Orléans. Jacqueline Boissinot, qui comparaît depuis hier en appel pour complicité dans l’assassinat de son mari, a fait l’objet d’un interrogatoire serré.

Cour d’assises d’appel du Loiret

Accusée de complicité dans l’assassinat de son mari, Jacqueline Boissinot, 60 ans, comparait depuis hier devant la cour d’assises d’appel à Orléans. Son procès doit s’achever vendredi. Le 22 septembre 1993, le corps de Guy Denizot, un ingénieur à la retraite âgé de 67 ans, était retrouvé lacéré de coups de couteau à son domicile de Vendôme, sans que l’arme du crime ait été retrouvée. Onze ans plus tard, l’enquête est relancée. Les enquêteurs de la PJ d’Orléans interpellent Jacqueline Boissinot à son retour du Maroc. Ils la soupçonnent d’avoir commandité l’assassinat de son mari pour hériter de ses biens. Au moment du meurtre, elle affirme qu’elle se trouvait au domicile conjugal en banlieue parisienne.
Hier matin, Jacqueline Boissinot, diminuée par une jambe qui la fait souffrir, s’avance en boitant à la barre. Elle est invitée par la présidente Catherine Paffenhoff à s’asseoir pour déposer.
Accoudée au box, elle se confie. « Moi je ne comptais pas tellement à la maison. Ma mère s’intéressait nettement plus à mon frère jumeau. » Une adolescence sans problème, lestée d’un diplôme de comptabilité, elle travaille durant près de douze ans à La Rochelle puis monte à Paris.
Elle se marie puis monte une société d’aide à la création d’entreprises qui très vite périclite. En 1989, elle rencontre Guy Denizot de 22 ans son aîné. Aux questions de la présidente, l’accusée répond avec détour. Et durant quelques instants on a l’impression que l’on joue au chat et à la souris
« Vos réponses semblent opportunes ! », lâche de temps en temps la présidente qui poursuit : « Quand la justice vous a recherchée et que l’on vous a demandé de vous présenter vous n’êtes pas venue ! »
« J’ai appelé le juge d’instruction ! pour convenir d’un rendez-vous ! Il m’a entendu », lui répond avec aplomb l’accusée. Mais aucun document ne vient attester cette déclaration. « Je ne voulais pas me soustraire et si les jurés m’ont acquittée c’est bien qu’ils ont cru à mon innocence ! », dit-elle en pleurs
« Vous avez été expulsée de votre domicile parisien 15 jours après le décès de Guy Denizot, pouvez vous dire à la cour quand a commencé la procédure d’expropriation ! », interroge Christian Gongora, l’avocat général. « Je ne sais pas, je ne veux pas répondre n’importe quoi », rétorque Jacqueline Boissinot.
« Dans le fatras de vos amants combien étaient ils exactement ? », poursuit le magistrat. Pas de réponse.
« Une veuve qui ne se constitue pas partie civile durant onze ans, qui ne demande pas d’informations sur l’enquête concernant la mort de son mari, vous ne trouvez pas cela étrange ? », lui demande l’avocat général.
« A cette époque, J’étais vraiment une imbécile, Madame la présidente : je me disais il ne fallait pas les embêter les policiers », concède naïvement Jacqueline Boissinot. Ce matin, la cour devrait étudier l’examen des faits. Renaud Domenic

1 réponse
  1. Maeva
    Maeva dit :

    J’ai assisté au procés a orleans vous y avons etait avec ma proffesseur de francais un mardi quand Mme Boissinot a etait juger a Orleans , j’ai ecouter attentivement et essayer de comprendre pourquoi et qu’est ce qui c’était passer , je me suis demander qui etait cette femme pourquoi aurai elle fait cela…
    Au premiere abord elle a un visage assez froid , dur…
    au fur et a mesure du procés j’ai commencer a comprendre plusieur choses , certe l’affaire du depuis des années mais ont oublie pas si vite ce qui a pu se passer le soir de la mort de sont mari , j’ai lu les article de presse le proces , j’ai voulu suivre l’affaire et en savoir plus , et aujourd’hui je pense que Mme boissinot et coupable , pourquoi ? Parce qu’elle a dit beaucoup de choses contradictoire , elle ne c’est pas interesser un seul instant a l’enquette , elle a dit qu’il avais etait tuer alors que la police n’avais dit qu’une mort accidentel…
    Beaucoup de choses me font penser qu’elle est coupable…

    Vrai ou faux ? seul elle le sais….

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