L’homme aurait abusé de son autorité pour obliger des femmes à pratiquer des fellations et actes sexuels. L’accusé conteste les faits.
Un policier (AFP)
Un policier marseillais de 36 ans comparaît, à partir de lundi 22 mars, devant la cour d’assises d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) pour “viols et agressions sexuelles commis par une personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction”. Il aurait imposé des actes sexuels à quatre jeunes femmes également à l’occasion de gardes à vue.
Officier de police judiciaire à la Brigade de répression des atteintes aux biens, le policier est suspendu de ses fonctions depuis l’été 2008, et comparaît détenu.
Une fellation au commissariat
Il est notamment soupçonné d’avoir obligé, le 24 juillet 2008, une jeune femme de 28 ans à lui pratiquer une fellation dans les toilettes de l’Evêché, le commissariat de police central de Marseille. La jeune femme venait d’être placée en garde à vue et une procédure pour “escroquerie et infraction à la législation sur les stupéfiants” venait d’être ouverte à son encontre.
Le mis en cause aurait alors fait comprendre à la victime qu’il pourrait se montrer compréhensif si elle était “gentille” avec lui. Il se serait ainsi dit prêt à abandonner les poursuites pour la petite dose de résine de cannabis retrouvée à son domicile. Mais la jeune femme a dénoncé les faits à des collègues de travail, qui ont alors prévenu l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices.
Un policier jusque-là “bien noté”
L’accusé ne faisait l’objet jusque-là d’aucune réprimande de la part de sa hiérarchie. Il est même présenté comme “bien noté“. Une plainte avait certes été déposée en 2005 pour des faits similaires d’ordre sexuel, mais elle avait été classée sans suite par le parquet.
A l’issue des nouveaux faits présumés dénoncés en juillet 2008, trois autres femmes allaient évoquer des faits identiques survenus lors de leurs gardes à vue respectives dans les mêmes locaux de police.
L’accusé conteste les faits qui lui sont reprochés. Son avocat, Me Gérard Bismuth, entend plaider l’acquittement pour les viols reprochés. Il encourt une peine qui peut aller jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. Le verdict est attendu mercredi soir.
(Nouvelobs.com avec AP)
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