Le Parquet général du Honduras a demandé mercredi à la Cour suprême d’émettre des mandats d’arrêt pour “abus de pouvoir” contre les chefs de l’état-major militaire qui ont exilé le président Manuel Zelaya lors du coup d’Etat qui l’a destitué le 28 juin dernier.
La Cour dispose de trois jours pour décider d’accéder à la demande du procureur Luis Alberto Rubi, ce qui constituerait la première action légale contre l’armée depuis le coup d’Etat pendant lequel les soldats ont délogé Zelaya de chez lui, sous la menace d’armes pour le mettre dans un avion à destination du Costa Rica.
Mais cette décision pourrait n’avoir que peu de conséquences, car la Cour suprême s’est toujours prononcée contre le retour de Zelaya à la tête du Honduras. Il est en effet sous le coup d’accusations de trahison et d’abus de pouvoir pour avoir passé outre le rejet par cette même cour de l’organisation d’un référendum sur le changement de la Constitution.
De plus, le nouveau président Porfirio Lobo, qui a remporté les élections le 29 novembre dernier, s’est déclaré favorable à l’amnistie de Zelaya et des responsables du coup d’Etat.
Si la Cour suprême accepte de poursuivre les officiers, leur cas sera étudié par un des 15 magistrats. Or figurent parmi eux, le chef des forces armées, le général Romeo Vasquez, et cinq autres officiers de haut rang dont le chef de l’armée de l’air le général Javier Prince et le commandant de la marine, le général Juan Pablo Rodriguez. Ils risquent trois à quatre ans de prison.
“Nous n’avons pas encore reçu de notification légale, mais nous sommes prêts à nous défendre devant la cour”, a réagi le général Rodriguez contacté par l’AP. AP
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