Le tribunal de Milan a diffusé mardi un document justifiant la condamnation en février de l’avocat britannique David Mills. Le document indique que Mills, reconnu coupable d’avoir accepté un pot-de-vin de 600.000 dollars en 1997, a livré un faux témoignage pour protéger Berlusconi et le groupe qu’il dirige, Fininvest.
Berlusconi n’était pas président du Conseil à l’époque des faits, mais l’était durant le procès. Tout comme Mills, il rejette les accusations et a fait appel du premier verdict. Berlusconi, en outre, dit ne pas se souvenir d’avoir jamais rencontré Mills.
“A deux semaines des élections européennes, le président du Conseil est la cible d’une attaque politique bien minutée”, a accusé le porte-parole du gouvernement, Paolo Bonaiuti, sur le plateau d’une émission télévisée.
Les documents présentant les motivations d’une condamnation doivent être diffusés dans les trois mois en Italie, mais ce délai varie en fonction de la charge de travail des tribunaux et de la complexité de l’affaire.
Depuis mardi, plusieurs membres du Peuple de la liberté, le parti de Berlusconi, ont accusé les juges d’avoir voulu interférer avec la campagne politique.
Berlusconi lui-même a estimé que le juge qui instruit l’affaire, Nicoletta Gandus, était son “ennemi politique”, un “militant très actif d’extrême gauche” qui a, naguère, participé à des manifestations contre lui. Ces déclarations écrites ont été rendues publiques mercredi par des collaborateurs du président du Conseil.
Les sondages créditent le Peuple de la liberté d’une large avance sur le Parti démocrate pour les européennes, avec respectivement 41% et 26% d’intentions de vote.
Philip Pullella, version française Gregory Schwartz et Eric Faye
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