Comme prévu, mais cela fait du bien à entendre.

L’accusation d’incitation à la haine religieuse n’aura donc pas été retenue, comme c’était prévu, par la justice turque, qui a choisi d’acquitter l’écrivain Nedim Gürsel. Selon le verdict de la cour, le livre dans son ensemble ne constitue en rien le délit dénoncé, pas plus qu’il n’incarne de danger pour l’ordre public.

Intervenu dans nos colonnes, Ali Emre Bukagili, auteur de la plainte déposée contre le romancier avait expliqué : « Si quelqu’un insulte les croyances et des idées des autres, cela signifie que cette personne n’a pas la confiance en soi et il montre que ses idées sont trop faibles. » En outre, il avait entamé une procédure judiciaire sous le motif d’« incitation à la haine raciale, de classe sociale, religieuse, confessionnelle ou régionale ». Nedim risquait alors un à trois ans de prison.

Absent lors du verdict autant que de l’ensemble du procès, Nedim était mis en accusation pour son livre Les filles d’Allah. Bien évidemment, les accusations portées contre l’auteur ne visait qu’à assurer la mise en avant des créationnistes qui le combattent et qui se sont emparés du premier prétexte venu pour faire valoir à l’échelle internationale leur cause.

« Qu’un auteur soit poursuivi pour un roman ne correspond pas à la République turque », avait-il affirmé durant l’affaire, pour montrer une fois de plus la sottise de cette accusation. Lauréat du prix Nobel de littérature en 2006, alors même qu’il avait bénéficié d’un non-lieu dans un autre procès, Nedim Gürsel est la cible de plusieurs attaques au sein de la communauté religieuse d’Adnan Oktar.

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