21/02/2009

« Il est rentré à 21 heures et m’a insultée. Il va finir par me tuer ». Le carnet intime de Nadia, disparue de la cité des Carreaux à Villiers-le-Bel le 22 novembre 2004, était rempli de ces appels au secours. Jolie femme, mère de famille très attachée à ses cinq enfants, Nadia avait progressivement vécu un enfer aux côtés de son mari Amirouche Amour dans son appartement de la cité des Carreaux à Villiers-le-Bel. Comme l’ont montré les débats de la cour d’Assises du Val-d’Oise, puisde la cour d’assises d’appel de Versailles, Amirouche Amour était un mari despotique, violent, jaloux, qui avait obligé son épouse à quitter « un travail en or » à la Bourse de Paris pour ne plus sortir de son foyer.

A plusieurs reprises, il avait menacé de mort Nadia si elle mettait à exécution son projet de divorce. C’est le soir du 22 novembre 2004 que Nadia a été vue pour la dernière fois. Cette nuit-là, Amirouche a été aperçu par un voisin transportant de lourds sacs poubelle vers sa voiture. L’enquête a aussi démontré qu’il a passé à l’eau de Javel tout son appartement, dans une fièvre inusitée de grand nettoyage. Il n’est cependant pas parvenu à effacer diverses traces de sang, le sien et celui de son épouse.

Le lendemain matin, sa mère appelle Nadia, ayant reçu du courrier qu’elle fait désormais domicilier chez elle, et notamment la convocation pour la procédure de divorce. Amirouche exige de son fils qu’il réponde que Nadia vient tout juste de sortir. Dès cet instant, tous les membres de la famille, y compris ses enfants, sont persuadés qu’elle a été tuée et qu’ Amirouche a fait disparaître son corps.

Dans les semaines qui suivent, des lettres prétendument écrites par Nadia parviennent à la maison, pour expliquer qu’elle a quitté le domicile, abandonnant les enfants qu’elle adorait. Toutes les analyses graphologiques conclurent qu’il s’agit de faux, mais le mari s’enferme dans le déni.

Sans un regard pour ses enfants qui se sont succédé à la barre pour l’accabler, balayant le faisceau de présomptions réunies contre lui, Amirouche Hamour a persisté à clamer son innocence. Sans convaincre. Les jurés l’ont condamné pour la seconde fois à 30 ans de réclusion criminelle ans de réclusion, assortis d’une interdiction définitive du territoire français, l’accusé étant de nationalité algérienne.

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