La cour d’assises du Var a condamné hier soir Richard Howard Mac Alpine Thomson Dunn à dix-huit ans de réclusion pour avoir battu à mort son épouse Brigit, le 6 avril 2007 dans leur villa de Carcès. Ce capitaine de plaisance britannique de 56 ans, avait dans un premier temps prétendu que son épouse était décédée accidentellement, en chutant dans un escalier. Cette thèse invraisemblable n’avait pas abusé une minute les gendarmes de Carcès, dont l’enquête rigoureuse a débouché sur la mise en cause du mari.

La défense a plaidé pour la requalification de l’accusation en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Mais c’est bien sûr une culpabilité de meurtre que la conviction des jurés s’est forgée.

Le meurtre nié

Cette éventualité avait cependant été envisagée par le président Tournier, qui avait annoncé qu’en cas d’acquittement pour le meurtre, il poserait cette question subsidiaire des coups mortels, comme résultant des débats.

En effet, dans son ultime interrogatoire, Richard Thomson Dunn avait indiqué à trois reprises que, s’il était bien responsable de la mort de son épouse, il n’avait pas eu l’intention de la tuer.

Il a expliqué que le soir des faits, ils avaient l’un et l’autre beaucoup bu, et qu’une dispute avait éclaté au sujet d’une dette de 2000 e qu’ils devaient rembourser, pour des travaux réalisés sur leur voiture de sport. Chacun voulant que ce soit l’autre qui règle la facture. La dispute s’était envenimée et des coups avaient été portés.

Quelle était la nature de ces coups ? Leur violence ? Leur localisation ?

Sur ce point, la mémoire de l’accusé était défaillante. Les précisions sont venues du médecin légiste, le Dr Alain Pradier, qui dans une déposition de trois heures a décrit un passage à tabac d’une extrême violence. Il a dénombré sur le corps de la victime pas moins de trente-huit impacts de coups, portés pour la plupart avec les pieds. Ils ont causé un fracas des côtes, sur la poitrine comme dans le dos, qui ont entraîné une asphyxie mortelle. Brigit Thomson Dunn, très amaigrie et affaiblie par son alcoolisme chronique, n’ayant sans doute pas survécu au-delà de trois quarts d’heure.

Pas seulement pour faire mal

Cet acharnement violent était la marque de l’intention homicide, pour l’avocat général Sophie Boyer : « Il n’a pas seulement cherché à faire mal. » Quant au mobile de ce crime, il ne fallait pas le chercher ailleurs que dans « l’anormalité de ce couple », rongé par l’abus d’alcool et les séparations à répétition.

« Elle n’avait plus dans son existence que le souci des cubis de vin rosé et le sort de ses treize chats. » Mme Boyer a requis vingt ans de réclusion, ce qui semblait convenir à Me Colette Vanderstichel, aux intérêts des parents de Brigit Thomson Dunn, « qui ne veulent pas qu’elle meure une seconde fois à travers un verdict de compassion ».

En défense, Me Julien Pinelli (barreau d’Aix) a convenu que l’alcoolisme était bien le ressort de ce drame conjugal. Pour autant, il n’était pas convaincu que Richard Thomson Dunn avait eu l’intention d’en finir avec sa femme. En dépit des aveux qu’il avait passés en ce sens devant les gendarmes et le juge d’instruction. « De nationalité anglaise, n’ayant pas une formation de juriste suffisante pour apprécier le concept de l’intention homicide, et s’exprimant par le truchement d’un interprète, son aveu d’avoir provoqué la mort de son épouse a pu être mal compris.

Il avait beaucoup bu. Et la conscience n’est pas la volonté. Avait-il un niveau de conscience suffisant pour rechercher un but précis, celui de tuer ? »

La cour a jugé que oui.G. D.

La défense a plaidé pour la requalification de l’accusation en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Mais c’est bien sûr une culpabilité de meurtre que la conviction des jurés s’est forgée.

Le meurtre nié

Cette éventualité avait cependant été envisagée par le président Tournier, qui avait annoncé qu’en cas d’acquittement pour le meurtre, il poserait cette question subsidiaire des coups mortels, comme résultant des débats.

En effet, dans son ultime interrogatoire, Richard Thomson Dunn avait indiqué à trois reprises que, s’il était bien responsable de la mort de son épouse, il n’avait pas eu l’intention de la tuer.

Il a expliqué que le soir des faits, ils avaient l’un et l’autre beaucoup bu, et qu’une dispute avait éclaté au sujet d’une dette de 2000 e qu’ils devaient rembourser, pour des travaux réalisés sur leur voiture de sport. Chacun voulant que ce soit l’autre qui règle la facture. La dispute s’était envenimée et des coups avaient été portés.

Quelle était la nature de ces coups ? Leur violence ? Leur localisation ?

Sur ce point, la mémoire de l’accusé était défaillante. Les précisions sont venues du médecin légiste, le Dr Alain Pradier, qui dans une déposition de trois heures a décrit un passage à tabac d’une extrême violence. Il a dénombré sur le corps de la victime pas moins de trente-huit impacts de coups, portés pour la plupart avec les pieds. Ils ont causé un fracas des côtes, sur la poitrine comme dans le dos, qui ont entraîné une asphyxie mortelle. Brigit Thomson Dunn, très amaigrie et affaiblie par son alcoolisme chronique, n’ayant sans doute pas survécu au-delà de trois quarts d’heure.

Pas seulement pour faire mal

Cet acharnement violent était la marque de l’intention homicide, pour l’avocat général Sophie Boyer : « Il n’a pas seulement cherché à faire mal. » Quant au mobile de ce crime, il ne fallait pas le chercher ailleurs que dans « l’anormalité de ce couple », rongé par l’abus d’alcool et les séparations à répétition.

« Elle n’avait plus dans son existence que le souci des cubis de vin rosé et le sort de ses treize chats. » Mme Boyer a requis vingt ans de réclusion, ce qui semblait convenir à Me Colette Vanderstichel, aux intérêts des parents de Brigit Thomson Dunn, « qui ne veulent pas qu’elle meure une seconde fois à travers un verdict de compassion ».

En défense, Me Julien Pinelli (barreau d’Aix) a convenu que l’alcoolisme était bien le ressort de ce drame conjugal. Pour autant, il n’était pas convaincu que Richard Thomson Dunn avait eu l’intention d’en finir avec sa femme. En dépit des aveux qu’il avait passés en ce sens devant les gendarmes et le juge d’instruction. « De nationalité anglaise, n’ayant pas une formation de juriste suffisante pour apprécier le concept de l’intention homicide, et s’exprimant par le truchement d’un interprète, son aveu d’avoir provoqué la mort de son épouse a pu être mal compris.

Il avait beaucoup bu. Et la conscience n’est pas la volonté. Avait-il un niveau de conscience suffisant pour rechercher un but précis, celui de tuer ? »

La cour a jugé que oui.G. D.

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