Le présumé chasseur de « filles de l’est » devant ses juges

le 11.05.2009

Hakim Grairia, 30 ans, nie formellement les faits qu’on lui reproche. En l’occurrence le viol de deux prostituées, et le vol avec violences et arme de trois autres belles de nuit vendant leur charmes au cours de l’été 2006, entre la rue de l’Université et la piscine du Rhône (septième arrondissement). Cet Algérien, fils d’un médecin psychiatre, est arrivé en France à l’âge de 21 ans et a été condamné à deux reprises par le tribunal correctionnel pour des violences commises avec arme.

Il reconnaît avoir eu des rapports au cours de la période incriminée avec des « filles » mais, malgré son identification et des éléments matériels concernant en particulier son véhicule, il nie toute extorsion et tout viol.

En l’absence de reconnaissance, les experts se bornent à relever une personnalité susceptible de passer à l’acte sur un mode hétéro agressif.

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Le salaire de la peur des prostituées bulgares

le 12.05.2009

« La différence avec les autres agressions que subissent parfois les prostituées, c’est la répétition des faits ». L’enquêteur de police n’a pas fait mystère de ses convictions quant aux accusations portées à l’encontre de Hakim Grairia, 30 ans. Malgré un déni total des faits qu’on lui impute de viol et de vols avec violence sous la menace d’une arme au cours de l’été 2006 dans le secteur chaud du quai Claude-Bernard et de la rue de l’Université, ce spécialiste affecté aux mœurs a des « biscuits ». C’est la reconnaissance formelle par au moins trois belles de nuit de l’accusé, l’utilisation d’un téléphone portable dérobé à l’une des victimes et surtout les éléments recueillis à propos du véhicule utilisé. D’abord une immatriculation approchante, une couleur, un descriptif précis de l’habitacle et des témoignages extérieurs corroborant sa présence près de l’hôtel Helder pour la première affaire. Face à ces coups de boutoir, Grairia tente d’opposer une conduite irréprochable depuis son arrivée à l’âge de 21 ans sur le territoire national. Et, faute de mieux, d’évoquer un complot « un coup monté à partir de mensonges par des filles qui se connaissent toutes entre elles ». La filière bulgare du commerce des charmes a prospéré en 2006 même si l’arrestation de proxénètes et leur comparution récente devant une autre juridiction ont quelque peu changé la donne. Mais trois filles sont venues à la barre décrire leur souffrance et leurs angoisses. Elles parlent de travail et de clients, de prestations mais ne comprennent pas le sort qu’elles ont enduré. Vols, menaces, violence et rapport imposé avec brutalité pour une seule. Au delà « des risques du métier » derrière lequel il serait un peu facile de se réfugier, elles paraissent révoltées contre le mépris et la haine qui ont accompagné ces attaques nocturnes. Hakim, fils d’un psychiatre d’Oran et d’une mère chef de service d’une entreprise de nettoyage met en avant son aptitude à être un bon père de famille. Un portrait qui se craquelle lorsqu’on apprend qu’il a été condamné pour violences conjugales, vol et plus récemment pour des bagarres et outrages commis depuis son incarcération.

12 ans requis

10 ans prononcés

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