Certains n’avaient même pas 20 ans au moment des faits. Ce qui fait dire à l’un des avocats des parties civiles que c’était encore une « équipe en devenir ». Sept personnes comparaîtront à partir de cet après-midi devant la cour d’assises de Douai pour une série de braquages. Originaires de Roubaix, ils auraient oeuvré dans toute la région entre 2002 et 2004, s’en prenant aux agences bancaires. « Ils étaient un peu foufous… Ils ont très vite grimpé dans l’escalade de violence », raconte Stéphane Bulteau. L’avocat sait de quoi il parle. Son client a été arrêté à l’issue d’un échange de coups de feu avec la police belge. Et c’est pour cela qu’il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Ses prétendus comparses ne sont pas tous logés à la même enseigne. Certains reconnaissent les faits, d’autres une partie seulement. Quant aux derniers, ils nient carrément. Comme Ali Boulahfa, bien connu de la justice (lire encadré). «Sur l’ensemble des faits, il n’y a qu’un seul témoignage qui le met en cause, plaide Hubert Delarue, son avocat. Il y a très peu d’éléments matériels… » Mais des dossiers qui se croisent. Des noms qui ressurgissent. « Et toujours le même noyau », accuse Emmanuel Riglaire, avocat d’une cinquantaine de parties civiles. Organisée en équipes à tiroirs, la bande, qui est présentée comme une association de malfaiteurs, n’était pas hiérarchisée. Mais armée et déterminée. Pour y voir clair, trois semaines de procès ont été bloquées. « Cela ne sera pas de trop pour définir les responsabilités des uns et des autres dans les différents braquages », pense Emmanuel Riglaire. « En espérant que l’on ne fasse pas d’amalgame », poursuit Hubert Delarue. Premiers éléments de réponse en fin de semaine avec le décryptage des faits. W

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