« Je suis très content. C’est une mission qui m’intéresse beaucoup », a relevé, hier soir, le maire de Mulhouse, Jean-Marie Bockel, peu après l’annonce de sa nomination comme secrétaire d’État auprès de la garde des Sceaux. En plus d’une mission généraliste au côté de Michèle Alliot-Marie, il aura à s’occuper plus spécifiquement des prisons, dont l’état est « une honte pour la République », a déclaré Nicolas Sarkozy devant le Congrès.
Au cours des dernières semaines, Jean-Marie Bockel – qui a été avocat dans sa jeunesse et dont l’épouse, Marie-Odile Mayer, plaide toujours – avait marqué son intérêt pour les questions de justice. Mais, dans le cadre d’un remaniement qui fait la part belle aux personnalités issues de l’UMP, le président de la toute jeune Gauche moderne, très actif pourtant durant la campagne européenne, n’a pas fait le poids. « La configuration ne le permettait pas », a-t-il simplement constaté.
Entré au gouvernement, comme ministre d’ouverture, en juin 2007, l’ancien sénateur socialiste n’aura passé que quelques mois à la Coopération. Ses critiques envers la « Françafrique » avaient déplu à Omar Bongo et aux autres potentats africains.
Nommé en mars 2008 secrétaire d’État à la Défense, Jean-Marie Bockel, colonel de réserve, s’est montré à l’aise avec les militaires, y compris sur les théâtres d’opérations, comme avec les anciens combattants. Il a réglé, en Alsace-Moselle, la délicate question de l’indemnisation des « Malgré-elles ». À 59 ans, un nouveau champ d’action s’ouvre devant lui. Dans son nouveau poste, au sein d’un ministère régalien, il sera cependant plus exposé qu’avant.
Jean-Marie Bockel, le maire de Mulhouse, reste au gouvernement mais change de ministère. Archives Jean-François Frey
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