M. Fujimori, 71 ans, a été reconnu coupable d’avoir acheté des députés d’opposition pour s’assurer une majorité, des médias pour avoir une couverture favorable, et d’avoir porté atteinte aux libertés par la mise sur écoute téléphonique d’opposants, journalistes, hommes d’affaires, sans oublier son épouse d’alors, et de personnalités comme le célèbre écrivain Mario Vargas Llosa, l’ancien secrétaire général de l’ONU Javier Perez de Cuellar.
L’ancien chef de l’Etat a été condamné à dédommager l’Etat et les victimes.
Fujimori a aussitôt fait appel de la sentence à l’issue du court procès de trois jours, le quatrième et dernier sur ses années de présidence. Depuis son extradition du Chili, en 2007, après s’être réfugié pendant sept ans au Japon, l’ancien président a été déjà reconnu coupable à l’issue de trois procès et condamné à vingt-cinq ans de prison pour avoir ordonné deux massacres de militants gauchistes présumés. Cette nouvelle condamnation est donc sans effet pour Fujimori, les peines ne s’additionnant pas au Pérou. Le condamné purge ainsi la peine la plus longue à laquelle il a été condamné.
Lundi, au premier jour d’audience, il avait admis sa culpabilité afin d’écourter le procès, dont la mauvaise publicité aurait pu embarrasser sa fille, Keiko Fujimori, une députée conservatrice qui envisage de se présenter à la présidentielle de 2011.
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