Sa grand-mère assassinée pour son héritage, la petite-fille en appel

En première instance, Michèle, 24 ans, avait été condamnée à 20 ans de prison pour avoir fomenté l’assassinat de son aïeule, commis par son petit ami de l’époque.

Elle s’appelle Michèle mais depuis toujours ses proches l’appellent “Abilène”. Depuis mardi, “Abilène” est dans le box des accusés de la cour d’assises de Paris. Cette jeune femme de 24 ans y comparaît en appel, accusée d’avoir fomenté l’assassinat de sa grand-mère commis par son petit ami de l’époque pour toucher l’héritage. En première instance, elle avait été condamnée à 20 ans de prison.

Petite, les cheveux teints en blond, d’une timidité extrême, Michèle va tenter d’obtenir un allègement de la condamnation pour complicité d’assassinat prononcée en décembre 2007 par la cour d’assises de Seine-et-Marne, voire un acquittement. Julien, son copain d’alors, avait lui aussi été condamné à 20 ans de prison. Il n’avait pas fait appel. Ce 28 janvier 2006, Julien avait étouffé Jeannine, 67 ans, à Brou-sur-Chantereine. Durant l’instruction, Michèle et Julien ont reconnu les faits, la jeune femme avouant avoir participé à l’élaboration du projet d’assassinat.

Lors de l’audience, Michèle a rappelé qu’elle était très proche de sa grand-mère. Chez elle, elle avait trouvé refuge à de multiples reprises lorsque la tension au domicile familial devenait trop forte. Cette grand-mère avait dépensé sans compter en espérant remettre sa petite-fille dans les rails. Cette dernière a en effet évoqué avec difficulté, à coup de réponses laconiques, une adolescence chaotique marquée par l’échec scolaire et des relations conflictuelles avec ses parents dont elle avait le sentiment de ne pas être aimée. Après avoir interrompu ses études à 16 ans, elle avait repris le fil d’une formation au centre défense 2ème chance de Seine-et-Marne, une structure dirigée par d’anciens militaires. Personnalité influençable, elle y a rencontré Julien qui l’a convaincue de quitter le centre en décembre 2006, moins de quatre mois après y être rentrée et quelques semaines avant de devenir complice présumée de l’assassinat de sa grand-mère.