AFP 24.01.10 | 13h58

Rachid Hamdani, un des deux Suisses condamnés par contumace à 16 mois de prison ferme pour “séjour illégal” en Libye, s’est présenté dimanche pour la première fois devant la cour d’appel qui a mis sa décision en délibéré au 31 janvier, a indiqué à l’AFP son avocat libyen.

“M. Hamdani a assisté à son procès et a pu rentrer à l’ambassade à l’issue de l’audience”, a indiqué Salah Zahaf, précisant que son client avait obtenu au préalable des garanties de la Fondation Kadhafi, présidée par Seif Al-Islam, fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi.

Me Zahaf a fait état également d’une médiation allemande et a salué la “coopération” de la diplomatie libyenne.

Réfugiés dans l’ambassade suisse à Tripoli, Rachid Hamdami, responsable d’une PME suisse, et Max Göldi, chef de la filiale en Libye du groupe d’ingénierie hevético-suédois ABB, sont retenus en Libye depuis le 19 juillet 2008, où ils été condamnés par contumace le 30 novembre, à 16 mois ferme pour séjour illégal” dans ce pays.

Ils n’ont jamais assisté à leurs procès par crainte d’être arrêtés à leur sortie de l’ambassade.

Initialement prévu le 22 décembre, le procès en appel des deux hommes avait été repoussé à plusieurs reprises en raison de l’absence des deux accusés.

Selon Me Zahaf, le tribunal a mis dimanche son verdict dans le procès de M. Hamdani en délibéré au 31 janvier. Le procès de M. Göldi est prévu jeudi prochain.

Les deux hommes d’affaires suisses sont sous le coup d’autres procès pour “exercice d’activités économiques illégales”, qui ont été reportés la semaine dernière à fin janvier, également en raison de l’absence des deux hommes à leurs audiences.

Les deux Suisses avaient été arrêtés le 19 juillet 2008 en Libye, peu après l’interpellation musclée à Genève d’un fils du numéro un libyen Mouammar Kadhafi, Hannibal, et de son épouse, sur une plainte de deux domestiques accusant leur employeur de mauvais traitements.

Ils avaient été remis en liberté le 28 juillet 2008 et résidaient depuis à l’ambassade de Suisse avec interdiction de quitter le territoire libyen. Mi-septembre 2009, alors qu’ils devaient subir des tests médicaux, les deux hommes avaient été conduits dans un lieu tenu secret par Tripoli –opération qualifiée de “kidnapping” par Berne–, avant d’être remis le 9 novembre à leur ambassade.

“L’affaire Hannibal” a envenimé les relations entre Tripoli et Berne et des mesures de rétorsion ont été prises par les deux pays

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