Condamnés à six mois de prison ferme pour le harcèlement et l’agression sexuelle d’une de leur collègue, les trois policiers avaient menotté leur victime avant de se livrer sur elle à un jeu malsain avec une matraque.
Trois policiers ont été condamnés à six mois de prison ferme pour le harcèlement et l’agression sexuelle d’une de leur collègue. (Sipa)
Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné trois policiers à six mois de prison ferme pour avoir harcelé et agressé sexuellement une de leurs collègues féminines au commissariat de Vélizy (Yvelines) de décembre 2007 à octobre 2008.
Le tribunal a été au-delà des réquisitions du procureur de la République qui avait réclamé à leur encontre de 18 à 24 mois de prison avec sursis.
Les policiers, qui devront également payer 7.000 euros de dommages et intérêts à la victime, ont dix jours pour faire appel.
Jeu malsain avec une matraque
“Une nouvelle condamnation en appel marquerait la fin de leur carrière dans la police”, a indiqué Me Bussy-Renauld, l’avocate de la jeune femme.
Dans un climat lourd et tendu, la fonctionnaire de police avait raconté le jour de l’audience le calvaire enduré pendant plus d’un an au sein du commissariat.
Victime d’insultes quotidiennes et de propositions sexuelles émanant de ses collègues, la jeune femme subissait également des attouchements.
Ses collègues l’avaient même menottée avant de se livrer sur elle à un jeu malsain avec une matraque.
Stress de la profession
A la barre, les prévenus ont justifié leurs gestes par l’ambiance particulière régnant au sein du commissariat et le stress de leur profession, “ne se rendant pas compte” de la souffrance de la jeune femme.
Décrite comme “faible”, “effacée”, cette dernière avait fini par dénoncer les faits à un fonctionnaire travaillant au sein d’une autre brigade.
“Vous avez failli à votre devoir qui est le respect absolu des personnes! Aujourd’hui, vous ne devez pas vous attendre à de la complaisance de la part de l’autorité judiciaire!”, avait lancé le procureur de la République aux trois jeunes hommes.
Je suis d’accords avec cette décision, et pas d’accords avec les collègues!
Notre travail est stressant, mais le fait est qu’il faut se soutenir entre collègue et non se détruire !
Moi même subis depuis un an les assaut de mes gradés, insinuation douteuse, mis a par sans cesse, pression constante, punition illégitime et disproportionné à mes actes.
C’est de plus en plus dur et les syndicats me disent de patienter…
Ma vie personnelle s’en ressent, je dors plus etc
Je suis un homme, c’est du harcèlement moral et tous le monde sans fou !!
Bref, on nous dit de respecter un code de déontologie bafoué par notre hiérarchie et collègues ! Bravo la Police, bravo la Justice !