Par LEXPRESS.fr avec AFP
JERUSALEM – Un tribunal israélien a refusé lundi pour la seconde fois la remise en liberté pour assignation à résidence de la mère de la petite Rose, inculpée de complicité dans le meurtre de la fillette française, en 2008, apprend-on de source judiciaire.
AFP/Archives/Jack Guez
La mère de la petite Rose, Marie Pisam (Marie-Charlotte Renaud), au premier jour de son procès au palais de justice de Petah Tiqwa, le 7 décembre 2008
Le tribunal de Petah Tikva, près de Tel Aviv, a rejeté la demande de l’accusée, Marie-Charlotte Renaud, en détention provisoire depuis neuf mois, d’être placée jusqu’au jugement dans une famille d’accueil de la région de Jérusalem.
Son procès doit s’ouvrir dimanche prochain.
La disparition en mai 2008, puis la mort de Rose, 4 ans, avaient provoqué un vif émoi en Israël où elle vivait et en France, le pays de sa mère.
Le grand-père paternel israélien, Ronny Ron, 45 ans, avait fait des aveux juste après son arrestation en août, précisant avoir battu l’enfant à mort avant de mettre le corps dans une valise qu’il avait jetée dans un fleuve près de Tel-Aviv.
La mère, qui vivait avec Ronny Ron, nie toute implication dans le meurtre de sa fille. Elle avait précédemment été mariée au fils de Ronny Ron avec lequel elle avait eu Rose.
Photo non-datée de Rose
AFP/Archives
Selon le rapport d’autopsie, la petite fille aurait pu être tué par un ou plusieurs coups à la tête.
L’acte d’accusation affirme qu’il s’est agi d’une “décision conjointe et préméditée de tuer Rose“, sans préciser ce qui a provoqué la mort de la fillette.
“Les accusés ou l’un d’eux ont mis Rose dans le sac après sa mort, ou alors qu’elle était encore en vie“, ainsi que des habits et quelques objets appartenant à la fillette, ajoute le document.
Selon le rapport d’autopsie, la petite fille aurait pu être tué par un ou plusieurs coups à la tête.
Le corps de Rose avait été retrouvé dans le fleuve Yarkon le 11 septembre 2008 après de longues et difficiles recherches dans une eau polluée et extrêmement opaque.
Les défenseurs des deux inculpés plaident une mort accidentelle. Si la préméditation est prouvée, la loi israélienne impose une peine de prison à vie.
Après avoir vécu en France avec son père, Rose avait été confiée à la garde de sa mère par un tribunal français. Marie-Charlotte Renaud était revenue en Israël avec sa fille en décembre 2007.
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