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Photo : Croquis d’audience Rémy kerfridin
Ex boat people vietnamien, Van Tho Dang travaillait à la saison comme plongeur dans un restaurant de Montauroux.

On lui reproche d’avoir abusé pendant quatre mois à Montauroux de la fille du restaurateur qui l’employait

En rupture partielle avec les dénégations qu’il avait jusque-là opposées à la justice, Van Tho Dang, un réfugié vietnamien de 52 ans, a reconnu hier devant la cour d’assises du Var avoir eu une relation sexuelle avec la fille de 11 ans de son employeur, début octobre 2007 dans un restaurant de Montauroux.

Il pouvait d’autant moins la contester que son ADN avait été identifié sur les prélèvements biologiques dans l’intimité de la jeune plaignante.
S’il faut l’en croire, la gamine aurait été non seulement consentante, mais elle l’aurait quasiment violé sur le sol de la cuisine, où il faisait la saison comme plongeur.

Un boat people

Quant à la série de viols, imposés pendant quatre mois à l’enfant, il l’a à nouveau niée.

Issu d’une famille d’agriculteurs, Van Tho Dang a fui à 30 ans la région de Saigon en 1987, gagnant la Thaïlande sur une embarcation de fortune, où il avait payé son passage avec trois petits lingots d’or.

Trois ans plus tard il est arrivé en France, dans la région de Cavaillon, avec le statut de réfugié politique. Depuis, il s’est déplacé dans le Sud-Est, au gré des emplois précaires qu’il trouvait dans la restauration.

Il avait prétendu, lors de l’enquête, qu’il aurait été incapable de commettre les viols qui lui sont reprochés, sa virilité ayant été affectée par le travail de nuit pendant de longues années. Il a précisé hier que ce problème s’était arrangé depuis 2005.

Face aux dénégations totales de l’accusé, la jeune plaignante avait précisé qu’il avait sur le sexe… « une bille ».

Le professeur Gérard Serment, qui enseigne l’urologie à la faculté de médecine de Marseille, a vérifié cette allégation singulière. Van Tho Dang a effectivement, non pas une, mais trois billes de verre de 5 à 8 mm de diamètre, implantées sous la peau de son intimité.

« C’est la première fois que je vois cela en Europe », a indiqué l’expert, précisant que l’accusé s’était fait implanter ces accessoires en Thaïlande. Cette curieuse coutume y serait assez répandue, obéissant à une croyance selon laquelle elle améliorerait les performances dans l’intimité.
Le praticien n’a par ailleurs noté aucune cause organique ou physiologique susceptible de causer chez l’accusé des troubles de la virilité.

Les débats reprendront ce matin, verdict à l’issue.

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