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Accusé du meurtre de Serge Candela, 52 ans, tué de deux décharges de plombs le 17 novembre 2007 dans une vigne de Vinassan (Aude) près de Narbonne, Marcel Bonet doit être jugé par la cour d’assises de l’Aude siégeant à Carcassonne.

A partir du mardi 12 janvier, jusqu’au jeudi, l’ouvrier agricole de 59 ans, écroué depuis deux ans, répondra de “meurtre aggravé”. Car la victime était une personne dépositaire de l’autorité publique : un garde-chasse particulier dans l’exercice de ces fonctions. Pour cela, Marcel Bonet risque la réclusion criminelle à perpétuité.

L’accusé a changé de version au cours de l’instruction. Au moment de son interpellation, trois semaines après le drame, à Vinassan où cet homme frustre était surnommé “le cube”, il

avait avoué avoir tiré à deux reprises et volontairement sur Serge Candela.
Le malheureux qui portait sa tenue et sa plaque, avait succombé à deux blessures, au thorax et à la tête. Serge Candela dérangeait celui qui était son exact opposé.

Marcel Bonet, qui n’aimait rien d’autre que de traquer le gibier, et ce tous les jours depuis l’âge de 16 ans, était un braconnier notoire. Ignorant ostensiblement les périodes et les zones de chasse. Une attitude qui lui avait valu plusieurs procès-verbaux dressés par Serge Candela, même une suspension du permis. Depuis Marcel Bonet avait récupéré son précieux sésame. Mais il vouait une haine féroce envers le garde.

Les premiers aveux de celui qui était en tête de la liste des suspects, avaient été corroborés par la balistique. Bonnet avait été trahi par le calibre de ses plombs, peu utilisés par les autres chasseurs. De nombreuses armes ainsi que des munitions avaient été saisies à son domicile. S’il n’y a pas eu de témoin direct du meurtre, le véhicule de Marcel Bonet, une Citroën AX blanche, aurait été aperçu à l’heure et à l’endroit du drame.

Depuis ses aveux, le braconnier a changé de version. Marcel Bonet soutient désormais que la mort de Serge Candela était un accident. Il assure qu’il avait perdu l’équilibre, son chien lui étant passé entre les jambes. Les deux coups seraient alors partis tous seuls.

Convaincra-t-il les jurés de la cour d’assises de l’Aude ? Réponse jeudi.

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