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  • Deux médecins ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Moulins à de la prison ferme pour homicide involontaire après le décès d’un patient grièvement brûlé.

  • L’homme avait agonisé cinq jours durant avant d’être évacuée aux urgences de l’hôpital de Moulins – mais trop tard pour le sauver.

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    Crédit Photo : TF1

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le 17/09/2009 – 07h31
Mis à jour le 17/09/2009 – 07h35

Le 31 juillet 2004, Patrice Canonne, un ouvrier de 40 ans, avait été admis à la clinique Saint-Odilon de Moulins après un accident du travail, alors qu’il posait un revêtement dans la piscine de rééducation de l’établissement. Sous l’effet d’un chalumeau, les émanations du pot de colle avaient provoqué une explosion le brûlant grièvement aux jambes et aux bras. La victime avait agonisé cinq jours durant avant d’être évacuée aux urgences de l’hôpital de Moulins, alors que, selon les experts, elle aurait dû être immédiatement prise en charge dans un centre de grands brûlés, vu l’étendue des brûlures.

Les deux médecins qui l’ont soigné, le Dr Jean-Paul Briat, 66 ans, spécialiste en chirurgie digestive, et le Dr Philippe Dumontier, un orthopédiste de 58 ans, ont été respectivement condamnés mercredi par le tribunal correctionnel de Moulins à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis et trois ans de prison dont deux ans avec sursis. Le procureur avait requis pour chacun d’eux un an avec sursis et 20.000 euros d’amende. Au cours de l’audience, le Dr Briat, qui avait prescrit de la morphine, a reconnu “sans doute un défaut de coordination” avec son collègue.

Une “médecine à deux vitesses”

La clinique a été condamnée en tant que personne morale à 20.000 euros d’amende pour “manquement aux règles d’hygiène et de sécurité“. L’employeur de la victime a écopé pour sa part de 10.000 euros d’amende.

La famille avait exprimé son inquiétude au personnel médical dans les jours suivant le drame, alors que la température du blessé qui peinait à respirer était montée jusqu’à 41°, mais n’avait pas pu rencontrer les médecins. Lors de l’audience, l’avocate de la famille, Me Mercier-Rayet, avait dénoncé une médecine à deux vitesses, estimant que “s’il n’avait pas été un simple ouvrier, il aurait certainement eu droit à plus d’attention“.

Les deux médecins ont annoncé leur décision de faire appel.

D’après agence

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