a justice britannique a autorisé, jeudi 25 juin, l’extradition vers son pays de l’ex-magnat algérien Rafik Khalifa, condamné à la réclusion à perpétuité par contumace, notamment pour faillite frauduleuse. Cette condamnation avait été prononcée par un tribunal algérien en mars 2007, après que M. Khalifa eut été reconnu coupable d’“association de malfaiteurs, de vol qualifié, de détournement de fonds, de faux et usage de faux” dans l’affaire de la faillite de la Khalifa Bank.
L’ancien golden boy s’était réfugié au Royaume-Uni en 2003 après l’éclatement du scandale financier de la Khalifa Bank et de plusieurs entreprises de son groupe. Il avait été arrêté quatre ans plus tard, le 27 mars 2007, sur le territoire britannique, dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. Ce dernier avait ouvert, fin 2003, une information judiciaire pour “abus de confiance, banqueroute par détournement d’actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité et blanchiment en bande organisée”.
Au tribunal londonien de Westminster, le juge Timothy Workman, qui a donné son aval à l’extradition de M. Khalifa, a estimé que celle-ci ne contrevenait pas à la convention internationale des droits de l’homme, M. Khalifa ayant automatiquement droit à un deuxième procès quand il se présentera en Algérie. L’avocate de M. Khalifa, Anna Rothwell, a néanmoins immédiatement annoncé son intention d’interjeter appel.
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