La Voix du Nord

F. L, 30 ans, est suspecté d’un vol avec dégradation commis à Douai, le 22 décembre 2008 en état de récidive. Sans domicile fixe à l’époque des faits, le prévenu aurait dérobé un téléphone portable ainsi que la façade d’un autoradio sur le parking de la gare douaisienne.

Constatant l’infraction, deux employés de la SNCF alertent les forces de l’ordre. Lors de l’audience, l’homme mis en cause se montre pour le moins agacé par la prévention qui lui est reprochée. Jugé un peu trop remuant, il est rappelé à l’ordre par le président du tribunal. Sans succès.

Face à ce comportement, l’individu est évacué de la salle. L’audience aura donc lieu sans lui. L’auditeur de justice au parquet explique : « Monsieur L. a toujours dit qu’il n’avait rien à voir avec le vol. Nous avons pourtant deux témoignages d’agents de la SNCF. Sa culpabilité ne fait aucun doute. » C’est la raison pour laquelle il requiert huit mois d’emprisonnement dont trois avec sursis et mise à l’épreuve. Me Maxence Denis, pour la défense, demande la relaxe de son client. Selon lui, « la preuve n’est pas rapportée par le parquet ». L’avocat évoque alors les déclarations de « quelqu’un qui aurait vu mon client, mais qui le signale plus d’un mois après les faits ».

Il relève par ailleurs que les techniques de collecte de renseignements sont floues dans cette affaire. Le président du tribunal, demandant à ce que le prévenu lui soit représenté pour l’informer de sa peine, décide de sa relaxe. L’homme sera donc reparti libre non sans avoir entendu une petite leçon sur les règles de bienséance à respecter, notamment dans l’enceinte du tribunal…

> Menaces de mort : prison avec sursis

L. V, jeune femme de 32 ans comparait devant le tribunal correctionnel pour avoir proféré des menaces de mort à l’encontre de la propriétaire de son logement, situé à Somain.

Ayant eu à faire face à des plaintes pour tapage nocturne, le soir du 1er février 2009, L. V. a perdu son calme. Elle insulte alors sa propriétaire en la menaçant de mort. Un flot de menaces déversé par la prévenue à destination de la victime. Cette dernière, présente au tribunal, déclare qu’elle veut juste que L. V « lui foute la paix ».

Le parquet explique qu’il doit être particulièrement pénible de vivre à côté de mademoiselle V. Me Ben Deradji, intervenant pour la défense de la prévenue, ironise sur le fait que ce dossier aurait pu faire l’objet d’un passage dans l’ancienne émission de Julien Courbet.

L’avocate met d’ailleurs en avant le fait que la propriétaire « espionne sa cliente jour et nuit, lui reprochant même les pleurs de ses enfants ». Si, pour elle, la prévenue a été harcelée, le président du tribunal condamne néanmoins L. V à 15 jours de prison avec sursis. •

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