

Crédit Photo : TF1
Image d’archives
-
L’ancien adjoint socialiste à la mairie du Xe arrondissement, Julien Bobot, a été condamné mardi à six mois d’emprisonnement avec sursis.
-
Agé de 34 ans, il avait téléchargé et consulté sur Internet des images pornographiques mettant en scène des mineurs âgés de 2 à 15 ans.
– le 26/05/2009 – 18h46
Un ex-adjoint PS à la mairie du Xe arrondissement de Paris a été condamné mardi à six mois d’emprisonnement avec sursis pour détention d’images pédophiles par le tribunal correctionnel de Paris. Julien Bobot, 34 ans, a été condamné pour avoir téléchargé et consulté sur Internet des images pornographiques mettant en scène des mineurs âgés de 2 à 15 ans sur son ordinateur personnel et sur son lieu de travail, de juin 2007 à la mi-mai 2009. Dénoncé par une collègue de travail, ce chargé de mission au sein de la Ligue de l’enseignement avait été interpellé il y a deux semaines par la Brigade de protection des mineurs.
Egalement adjoint aux questions scolaires à la mairie du Xe, mandat dont il a démissionné depuis son arrestation, Julien Bobot a reconnu les faits en garde à vue ainsi que lors de l’audience de mardi devant la 15e chambre correctionnelle. « Depuis deux semaines, je me pose la question de savoir pourquoi j’ai fait cela alors que je n’ai pas à me plaindre de ma vie« , a expliqué d’un ton posé ce père de deux enfants, âgés de un et trois ans.
« Une forme de soulagement »
Sans antécédent judiciaire, ni « anomalie mentale« , selon un expert psychiatre, Julien Bobot s’est dit parfaitement conscient de transgresser la loi en visionnant, téléchargeant et archivant des images d’enfants abusés sexuellement. « D’une certaine façon, le fait que cela s’arrête et que je me demande ‘pourquoi ?’ est une forme de soulagement« , a-t-il ajouté, soulignant que depuis sa garde à vue et sa convocation au tribunal, il avait pris rendez-vous avec un psychiatre et un psychanalyste.
Le tribunal n’a pas suivi le parquet qui avait requis un suivi socio-judiciaire avec une obligation de soin pendant trois ans. En prononçant six mois d’emprisonnement avec sursis, « le tribunal a souhaité vous faire confiance et considérer que vous allez effectivement suivre une psychothérapie« , a expliqué au prévenu la présidente Marie-Françoise Guidolin. Julien Bobot devra en outre verser un euro symbolique à la Ligue de l’enseignement, partie civile.
(D’après agence