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PARIS (AFP) — La justice a invoqué vendredi des raisons de procédure pour rejeter les demandes d’indemnisation de douze anciens militaires atteints de maladies mortelles liées aux essais nucléaires français, au moment où le gouvernement admet pourtant enfin sa responsabilité dans le drame.

La cour d’appel de Paris a simplement estimé que la grande majorité des demandes étaient irrecevables parce que les faits sont antérieurs au 1er janvier 1976, date de création de la Commission d’indemnisation des victimes d’infraction pénales (Civi).

Pour d’autres cas, notamment l’un d’entre eux dont la contamination remonterait aux essais pratiqués en Polynésie en 1983/1984, la cour a jugé que l’ancien soldat n’aurait pas dû s’adresser à la Civi mais à une juridiction compétente “pour les victimes d’accidents de travail ou de service”.

En l’occurrence, l’ancien soldat aurait donc dû porter plainte devant un “tribunal des pensions militaires”.

Ces arguments juridiques n’ont pas été bien accueillis par ceux qui militent depuis des années pour que, comme les victimes de l’amiante, ces anciens soldats, ou leur héritiers, soient enfin indemnisés.

Car sur les douze, victimes de cancers de la peau, du sang ou des reins, seulement cinq sont encore vivants.

“Nous accueillons ce jugement scandaleux avec un sentiment de colère”, dit Michel Verger, président de l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven).

“Les salariés sont indemnisés pour la plupart d’entre eux, et les militaires, eux, sont laissés de côté, c’est inadmissible”, renchérit Me François Lafforgue, qui défendait les douze.

L’incompréhension est d’autant plus forte que le rejet survient cinq jours avant que ne soit présenté, le 27 mai en Conseil des ministres, un plan d’indemnisation, doté de 10 millions d’euros en 2009, pour ces soldats tombés malades après avoir participé à certains des 210 essais nucléaires pratiqués par l’armée française dans le Sahara algérien de 1960 à 1966, puis en Polynésie de 1966 à 1996.

En annonçant ce plan en mars, le ministre de la Défense, Hervé Morin, avait quand même assuré que l’Etat avait conduit les essais “en appliquant les plus strictes consignes de sécurité”, une affirmation contredite à l’audience par des descriptions de parties de pêche dans des lagons polynésiens irradiés ou de missions sur les sites de tir algériens en simple uniforme de coton.

Quoi qu’il en soit, après les Etats-Unis, la Grande-Bretagne ou le Canada, la France reconnaît sa responsabilité dans les cancers qu’ont pu contracter, selon Hervé Morin, “quelques centaines” de personnes.

Potentiellement, environ 150.000 personnes sont au total menacées, travailleurs civils ou militaires ayant participé aux essais, sans compter les populations locales.

Le plan d’indemnisation est loin de satisfaire l’Aven, à commencer par sa dotation, alors que les seules douze demandes d’indemnisation devant la cour d’appel totalisaient 5 à 6 millions d’euros.

De plus, dans ce plan, “nous sommes exclus du processus d’indemnisation et nous plaçons tous nos espoirs dans les amendements que nous pourrons susciter” auprès des députés, souligne le président de l’Aven.

“Est ce qu’on va laisser ces militaires au bord du chemin de l’indemnisation? Je pense qu’aujourd’hui on peut exiger du gouvernement qu’un fonds d’indemnisation soit créé certes mais avec des conditions qui ne soient pas aussi restrictives qu’aujourd’hui”, renchérit Me Lafforgue.

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La cour d’appel d’Aix-en-Provence a refusé, mardi, la restitution à Jean-Maurice Agnelet de cinq ouvrages de La Pléiade, qui ont sûrement étayé la conviction des jurés dans la culpabilité de l’ancien avocat dans l’assassinat d’Agnès Le Roux

Jean-Maurice Agnelet avait obtenu un non-lieu en 1985.

Photo Jean-Eric Ely

Retrouvez – tous nos articles sur l’affaire Agnès Le Roux

La cour d’appel d’Aix-en-Provence a refusé, mardi, la restitution à Jean-Maurice Agnelet de cinq ouvrages de La Pléiade, placés sous scellé judiciaire depuis le 19 septembre 1979. Ces livres-là sont d’importantes pièces à conviction qui ont sûrement étayé la conviction des jurés dans la culpabilité de l’ancien avocat.

Condamné par la cour d’assises d’appel des Bouches-du-Rhône, le 11 octobre 2007, à vingt ans de réclusion criminelle pour l’assassinat d’Agnès Le Roux, l’héritière d’un célébre casino niçois, disparue lors du week-end de la Toussaint 1977, l’ancien avocat a aussitôt déposé un pourvoi en cassation.

Toute personne dispose de six mois, à compter de la date où le dossier est définitivement clos, pour réclamer la restitution des objets saisis durant l’enquête. A l’exception de ceux qui sont interdits ou présentent un danger (armes, stupéfiants notamment)… Dans cette affaire débutée il y a 31 ans, la clôture est intervenue avec le rejet par la Cour de cassation, le 15 octobre 2008, du pourvoi déposé par Jean-Maurice Agnelet contre sa condamnation.

Pourquoi vouloir récupérer ces cinq tomes de La Pléïade ? “C’est son bien, il est normal qu’il le réclame“, indique son défenseur, François Saint-Pierre. Lorsqu’il venait plaider à la cour d’appel d’Aix, Me Agnelet avait pour manie d’acheter un opus de La Pléiade qu’il annotait de la date, du nom de l’affaire, éventuellement la chambre devant laquelle elle avait été plaidée.

Cinq volumes dérogeaient à cette règle et font explicitement référence au Palais de la Méditerranée-Palais Vénitien, sous le sigle PM/PV. L’avocat-amant d’Agnès Le Roux avait poussé celle-ci à trahir sa mère, Renée Le Roux, pour permettre la prise de contrôle de l’établissement par un concurrent, Jean-Dominique Fratoni. Une trahison rémunérée – environ deux millions de francs.
Une trahison dont l’accusation retrouve le scénario caché dans les annotations des livres de La Pléïade.

Le premier, Montaigne Oeuvres complètes, porte l’inscription “17 mai 1977-Genève-PM/PV- amitiés“. La veille, une partie de l’argent de Fratoni, a été versée sur les comptes suisses d’Agnès. Sur André Gide Journal, figure “30 juin 1977-sécurité PM/PV“. C’est le jour de l’assemblée générale du casino au cours de laquelle la fille a voté contre sa mère, assurant le versement de la deuxième partie de la rémunération promise par Fratoni.

Sur Rimbaud, Oeuvres complètes, on lit “le 7 octobre 1977- le bateau ivre- classement dossiers PM/PV“. C’est le jour de l’hospitalisation d’Agnès Le Roux pour une seconde tentative de suicide. Le cinquième tome Hemingway, tomes 1 et 2 conclut cette étonnante série : “mercredi 2 novembre 1977, reclassement dossiers PM/PV Liberté“. Agnès a disparu entre le 27 octobre et le 2 novembre. “Liberté” a toujours résonné aux yeux de l’accusation, comme la peuve que Jean-Maurice Agnelet sait que sa maîtresse est morte et qu’il va disposer de la totalité du pactole de Fratoni.

“Le parquet général d’Aix refuse de rendre ces livres, selon François Saint-Pierre, car j’ai saisi la Cour Européenne des Droits de l’Homme et si la France est condamnée, il faudra organiser un troisième procès”. Pour justifier son refus, la cour d’appel a estimé que les bouquins, saisis à Cantaron (Alpes-Maritimes), appartiennent en réalité à l’ex-épouse de Jean-Maurice Agnelet, celui-ci ayant en 1979 quitté le domicile conjugal.

Une seconde requête en restitution vient d’être déposée pour tenter de récupérer des ordinateurs saisis, en 2000, au domicile de Jean-Maurice Agnelet, à Chambéry. Toujours incarcéré à la prison de Luynes à Aix-en-Provence, l’ancien avocat, âgé de 71 ans, devrait être prochainement transféré en centrale ou en centre de détention.

Luc Leroux (lleroux@laprovence-presse.fr

AFP – La Cour de cassation a rejeté le pourvoi formé par Joseph Cossarini, dit le “pirate des Caraïbes”, rendant définitive sa condamnation à 15 ans de réclusion criminelle, a-t-on appris aujourd’hui auprès de la plus haute juridiction de l’ordre judiciaire.

En février 2006, la cour d’assises des Pyrénées-Orientales avait acquitté Joseph Cossarini, alors âgé de 64 ans, des meurtres de Michel Migeon et Gérard Faity, deux plaisanciers disparus depuis 1999 en mer des Caraïbes, mais l’avait condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour avoir détourné les bateaux des deux hommes.

L’accusé, le parquet de Perpignan et les parties civiles avaient interjeté appel. Mais le 14 décembre 2006, la cour d’assises de l’Hérault avait confirmé ce jugement. M. Cossarini avait alors formé un pourvoi devant la Cour de cassation.
Celle-ci avait annulé l’arrêt, ouvrant la voie à un troisième procès.

Le 12 septembre 2008, la cour d’assises de Gironde avait condamné Joseph Cossarini à 15 ans de réclusion, condamnation qu’a confirmée mercredi (BIEN mercredi) la chambre criminelle de la Cour de cassation.

Après les trois procès, les parties civiles ont fait part de leur incompréhension face à ces verdicts qui ont absous l’accusé des deux meurtres tout en le condamnant pour le détournement des deux voiliers, ce qui supposait une appropriation par la force.
Joseph Cossarini expliquait qu’il avait été retrouvé en possession du voilier de Michel Migeon parce qu’il avait accepté de le couler à la demande de son propriétaire qui voulait éviter d’en payer les traites en escroquant son assurance.
Une version “incroyable” pour les familles, notamment du fait du passé irréprochable des deux disparus.

The trial of the chicago 7 THE TRIAL OF THE CHICAGO 7

THE TRIAL OF THE CHICAGO 7


LES NEWSLE CASTING

Le procès des manifestants lors du Congrès de l’assemblée Nationale de Chicago en 1968, une date importante dans l’histoire des Etats-Unis. Cette assemblée avait pour but de désigner le candidat démocrate aux élections présidentielles de 1968.
  • Prévu un temps pour être réalisé par Steven Spielberg, c’est finalement l’acteur/réalisateur Ben Stiller qui mettra en images ce drame historique, une première pour lui. Le casting précédemment envisagé (Sacha Baron Cohen, Will Smith) n’est plus sur le projet non plus.
  • Dernières News sur le film

    ben-stiller-passe-aux-choses-serieusesBEN STILLER PASSE AUX CHOSES SERIEUSES
    Si nous avions déjà pu déceler parfois une certaine gravité dans les films réalisés par Ben Stiller, même sous leurs atours de farces brillantes, il n’est vraiment pas sûr pour autant que nous aurions pu prévoir le tournant que prendrait sa carrière derrière la caméra. Toujours attaché à plusieurs comédies à venir en tant qu’acteur, parmi lesquelles The Hardy Men ou Little Fockers, il semble en effet que l’homme derrière Zoolander ait désormais des aspirations plus sérieuses. Et tant qu’à mettre de côté l’humour (pour un temps seulement quand même, nous l’espérons), autant le faire avec classe ! Ainsi, après avoir signé l’année dernière l’énorme Tonnerre sous les tropiques, Stiller devrait reprendre les rênes d’un projet dont nous avions déjà quelque peu entendu parler… The Trial of the Chicago 7, rien que ça ! Il prendra donc la relève de Steven Spielberg, qui fut pendant longtemps attaché à ce drame historique relatant le procès de sept contestataires dans l’Amérique de la fin d…(Lire la suite)
    SPIELBERG REDOUTE LA FUTURE GREVE
    On le sait, personne ne peut l’ignorer : le prochain film de Steven Spielberg est le super-attendu Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal, probablement le film de cette année s’il en est. Mais le papa de E.T. L’Extraterrestre n’est pas homme à faire un film tout les quatre ans et, dans sa boulimie de projets, nous avions déjà eu vent de sa prochaine oeuvre : The Trial of the Chicago 7. Sauf que voilà, le tournage du film qui aurait dû débuter au mois d’avril vient d’être repoussé à une date indéfinie. Il n’en est donc rien des rumeurs selon lesquelles Spielberg avait abandonné le projet, le réalisateur préférant en réalité éviter de se retrouver coincé par la grêve des acteurs, celle-ci devant normallement débuter au mois de juin. Il profitera de cette “pause” – façon de parler, puisqu’il devrait être encore en pleine promotion pour Indiana Jones à ce moment – pour retravailler avec le scénariste Aaron Sorkin (A la Maison Blanche, La Guerre selon Charlie Wilson) un script q…(Lire la suite)
    WILL SMITH, KEVIN SPACEY ET SEYMOUR HOFFMAN CHEZ SPIELBERG…
    Alors que nous apprenions il y a quelques jours que Sacha Baron Cohen devrait rejoindre The Trial of the Chicago 7, un projet que devrait réaliser Steven Spielberg d’ici plusieurs mois, le nom de Will Smith vient de se greffer au casting… Mais il n’est pas le seul puisque selon Vanity Fair, les comédiens Taye Diggs, Adam Arkin, Kevin Spacey et Philip Seymour Hoffman devraient également jouer dans cette histoire vraie à propos de combattants pour la paix et contre la guerre au Vietnam en 1968 ! Le film suivra les agissements de ses protestants et leurs conséquences sur la ville de Chicago. Les manifestants commencèrent par perturber le Congrès de l’Assemblée Nationale avec une carnaval jusqu’à ce que toute cette fête foraine tourne de manière très désagréable. Aux jets de briques, la police répondit par les gazs lacrymogènes. L’escalade de la violence amena Chicago a être rongé par les flammes et un couvre-feu fut décrété dans la ville. Après les affrontements, huit officiers d…(Lire la suite)

    La chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris, statuant en matière terroriste, a rejeté mardi la demande de libération conditionnelle du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, 57 ans, condamné en 1987 à la réclusion criminelle pour l’assassinat de deux diplomates en France, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Jacques Vergès, qui a qualifié cette décision de “pétainiste”.

    La commission pluridisciplinaire, instituée par la loi sur la rétention de sûreté sur les détenus qualifiés de dangereux, avait émis un avis négatif à cette demande considérant que M. Abdallah n’avait pas renoncé à la lutte armée. La prochaine demande ne pourra être effectuée avant un an, a indiqué Me Vergès.

    Le 10 octobre 2007, une première demande avait été rejetée par le tribunal d’application des peines, jugeant insuffisantes les garanties de réinsertion du fondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL). Incarcéré à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Abdallah s’est déjà vu refuser sa demande de remise en liberté en septembre 2005.

    Né en avril 1951, Georges Ibrahim Abdallah rejoint vers 1969 le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) du Dr Georges Habache, un chrétien de rite grec-orthodoxe, au sein duquel il rencontre Illitch Ramirez Sanchez, plus connu sous le pseudonyme de Carlos.

    Au début des années 1980, Abdallah fonde les FARL avec ses frères, cousins et proches, un groupe qui a revendiqué au total huit “actions” de 1981 à 1984.

    Le 18 janvier 1982, Charles Ray, attaché militaire adjoint à l’ambassade des Etats-Unis à Paris, est assassiné d’une balle de 7,65mm dans la nuque en sortant de chez lui. Les FARL signent à Beyrouth leur première revendication. Le 3 avril de la même année, Yacov Barsimentov, deuxième secrétaire à l’ambassade d’Israël à Paris, subit un sort semblable. Le 26 mars 1984, le consul américain à Strasbourg, Robert Homme, échappera d’extrême justesse à un attentat. AP

    Deux hommes, condamnés à 20 ans de prison pour un meurtre à Lunel en 1997, crient leur innocence M e Abratkiewicz, l’avocat d’Abderrahim El Jabri et d’Abdelkader Azzimani, est déçu. La commission de révision vient de rejeter la requête qu’il a formulée en décembre 2007, sur la base d’éléments nouveaux, et notamment d’un témoignage.

    « Malheureusement, cette décision n’est pas vraiment étonnante, commente l’avocat montpelliérain. Elle montre bien le caractère exceptionnel de cette procédure trop restrictive. Toujours est-il que, si elle note que le témoignage est trop imprécis pour installer un doute suffisant à la révision du procès, la décision rendue insiste tout de même sur le fait que l’enquête n’a pas dévoilé toute la vérité sur l’affaire. Que
    la procédure de révision pointe du doigt les carences de l’enquête et demande au Parquet général de reprendre les investigations est un fait encourageant pour nous. Reste à savoir ce que va faire le Parquet… » M e Abratkiewicz ne semble toutefois pas faire montre d’un grand optimisme.

    « Le drame absolu de l’affaire, c’est que l’on vient d’apprendre que l’ADN concernant ce crime a été perdu ! J’estime que, dans le cadre d’un dossier judiciaire de ce type, la perte des scellés de l’ADN est le fruit d’une énorme négligence. » L’avenir ? « Mes clients m’ont demandé de saisir la Cour européenne des Droits de l’Homme. D’ici un mois, après l’étude à tête reposée de la décision de la commission de révision, nous prendrons notre décision ».

    Le 12 décembre 1997, à Lunel, sur fond de trafic de drogue, Abdelazziz Jhilal avait été tué de 108 coups de couteau. Comme la victime, El Jabri et Azzimani faisaient partie du milieu des trafiquants lunellois de haschich. Depuis le début, ils nient être les auteurs du crime.
    Christian VALOIS

    La commission de révision des condamnations pénales a rejeté lundi la demande de remise en liberté de cet homme, condamné à 16 ans de prison pour le viol d’une adolescente.
    En avril 2008, soit huit ans après les faits supposés, la victime s’était rétractée.
    Depuis toujours, il clame son innocence. Pour autant, la commission de révision des condamnations pénales a rejeté lundi la demande de remise en liberté déposée par Loïc Sécher, condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour le viol d’une adolescente, qui s’est depuis rétractée. En 2003, Loïc Sécher avait été condamné pour viols, tentatives de viol et agressions sexuelles par la cour d’assises de Loire-Atlantique. Un verdict confirmé en appel puis par la Cour de cassation. Mais en avril dernier, huit ans après les faits supposés, la victime, “fragile psychologiquement” et âgée de 13 ans au moment des faits, avait envoyé au parquet général une lettre affirmant que Loïc Sécher était “innocent et qu’elle ne supportait plus de le savoir en prison”.

    Détenu à Nantes, l’ancien ouvrier agricole avait alors déposé une demande de révision, ainsi qu’une demande de suspension de peine. Le 13 octobre 2008, la commission de révision des condamnations pénales avait rejeté cette requête et ordonné “un supplément d’information”. Elle avait suivi la position du parquet général qui, lors de l’audience, avait estimé qu’il existait “d’autres éléments confortant les accusations d’origine, la lettre de rétractation n’étant pas seule de nature à justifier la suspension de l’exécution de la peine”.

    Lundi, la commission de révision a de nouveau écarté la demande de Loïc Sécher, rappelant que “de nombreuses investigations étaient en cours, en exécution du supplément d’information d’octobre 2008”. “En l’état”, ont conclu les juges, il n’existe “pas d’élément justifiant la suspension de la peine”. “Je suis un peu déçue”, a réagi lundi son avocate, Me Corinne Le Saint, regrettant qu’il soit “très difficile pour la justice de revenir sur le passé”. “Ce n’est que partie remise”, a-t-elle alors ajouté, promettant de déposer une nouvelle demande dès que les expertises psychiatriques et psychologiques de la victime présumée auront été jointes au dossier.

    (D’après agence

    Un chagrin d’amour de porcelainier (31/10/2008)

    Source, Le Progrès de l’Indre
    Maître Périchon l’avocat du porcelainier.

    Germaine était peut-être une femme légère, mais Raymond l’aimait. Ou plus exactement il a très mal supporté une infidélité… non rémunérée.

    Le 30 juillet 1932, est célébré à Châteauroux le mariage de Raymond Blin, 25 ans, auxiliaire des PTT, avec Germaine Giraudon, jolie brunette de 32 ans. Dans cette liesse générale, un homme rôde, observe encore un peu plus les moindres mouvements de la mariée. Il est agité. Il s’agit de Marcel Carré, porcelainier à l’usine Chaput de Villedieu-sur-Indre et ancien ami de Germaine.
    Avant d’épouser Raymond Blin, Germaine a vécu pendant huit ans avec Marcel. Le couple habitait alors à Celon, près de Villedieu-sur-Indre. A l’époque, la conduite de Germaine était loin d’être exemplaire. Elle partait tous les week-ends à Châteauroux et revenait en début de semaine avec de l’argent. Comme Marcel profitait de ce pécule issu de la prostitution de sa concubine, il n’a jamais trop rien dit.
    C’est justement au cours d’une de ses sorties que Germaine a rencontré son nouveau mari. Le 10 juillet 1932, elle quitte Marcel et part s’installer au domicile de Raymond et de sa sœur, Marguerite Lory, 56, rue Nationale à Châteauroux. De son côté, Marcel semble se faire à cet abandon. Il n’émet qu’une seule condition, que son ancienne amie lui envoie de temps en temps une lettre pour lui remonter le moral.
    Les semaines passent et Marcel ne reçoit rien. Cela le met hors de lui. Le porcelainier se met alors à écrire de nombreuses lettres de menaces. Le 31 août, un accident de machine immobilise la fabrique de porcelaine Chaput. Marcel est libéré. Il tourne en rond. Ses idées de vengeance ne le quittent plus.

    La femme du postier n’envoie pas de lettres

    Le porcelainier, décidé à en finir, prend sa bicyclette, part pour Châteauroux où il arrive au début de l’après-midi. Dans sa poche, il a son couteau, outil de porcelainier. Ce 31 août 1932, vers 15 h, Germaine, accompagnée de sa belle-sœur, Marguerite Lory, quitte la rue Nationale pour se rendre chez une parente, route de La Châtre. Lorsque les deux femmes arrivent au carrefour de la route de La Châtre, elles aperçoivent Marcel qui les suit. Marcel se rapproche brusquement des deux femmes. « Allez-vous-en ! Laissez nous tranquilles ! », lance Marguerite à Marcel. « Ce que j’ai ne vous regarde pas », répond le porcelainier. Aussitôt, Marcel lâche sa bicyclette, s’arme de son couteau et d’un geste rapide et sauvage se met à frapper Germaine à la gorge, au cœur, au ventre. La malheureuse s’écroule sur la chaussée. Toujours en vie, Germaine se relève difficilement. Elle tente de s’enfuir. Elle est rattrapée par son ancien amant qui s’acharne sur elle. Un bruit sourd résonne dans la rue, puis plus rien. Le manche du couteau de l’assassin vient de se briser laissant la lame plantée dans le corps de sa victime. Germaine ne bouge plus. Des habitants du quartier surviennent et immobilisent le meurtrier le temps que la police arrive.

    © Copyright La Nouvelle République 2009

    Documentaire / 52 / FRANCE 2008
    Réalisateur(s) : Marc Maouad et Roland Sicsic.
    INEDIT
    Plus de soixante ans après les faits, le doute plane encore sur l’affaire Mis et Thiennot. Graciés en 1954 par le président René Coty, les deux hommes ont depuis réclamé cinq révisions de leur procès… à chaque fois rejetées. Accompagnés d’experts, Me Collard réexamine l’enquête et l’instruction.

    Le 31 décembre 1946, le corps du garde-chasse Lucien Boistard est retrouvé dans un étang de Mézières-en-Brenne, dans l’Indre. Les soupçons se portent rapidement sur Raymond Mis et Gabriel Thiennot. Au cours de leur garde à vue, les jeunes gens vont avouer le meurtre, avant de se rétracter devant le juge d’instruction et de clamer leur innocence. Ils sont condamnés à 15 ans de travaux forcés. Le 22 juillet 1954, les deux hommes sont graciés par le président René Coty. Libres, mais pas innocentés, Mis et Thiennot engagent alors une véritable bataille contre les tribunaux, réclamant la révision du procès. Au total, ils feront cinq demandes, qui échoueront, faute d’éléments nouveaux.

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    Rediffusions :

    * Dimanche 15 Mars 2009 – 14h00
    * Jeudi 19 Mars 2009 – 17h25
    * Samedi 21 Mars 2009 – 16h20
    * Mardi 24 Mars 2009 – 17h05
    * Lundi 30 Mars 2009 – 17h05
    * Jeudi 02 Avril 2009 – 00h35