AFP 24.02.10 | 17h19

Le procès de Titus Edzoa, ex-médecin personnel du président camerounais Paul Biya et ancien secrétaire général à la présidence, a été renvoyé pour la 5e fois mercredi, la prochaine audience étant prévue le 24 mars, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Edzoa est poursuivi avec un ancien ministre délégué à la présidence et deux autres personnes pour “trafic d’influence”, “détournement” et “tentative de détournement” portant sur “61 milliards de FCFA” (91 millions d’euros), selon une source judiciaire, qui ne disposait pas de plus de précisions.

Le renvoi a été demandé par la partie civile “pour accéder à l’entièreté du dossier”, a affirmé à l’AFP un des avocats de l’Etat du Cameroun, Me Bell-Hagbe Just.

Me Ndem André Leonard, avocat de Titus Edzoa, a estimé que le tribunal et la partie civile faisaient “du dilatoire”, causant du tort aux prévenus incarcérés. “Le dossier est à la disposition de tout le monde depuis des années”, a-t-il dit.

C’est le 5e ajournement du procès depuis son ouverture le 27 octobre.

En 1999, M. Edzoa avait déjà été condamné à 15 ans de prison pour d’autres détournements de fonds publics.

Médecin personnel du président Biya pendant plusieurs années et homme clé de son régime, il avait été interpellé en 1997, deux semaines après avoir annoncé sa démission de son poste de ministre de la Santé et sa candidature à l’élection présidentielle contre Paul Biya.

Depuis, il est détenu dans les locaux du secrétariat d’Etat à la Défense (SED), le siège de la gendarmerie à Yaoundé. Il se dit victime d’une “conspiration” politique, sans dire si M. Biya, au pouvoir depuis 1982, en est le principal instigateur.

A l’issue de l’audience de mercredi, un journaliste du quotidien privé Mutations, Justin Blaise Akono, a été brièvement interpellé par la gendarmerie, a constaté un journaliste de l’AFP.

M. Akono tentait de filmer M. Edzoa échangeant avec des proches dans la cour du Palais de justice, ce qui nécessite une autorisation du parquet. Le journaliste a été conduit au siège de la gendarmerie, puis relâché au bout d’une heure.

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