Les grands procès criminels à travers le monde

Le quadragénaire suisse a avoué avoir fait chanter des femmes fortunées, dont la plus riche du pays, l’héritière BMW.
Un quadragénaire suisse a été condamné, lundi 9 mars, à six ans de prison par un tribunal de Munich (sud de l’Allemagne) pour avoir fait chanter des femmes fortunées, dont la plus riche du pays, l’héritière BMW.
Helg Sgarbi “est condamné à six ans de prison”, a déclaré le président du tribunal. Le procès aura été très écourté car l’avocat de l’accusé a reconnu “pour l’essentiel” les faits reprochés à son client.
Le Suisse de 44 ans n’a pas réagi à l’annonce du verdict.
Le procureur général avait requis neuf ans de prison, et la défense de Helg Sgarbi avait de son côté demandé une peine maximum de 5 ans.

“Tournant surprenant”

Mais le procès n’a permis de lever le voile ni sur la destination de l’argent, ni sur le devenir des images des “rencontres intimes” avec ses victimes, que Helg Sgarbi utilisait pour les faire chanter.
“Je voudrais présenter publiquement mes excuses aux victimes”, a déclaré Helg Sgarbi au tribunal.
A l’ouverture de l’audience, l’avocat de Helg Sgarbi, Egon Geis, avait reconnu que “pour l’essentiel”, les faits reprochés à son client étaient exacts. Helg Sgarbi avait écouté les yeux baissés la lecture de l’acte d’accusation, qui lui reprochait des “escroqueries, tentatives d’escroquerie, et chantage” sur quatre femmes fortunées.
Helg Sgarbi a notamment tenté de soutirer plus de 340 millions d’euros à Susanne Klatten, 46 ans, la femme la plus riche d’Allemagne, en menaçant de publier des photos de leurs ébats. Il en a obtenu sept millions.
Les trois autres victimes ont gardé l’anonymat.
Les aveux de Helg Sgarbi ont été qualifiés de “tournant surprenant” par le procureur et ont permis d’abréger les débats, d’abord prévus pour durer une semaine.

Chantage

Ils ont surtout épargné à Susanne Klatten, qui a vu l’affaire largement exposée dans les médias allemands, un déplacement devant le tribunal pour témoigner.
Tantôt Don Juan mythomane, ensuite maître chanteur, Helg Sgarbi “empruntait” sous de faux prétextes de l’argent à ses richissimes conquêtes féminines, toutes rencontrées dans des hôtels ou des établissements de soin de grand luxe.
Après avoir rompu avec elles, il les faisait chanter en menaçant de publier des images de leurs relations intimes prises en cachette.
Sgarbi a fait parvenir à Susanne Klatten des photos, puis des vidéos des soirées que le couple a passées dans une chambre d’un hôtel Holiday Inn de Munich, lui demandant 49 millions d’euros, sans quoi son mari, puis la presse, auraient reçu ces images.
De ses trois autres victimes, des femmes riches plus âgées que lui, Helg Sgarbi a obtenu 2,4 millions d’euros, par les mêmes moyens, selon l’accusation.

NOUVELOBS.COM | 09.03.2009 | 14:30

SAN FRANCISCO, Etats-Unis (AFP) — Un homme jugé pour meurtre en Californie (ouest) a été tué mercredi dans la salle du tribunal après avoir poignardé le juge, ont rapporté la police et les médias locaux.

David Paradiso, 29 ans, venait de quitter la barre des témoins du tribunal de Stockton (près de San Francisco) quand il s’est rué sur la juge Cinda Fox et l’a poignardée, avant d’être tué, a indiqué un responsable de la police du comté de San Joaquin.

Selon le journal local, le Stockton Record, M. Paradiso a été tué par le policier en charge de l’enquête qui se trouvait dans la salle.

L’état de santé de la magistrate était jugé stationnaire mercredi soir.

D’après le journal, David Paradiso a attaqué la juge juste après qu’elle eut décidé une suspension d’audience lorsque les membres de la famille de l’accusé se sont mis en colère et ont quitté la salle.

Selon la presse locale, qui n’a pas fait état du type d’arme utilisé, la famille de l’accusé avait prévenu les autorités sur le fait qu’il pourrait tenter d’introduire une arme dans le tribunal.

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LA HAYE (AFP) — Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), l’Argentin Luis Moreno-Ocampo, qui a obtenu mercredi un mandat d’arrêt contre le président soudanais el-Béchir, est à 56 ans un idéaliste pragmatique ayant dédié sa vie à la traque des pires criminels de la planète.

Ce champion des droits de l’homme, qui a fait ses armes dans des procès contre les principaux responsables de la junte militaire argentine dans les années 80, a aussi été avocat avant d’accepter en 2003 le difficile poste de premier procureur de la CPI.

“Il répète sans cesse que c’est le job le plus fantastique au monde. Il travaille 24 heures sur 24 (…) il dit que c’est une chance extraordinaire d’avoir été mandaté pour rendre justice aux victimes du Darfour ou de l’Ouganda”, explique à l’AFP sa collaboratrice Béatrice Le Fraper.

En six ans, Luis Moreno-Ocampo a obtenu que la CPI émette au moins douze mandats d’arrêts contre des auteurs présumés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en République démocratique du Congo (RDC), Ouganda, Centrafrique et au Darfour.

Il a obtenu le transfert à La Haye de quatre suspects, dont trois miliciens congolais notamment accusés d’enrôlement d’enfants et de crimes sexuels, et récemment, de l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba.

Les ONG ont longtemps critiqué le procureur, accusé de ne s’en prendre qu’à du “menu fretin”.

Ce père de quatre enfants, dont l’épouse est restée à Buenos Aires où elle travaille, parcourt la planète, réclamant plus de coopération devant les organisations internationales, les chefs d’Etat et diplomates, suivant les travaux de ses enquêteurs et juristes ou recevant les ONG.

Luis Moreno-Ocampo, conseiller de la Banque mondiale et actif à Transparency International, une ONG combattant la corruption, a aussi été l’avocat de personnalités parfois controversées comme l’ancien international de football Diego Maradona, et enseigné dans de prestigieuses universités comme Harvard.

Une de ses premières affaires en Argentine a été le procès de l’ancien homme fort de la dictature, le général Jorge Videla, jugé avec huit autres responsables de ce régime de terreur (1976-1983) durant lequel au moins 15.000 personnes ont disparu.

Le jeune procureur adjoint Moreno-Ocampo, qui aime raconter que sa mère s’était indignée de ses poursuites contre Videla, ce “bon catholique” qu’elle rencontrait chaque dimanche à la messe, avait alors mené tambour battant six mois d’audiences et fait témoigner plus de 800 personnes.

D’une élégance discrète, le quinquagénaire à la barbe poivre et sel habillé d’un éternel costume noir sur chemise blanche, a l’habitude de s’exprimer d’une voix égale en un anglais teinté d’accent espagnol et au débit rapide.

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AFP

La justice belge a condamné mardi à 15 ans de prison ferme Marcel Habran, surnommé le “papy-braqueur”, et à des peines allant jusqu’à la perpétuité les membres de sa bande, jugés pour une dizaine de hold up et quatre règlements de comptes dans le “milieu” liégeois.

A l’issue d’un procès de six mois placé sous très haute sécurité, la cour d’assises de Liège (est), a lourdement condamné Marcel Habran, qui à 75 ans a passé le tiers de sa vie derrière les barreaux.

Considéré comme l’une des figures du grand banditisme belge, il a été reconnu coupable d’avoir dirigé une “association de malfaiteurs” et d’être responsable de l’attaque d’un fourgon à Waremme, près de Liège, qui avait fait deux morts en 1998.
Durant ce procès exceptionnel, il avait assuré s’être depuis longtemps “retiré des affaires”. Ses avocats avaient plaidé l’acquittement, estimant qu’il était victime d’un “délit de sale gueule” basé sur sa réputation.

Le procureur avait requis 25 ans de prison à l’égard du septuagénaire, mettant en avant son casier judiciaire “extraordinaire”, sa “persistance dans un monde criminel” et son “statut de parrain” pour lui refuser toute circonstance atténuante.

Si deux des onze accusés ont été acquittés et qu’un troisième n’a écopé que de deux ans de prison, sept complices ont été condamnés à de très lourdes peines: Pépé Rosato à la perpétuité pour quatre assassinats dans le milieu, Anouar Bennane à la même peine pour l’avoir accompagné lors de trois de ces règlements de compte. Tony Samardzic, le seul ayant reconnu avoir participé aux assassinats, a pris 20 ans.
Un autre homme, Thierry Dalem, a été condamné à 30 ans pour le meurtre des deux convoyeurs tués à Waremme et pour des attaques de fourgons à l’aéroport de Luxembourg en 2000 et près de Verviers (est) en 1996. Claude Kremer a écopé de 20 ans pour sa participations aux attaques de fourgons. Vincent Buret, en fuite, a été reconnu coupable de quatre tentatives de meurtre de policiers lors de l’attaque de Luxembourg et été condamné à 30 ans

03/03/2009