La cour d’assises du Calvados examine cette affaire jusqu’à vendredi. Un jeune homme avait été sauvagement tué le 1er mars 2007, chez lui. À la barre des accusés : ses voisins, un couple de 41 ans.

Ils avaient témoigné de leur indignation et de leur effroi, lorsque le corps inerte de Mickaël, leur voisin d’en face, avait été découvert chez lui, à Moult (1 700 habitants), le 1er mars 2007. Un couple de 41 ans est jugé à partir d’aujourd’hui par la cour d’assises du Calvados. Stéphane Carrière, en détention provisoire depuis mars 2007, est soupçonné d’avoir sauvagement tué le jeune homme de 26 ans. Libérée en juillet 2007, sa compagne est poursuivie pour non-empêchement d’un crime, destruction ou modification des preuves d’un crime.Ce jeudi 1er mars, les gendarmes découvrent Mickaël, allongé sur le dos, dans la salle de séjour-cuisine de la maison qu’il a acheté voici quatre mois, dans le vieux Moult. Son visage est tuméfié, méconnaissable. Mort depuis quatre jours. Son employeur d’une société locale de fournitures scolaires et de bureau et son père s’étaient inquiétés de ne pas avoir de nouvelles.

Une rencontre fatale

Le dimanche 25 février, Mickaël assiste à un spectacle d’acrobaties de motos et dîne dans un restaurant, à Mondeville, avec quelques amis. Vers 23 h, il croise ses voisins en rentrant chez lui. Mickaël et ce couple, qui vit ensemble depuis 2005, n’ont jamais vraiment fait connaissance. Le nouveau riverain les invite à boire un verre chez lui. Tous vont même faire un tour dans la Peugeot 206 RC personnalisée de Mickaël, qui souhaite la vendre. À leur retour, la compagne de Stéphane Carrière rentre chez elle. La situation va ensuite s’envenimer sans véritable raison et exploser chez Mickaël. Un déferlement de violences s’abat sur lui.

Supposé avoir servi d’arme, le pied de la table du bar n’a jamais été retrouvé. La voiture de Mickaël a, quant à elle, été retrouvée à Lisieux, là où Stéphane Carrière serait allé la garer, dans la nuit du drame. Pendant ce temps, sa compagne se serait occupée de nettoyer quelques traces dans le logement de la victime. Quelques poils du rottweiller de Stéphane Carrière ont été découverts par les enquêteurs sur les lieux.

La cour d’assises a quatre jours pour essayer de comprendre ce qui a pu se passer, quel rôle a eu chacun des accusés. Stéphane Carrière, qui a connu une enfance chaotique et un passé pénal agité, encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Sa compagne risque jusqu’à cinq ans de prison. Mes Schneider et Caratini assureront respectivement leur défense. Me Dury-Gherrak défend les intérêts de la partie civile.

(En page Normandie aussi : le verdict d’un procès concernant un viol en réunion.)

Ouest-France
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