujours nié, depuis les accusations formulées au CHU de Caen jusqu’à aujourd’hui. Et ces dénégations, l’accusé les a réitérées lundi à la première audience de son procès, où il comparaît libre, et où a été abordé le cas de l’étudiante soignée pour une leucémie. “Je l’ai massée. Je n’ai pas fait de pénétration. Je sais ce que j’ai fait“, a-t-il assuré. A la question de savoir s’il pouvait avoir un intérêt sexuel pour ses patientes, il a simplement répondu : “C’est arrivé quelquefois”. Il a également soutenu que ses gestes avaient été “mal interprétés“.
Le procès est prévu pour durer plusieurs jours. L’homme risque vingt ans de réclusion.
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