26/05/2009 09:41 | LaDepeche.fr

Accusé de seize agressions sexuelles et six vols, JS a été condamné à 5 ans de prison.

Le prévenu repérait ses victimes, les suivait puis les agressait. Photo DDM, archives

Le prévenu repérait ses victimes, les suivait puis les agressait. Photo DDM, archives
Le prévenu repérait ses victimes, les suivait puis les agressait. Photo DDM, archives

Dans sa chemise blanche, les cheveux bien propres impeccablement peignés, JS a des airs de jeune premier partant au bal. Avec ses yeux clairs, par-dessous, rapidement, il jette des coups d’œil furtifs sur neuf jeunes femmes alignées au premier rang du tribunal correctionnel. Sept brunes, deux blondes. De jolies jeunes femmes aux physiques assez similaires dont les regards trahissent une vraie inquiétude. Elles sont les victimes de JS. Elles l’affirment. Lui conteste. Elles ne peuvent oublier.

Jennifer, Elodie, Chloé, Sophie, Julie ont croisé cet étudiant un peu perdu. Un curieux personnage qui vivait cloîtré dans un appartement partagé avec une amie qui n’a jamais eu le moindre reproche à lui faire… « Un homme tellement à l’aise qu’il n’osait même pas sortir pour acheter du pain », rappelle son avocat Me Alexandre Martin.

Avec ses victimes, JS a montré une véritable aptitude à surprendre. Il les repérait, le suivait discrètement avant de les agresser. Des mains baladeuses, quelques mouvements pour se frotter rapidement et l’homme disparaissait, parfois en emportant une boucle d’oreille, 10 €, une carte bancaire, un passe d’entrée en boîte de nuit…

Entre décembre 2005 et octobre 2007, les agressions se sont succédé dans des cages d’escalier, des halls d’immeuble ou des couloirs de cité universitaire du centre de Toulouse. Plus ou moins violentes, plus ou moins longue, avec ou sans arme… Jamais jusqu’au viol mais profondément traumatisantes pour des jeunes femmes qui deux ans après, face à leur agresseur, portent encore les stigmates psychologiques de leur terrible rencontre… C’est une victime, violentée en octobre 2007 qui a permis aux policiers d’identifier l’agresseur. Elle l’a repéré dans la rue Saint-Rome six jours après les faits. Les policiers de la brigade criminelle ont finalement recensé seize agressions. Treize ont été retenues par le juge d’instruction. Me Martin a réussi à obtenir la relaxe de son client pour trois d’entre elles à l’issue d’une très longue audience qui a souvent tourné au calvaire pour les victimes, exaspérées par le comportement du prévenu. La procureur Brigitte Lanfranchi avait réclamé six ans de prison à l’encontre de JS. Après plus de 2 heures de réflexion, le tribunal correctionnel l’a condamné à 5 ans de prison dont six mois avec sursis et obligation de soins. Une obligation qu’avait réclamée Me Alexandre Martin, convaincu que la psychologie de son client avait « énormément pesé » dans ses agressions.

Jean Cohadon

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