La chambre de l’application des peines de la cour d’appel de Paris, statuant en matière terroriste, a rejeté mardi la demande de libération conditionnelle du Libanais Georges Ibrahim Abdallah, 57 ans, condamné en 1987 à la réclusion criminelle pour l’assassinat de deux diplomates en France, a-t-on appris auprès de son avocat, Me Jacques Vergès, qui a qualifié cette décision de “pétainiste”.

La commission pluridisciplinaire, instituée par la loi sur la rétention de sûreté sur les détenus qualifiés de dangereux, avait émis un avis négatif à cette demande considérant que M. Abdallah n’avait pas renoncé à la lutte armée. La prochaine demande ne pourra être effectuée avant un an, a indiqué Me Vergès.

Le 10 octobre 2007, une première demande avait été rejetée par le tribunal d’application des peines, jugeant insuffisantes les garanties de réinsertion du fondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL). Incarcéré à Lannemezan (Hautes-Pyrénées), Abdallah s’est déjà vu refuser sa demande de remise en liberté en septembre 2005.

Né en avril 1951, Georges Ibrahim Abdallah rejoint vers 1969 le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) du Dr Georges Habache, un chrétien de rite grec-orthodoxe, au sein duquel il rencontre Illitch Ramirez Sanchez, plus connu sous le pseudonyme de Carlos.

Au début des années 1980, Abdallah fonde les FARL avec ses frères, cousins et proches, un groupe qui a revendiqué au total huit “actions” de 1981 à 1984.

Le 18 janvier 1982, Charles Ray, attaché militaire adjoint à l’ambassade des Etats-Unis à Paris, est assassiné d’une balle de 7,65mm dans la nuque en sortant de chez lui. Les FARL signent à Beyrouth leur première revendication. Le 3 avril de la même année, Yacov Barsimentov, deuxième secrétaire à l’ambassade d’Israël à Paris, subit un sort semblable. Le 26 mars 1984, le consul américain à Strasbourg, Robert Homme, échappera d’extrême justesse à un attentat. AP

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