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Accusée d’avoir tué son fils de deux ans dans des conditions atroces et tenté d’assassiner ses deux filles, Gaëlle Ciottoli, 38 ans, sera jugée pendant trois jours à partir de lundi devant les assises du Rhône à Lyon pour “homicide volontaire sur mineur de moins de 15 ans” et “tentative d’homicide volontaire sur mineures de moins de 15 ans”.

Les faits, qui se sont déroulés dans la maison familiale à Givors (Rhône), remontent à la nuit du 4 au 5 juin 2007. Cette mère de famille a affirmé au cours de l’enquête qu’épuisée par le comportement de son compagnon alcoolique, elle avait décidé, cette nuit-là, de commettre un “suicide collectif” en tuant ses deux filles, issues d’un premier mariage et âgées au moment des faits de neuf et 12 ans, son conjoint et leur fils de deux ans, Tom, avant de se donner la mort.

L’accusée a reconnu s’être d’abord acharné sur son fils après l’avoir mis au lit à 21h30: elle commençait par l’étouffer avec un coussin tout en essayant de lui couper la gorge avec un couteau. Pour ne pas attirer l’attention de ses filles, elle descendait ensuite à la cave avec l’enfant, attrapait au passage une ceinture de peignoir, posait l’enfant par terre, l’empêchait de bouger et essayait de l’étrangler avec la ceinture, qui finalement se rompit, laissant la tête du petit Tom cogner contre le sol.

La mère du garçonnet l’achevait en lui plantant à plusieurs reprises un tournevis dans le coeur, avant de faire la toilette du corps, de l’habiller, de la parfumer et de le recoucher.

Gaëlle Ciottoli tentait ensuite de s’en prendre à ses deux filles, issues d’une première union avec un homme dont elle était séparée. Elle commençait par essayer de les étrangler avec un câble d’ordinateur, puis de les poignarder avec des couteaux cachés préalablement sous le lit. La plus grande recevait un coup de couteau à l’épaule en protégeant sa petite soeur, avant de désarmer sa mère et de la convaincre finalement de les laisser en vie toutes les deux.

La mère de famille meurtrière partait alors en voiture retrouver le père de son fils chez sa maîtresse, à une trentaine de kilomètres de chez eux, dans le premier arrondissement de Lyon (Rhône), avec le cadavre du petit Tom installé sur le siège auto.

Arrivée chez la maîtresse de son compagnon, elle déposait le corps du petit garçon sur le palier et essayait en vain de s’étrangler avec la ceinture de sa robe. Elle sonnait finalement à la porte et, après avoir échangé quelques mots avec son partenaire, se jetait par la fenêtre de l’immeuble, au deuxième étage.

Placée sous mandat de dépôt en régime hospitalier pendant un an, elle a reconnu les faits. AP

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