TEHERAN – Douze membres, dont un responsable, du mouvement rebelle sunnite iranien Joundallah (“soldats de Dieu”) doivent être pendus d’ici une semaine, a déclaré le chef de la justice de la province du Sistan-Balouchistan (sud-est), cité samedi par l’agence Fars.
“Douze personnes ont été condamnées à mort, dont Abdolhamid Righi”, le frère du leader du mouvement, a dit l’hodjatolislam Ebrahim Hamidi.
“Inch’allah leur peine sera appliquée d’ici la fin de la semaine” iranienne, vendredi, a-t-il poursuivi.
Il a ajouté qu’ils seraient reconnus coupables de “moharebeh”, qui signifie en persan “guerre contre Dieu”.
Le Pakistan avait remis en juin 2008 à l’Iran quatre rebelles dont Abdolhamid Righi, présenté comme le frère du chef de Joundallah, Abdolmalek Righi, avait rapporté à l’époque la télévision d’Etat.
Depuis, il se trouve en prison.
Début juin, les autorités avaient annoncé la pendaison de deux rebelles, dont un dénommé Abdolhamid Righi. Mais elles n’avaient pas précisé s’il s’agissait du frère du chef du groupe sunnite.
Par ailleurs, selon le site internet de la chaîne de télévision d’Etat satellitaire en langue anglaise Press TV, Abdolhamid Righi, toujours emprisonné, a avoué que son frère recevait une aide directe des Etats-Unis.
“Mon frère, Abdolmalek Righi, a rencontré à plusieurs reprises des responsables américains au Pakistan”, aurait avoué Abdolhamid Righi.
“J’ai moi-même participé à une de ces rencontres, où nous avons discuté du recrutement, de l’entraînement et de l’infiltration en Iran et des moyens d’attiser les tensions entre sunnites et chiites (…). Lors de cette réunion, les Américains ont donné 100.000 dollars à mon frère”, aurait-il ajouté.
La population iranienne, forte de 70 millions d’habitants, est composée à plus de 90% de chiites.
Mais la province du Sistan-Balouchistan, située à la frontière avec le Pakistan et l’Afghanistan et dont Zahedan est le chef-lieu, abrite une forte minorité sunnite.
Ces dernières années, elle a été le théâtre de nombreux attentats et actions armées, attribués à Joundallah, qui revendique une plus grande autonomie pour la minorité baloutche sunnite.
Elle est considérée comme la province la moins sûre d’Iran en raison de la présence des rebelles sunnites mais aussi de trafiquants de drogue.
(©AFP / 11 juillet 2009 13h02)
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