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Pierre-Jean Ghilini, Bertrand Grisoni et Michel Clavel vont quotidiennement ou presque dans les environs de Bastia vérifier les équipements des plaisanciers.

Des uniformes bleu marine sur les flots de Haute-Corse. L’image n’est pas neutre et pas exceptionnelle : cet été, les gendarmes maritimes avec les affaires maritimes ont multiplié les contrôles en mer. Deux grosses opérations coordonnées, de la Balagne à Campomoro (le 7 juillet et le 11 août avec également les douanes), et des sorties quotidiennes depuis le Vieux-Port de Bastia. « Nous n’avons aucune restriction quant aux dépenses de gasoil, précise Pierre-Jean Ghilini, agent des affaires maritimes. On peut donc sortir autant de fois que nécessaire. » Et plutôt en trio, voire en quartet avec deux gendarmes. « Il s’agit essentiellement d’opérations de sensibilisation, assure le directeur des affaires maritimes de Haute-Corse, Dominique Dubois. Pour l’instant, nous avons eu 13 retraits de permis, deux interdictions de navigation et 14 dossiers renvoyés devant le tribunal maritime commercial. Mais nous insistons d’abord sur les matériels de sécurité et les numéros de téléphone des secours à connaître. »

Un oeil sur les scooters des mers

Plaisanciers corses, hexagonaux ou étrangers, tout le monde est contrôlé. Et les voisins italiens ne sont ainsi pas à l’abri. Car s’ils doivent être en accord avec la réglementation de leur pavillon, ils doivent également se soumettre aux règles de navigation des eaux françaises, notamment les 5 noeuds dans la bande des 300 mètres et pas seulement 100 mètres comme chez eux.

Sur la vedette des affaires maritimes, au large de la Marana, le gendarme Michel Clavel demande les papiers à un jeune conducteur de scooter des mers, avec un passager derrière lui et un troisième copain tracté sur sa planche de wake. « On ne fait pas de répression, avoue le gendarme. Là, il a laissé les papiers sur la plage parce qu’il ne veut pas les mouiller… Il va les chercher, il nous les montre et puis on lui donne deux conseils, c’est suffisant. »

Ces scooters sont particulièrement surveillés et l’administration ne supporte plus les allers et venues sur les plages, au milieu des baigneurs. Pour le reste, il s’agit d’être présent. De le faire savoir.

« En Méditerranée le vent tue »

A ce plaisancier qui n’a pas mis le gilet à un enfant, le gendarme demande si le gamin en question sait nager.

A ce plongeur sous-marin, il explique que sans bouée ou pavillon adéquat, il ne faut surtout pas s’éloigner de son bateau…

« Ce sont des conseils de bon sens, conçoit Dominique Dubois. Nous ne sommes pas dans le tout répressif mais il faut lutter contre ce faux sentiment de liberté en Corse. C’est d’ailleurs le message du préfet maritime cette année en Méditerranée : Ici, le vent tue. Trop de plaisanciers ne s’informent même pas des conditions météo. »

Et le directeur des Affaires maritimes d’expliquer qu’en cas d’avarie en mer, les conséquences s’enchaînent : dérive, chaleur, déshydratation, panique… Et pour éviter tout ça : un bon sac étanche avec fusée, gilets, sifflet. En mer, c’est la règle. Mais pas la seule. La première restant, la prudence.

Christophe Laurent
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