PARIS (AFP) — L’écrivain Calixthe Beyala, qui affirme avoir eu une liaison avec Michel Drucker entre 2004 et 2006, a assigné en justice l’animateur de télévision, assurant lundi devant le TGI de Paris avoir écrit un livre à sa place mais n’avoir jamais reçu les 200.000 euros qu’il lui avait promis.

“J’ai travaillé pour lui alors que l’on vivait ensemble”, affirme aujourd’hui l’écrivaine française d’origine camerounaise.

Mme Beyala, 48 ans, dit avoir écrit un livre d’entretiens avec Régis Debray, à la place de Michel Drucker. Elle aurait rédigé les réponses de l’animateur aux questions de Régis Debray, puis envoyé un premier manuscrit aux éditions Albin Michel, en 2006.

“Il m’avait promis 200.000 euros en échange de mon travail, mais il a refusé de me les donner quand on s’est séparé en 2006”, témoigne l’auteure. Le livre n’est jamais sorti.

“Il n’a pas tenu son engagement”, se plaint-elle. “Il m’a juste dit: +Depuis la nuit des temps, les hommes ont toujours fait des promesses aux femmes qu’ils ne tiennent jamais+”.

De son côté, Michel Drucker dément catégoriquement. “Il n’y a aucun élément dans le dossier sur un accord financier”, a plaidé lundi son avocat Me Jean-Pierre Mignard, dénonçant “la stratégie perverse et sournoise de Mme Beyala”.

Selon lui, le comportement de l’écrivain se situe “à la frontière du code pénal”. Il a d’ailleurs averti le tribunal que son client pourrait se décider à déposer plainte “si continuaient le chantage, le lynchage médiatique et la pression sur les proches”.

La décision a été mise en délibéré au 30 juin.

Calixthe Beyala est l’auteur de nombreux romans, parmi lesquels “C’est le soleil qui m’a brûlée”, “Les honneurs perdus” ou “La petite fille du réverbère”.

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