LONDRES | Les détails des procès d’un médecin ayant avoué être Jack l’éventreur et d’un homme qui a tenté de tuer la reine Victoria sont consultables sur internet à partir de lundi, avec 1,4 million d’autres qui se sont tenus en Angleterre et au pays de Galles aux 18e et 19e siècles.

Une lettre attribuée à Jack l'éventreur envoyée aux agences d'information de Londres en 1888

© AFP | Une lettre attribuée à Jack l’éventreur envoyée aux agences d’information de Londres en 1888

AFP | 03.08.2009 | 07:41

Le site britannique ancestry.co.uk, spécialisé dans la généalogie, publie ces documents comprenant les détails des crimes jugés, le nom complet des accusés avec leur date de naissance, l’endroit où se sont tenus les procès ainsi que les verdicts.

Le grand public peut notamment consulter le dossier du docteur écossais Thomas Neill Cream, condamné à mort en 1892 pour avoir empoisonné plusieurs personnes, notamment aux Etats-Unis et en Angleterre. Ses dernières paroles avant sa pendaison ont été pour avouer qu’il était Jack l’éventreur, mais il était en prison lors de certains des crimes.

Sont également disponibles les détails du procès de Roderick McLean, qui a tenté d’assassiner au pistolet la reine Victoria dans son château de Windsor, et de celui d’Isaac “Ikey” Solomon, qui aurait inspiré Charles Dickens pour son personnage de Fagin dans “Oliver Twist”.

Les documents mis en ligne couvrent une large période – la fin du 18e siècle et la totalité du siècle suivant -, détaillant près de 900.000 condamnations à des peines de prison –dont écopaient près de deux accusés sur trois–, 97.000 déportations vers l’étranger et 10.300 exécutions. Près de 10% des personnes jugées étaient soit déportées soit condamnées à mort.

Une condamnation à mort était notamment prononcée pour tout vol supérieur à cinq shillings (30 livres d’aujourd’hui, 35 euros), du vol de bétail, du braconnage de lapin de garenne ou de l’abattage d’arbres. Etre attrapé la nuit avec un visage noirci était également sanctionné par la peine capitale, car les autorités considéraient que l’accusé avait commis un cambriolage.

A partir des années 1860, les exécutions –par pendaison– étaient devenues un spectacle prisé par le public, au point que les plus fortunés s’arrachaient à prix d’or la location des balcons les mieux placés.

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