30.07.2009

La crise entre le gouvernement et le Conseil supérieur des juges et des procureurs (HSYK) est chaque jour un peu plus profonde, après que ce dernier a essayé d’organiser des nominations de magistrats interprétées comme un moyen de dessaisir les juges et les procureurs du procès Ergenekon. Ce procès défraie la chronique en Turquie car les accusés sont des militaires de haut rang – dont des généraux – qui sont jugés pour la planification de plusieurs opérations contre le gouvernement devant aboutir à la prise du pouvoir par la force.

Le Conseil a été fortement critiqué pour son action, perçue comme une intervention en faveur des prévenus et donc comme une ingérence dans une affaire hautement sensible. L’instance a démenti ces accusations et affirmé respecter la justice. Ce qui n’est pas l’avis de son principal détracteur, le ministère de la Justice, qui n’a pas tardé à répondre, sur un ton extrêmement brusque pour un communiqué officiel, estime le quotidien Taraf, qui cite : “Le Conseil a commis un abus de pouvoir et est intervenu dans les affaires de la justice. Ce n’est pas acceptable.” Le débat continue et la presse turque consacre régulièrement ses unes au procès Ergenekon, qui est la grande affaire de l’année dans le pays.

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