Les faits se sont déroulés le 1er octobre 2006 à la discothèque L’Apocalypse, aujourd’hui rouverte sous un autre nom / Archives Charly Jurine
Accusés de meurtre ou de complicité de destruction de document ou objet, ils seront quatre à comparaître à partir de lundi. Verdict jeudi
Le 1er octobre 2006 à 5 heures, les gendarmes interviennent aux abords de la discothèque « L’Apocalypse » à Unias, pour une personne blessée par arme à feu.
Sur la banquette arrière d’une voiture, une jeune fille de 20 ans est grièvement blessée à la tête. Elle décédera quelques jours plus tard.
D’après les premières auditions, il apparaît qu’un groupe de jeunes gens, dont la victime faisait partie, a été expulsé de la discothèque et sur le parking, une altercation a éclaté avec les videurs.
Les jeunes désignaient Serge Faure, le gérant, comme l’auteur de plusieurs coups de feu tirés avec une carabine. Pierre-Jacques Hilaire, un client régulier, agent de sécurité de métier, était décrit comme l’utilisateur d’un pistolet type « flash-ball ».
Placé en garde à vue, le gérant expliquait qu’il avait décidé d’aller chercher son fusil pour tirer en l’air afin de faire fuir les jeunes, ivres et excités, dont la jeune fille.
Le groupe demeurant sur place, il reconnaissait avoir tiré en direction du pare-chocs d’une voiture, persuadé qu’il n’y avait personne à l’intérieur.
Il affirmait avoir ensuite reposé le fusil dans son bureau. Or, au cours de la perquisition, le fusil n’était pas retrouvé.
De son côté, Pierre-Jacques Hilaire déclarait avoir agi de même avec un flash ball, atteignant la lunette arrière du véhicule.
Il disait avoir ensuite demandé à son ami Josserand Lagrevol de placer l’arme dans son coffre. Le lendemain, apprenant qu’une jeune fille avait été grièvement blessée, les deux hommes avaient donné rendez-vous à Valérie Courtot, serveuse de la discothèque et compagne du gérant, pour récupérer l’arme de Serge Faure avant de la jeter dans un étang.
Bien qu’il conteste l’intention homicide et affirme n’avoir pas pu voir qu’il y avait quelqu’un dans la voiture, Serge Faure comparaîtra pour meurtre devant la cour d’assises. Il sera assisté de Me André Buffard. Sa compagne, Valérie Courtot, également assistée par Me Buffard, et Josserand Lagrevol, assisté de Me Schwarzenbach, sont accusés de complicité de destruction d’objet concernant un crime, à savoir la dissimulation de l’arme.
Pierre-Jacques Hilaire, défendu par Me Dupuy, est accusé de violence avec usage ou menace d’une arme et soustraction d’objet concernant un crime.
La partie civile, famille de la victime, sera assistée de Me Verilhac et le siège de l’avocat général sera occupé par M. Merle.
L’audience débute aujourd’hui lundi 4 mai et le verdict est attendu jeudi.
Laurence Perbey
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