LA ROCHELLE. Un homme condamné à 6 mois ferme pour gestion d’une entreprise malgré une interdiction et pour abus de biens sociaux
Un homme et une femme, se présentant comme anciens concubins versés dans le business informatique, comparaissaient avant-hier à la barre du tribunal correctionnel de La Rochelle dans deux affaires distinctes.
L’une concernait la société D-Soft (éditeur et concepteur spécialiste de logiciels pour le commerce), aujourd’hui disparue, l’autre la société Eddis, qui se situe dans le même créneau.
D-soft a été mise en liquidation judiciaire en mars 2007 avec un passif de plus de 200 000 euros. Virginie Saxod, responsable de cette société, était alors condamnée par le tribunal rochelais à quatre mois de prison avec sursis pour banqueroute et travail dissimulé.
À la suite d’une plainte du liquidateur, ce dossier a rattrapé Virginie Saxod. Jeudi, elle répondait de la réalisation d’un faux document administratif et d’escroquerie à une banque. La carte d’identité qu’elle avait falsifiée lui avait permis, en mai 2006, d’ouvrir un nouveau compte bancaire avec lequel elle acheta deux véhicules, un cabriolet 307 et une jaguar d’occasion. À l’époque, les comptes de la société D-soft étaient dans le rouge.
À la barre, Virginie Saxod tentait de justifier avec aplomb ses agissements de l’époque. Elle a été condamnée à quatre mois de prison avec sursis.
Gérant de fait
Son ex-compagnon, Yann Mahé, 50 ans, avait été condamné en mars 2007, dans le dossier D-soft, à deux mois de prison ferme (1) et à une interdiction de gestion de 5 ans. L’enquête de la police judiciaire, ouverte sur le fonctionnement de la société Eddis, créée dans la continuité de D-Soft, fit apparaître qu’il était gérant de fait de cette nouvelle entreprise.
Si les documents d’enregistrement de ladite société faisaient figurer son frère Yvon comme gérant, ce dernier, qui travaille dans la sécurité dans les Landes, n’avait pas soutenu cette thèse devant les enquêteurs.
À l’audience, des abus de bien sociaux (loyers d’une maison à Rivedoux et achat d’une voiture) étaient aussi reprochés à Yann Mahé et au détriment d’Eddis. Malgré ses véhémentes dénégations, il a été condamné à 6 mois de prison ferme.
(1) Le port d’un bracelet électronique lui avait évité l’incarcération.
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