LUXEMBOURG – Le procès de José Jumeaux et Paul Daubenfeld a commencé aujourd’hui. Au lieu du grand déballage attendu, il faudra se contenter d’une affaire de corruption.
«Ce qui caractérise ce dossier, c’est le hiatus qui existe entre le droit et la pratique fiscale. Il faut prendre en compte la réalité du terrain pour juger de l’importance de l’infraction».
La manœuvre de Me Jean-Jacques Lorang est claire. En minimisant les faits reprochés à Paul Daubenfeld, il pourrait aussi obtenir davantage de clémence pour son client, José Jumeaux.
Un jeu dangereux
Les deux hommes comparaissent depuis aujourd’hui pour une affaire de corruption. L’un est fonctionnaire de l’Administration des impôts, l’autre homme d’affaires. Tous deux ont joué un jeu dangereux. Accusés d’avoir usé de faux documents pour escroquer le fisc, les deux hommes risquent jusqu’à dix ans de prison.
Si le conseil de José Jumeaux a bien essayé d’amener le début du procès sur un autre terrain, celui de l’Administration des contributions et de ses pratiques, il s’est heurté à un mur. Le procès du siècle qui devait faire vaciller Luxembourg a fait long feu.
De l’aveu même du substitut du procureur, Sandra Kersch, la seconde enquête concernant les pratiques de certains fonctionnaires des contributions qui faisaient aussi la comptabilité de sociétés dont ils traitaient les dossiers a peu de chances d’aboutir.
Patrick Théry
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