Deux figures du grand banditisme parisien condamnées à 7 et 8 ans de prison
Les frères Mario et Jean-Claude Hornec ont écopé respectivement de 7 et 8 ans de prison dans une affaire de trafic de drogue. Ils sont tous deux considérés comme des figures du grand banditisme parisien.
L’arrivée de Marc et Jean-Claude Hornec, les visages dissimulés, au tribunal correctionnel d’Amiens en avril 2008 (Sipa).
Les frères Mario et Jean-Claude Hornec, considérés comme des figures du grand banditisme parisien par la police, ont été condamnés, mardi 7 juillet, à respectivement 7 et 8 ans d’emprisonnement.
Ils étaient poursuivis en tant qu’intermédiaires dans le cadre d’un trafic de cocaïne entre la Colombie et l’Europe.
Association de malfaiteurs et trafic de stupéfiants
Les peines ont été assorties d’une période de sûreté des deux-tiers. Ainsi qu’une amende de 400.000 euros pour Mario Hornec. Et de 500.000 euros pour Jean-Claude Hornec.
Ce dernier, âgé de 55 ans, a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs et de trafic de stupéfiants. Alors que son frère, de cinq ans son cadet, a été relaxé du deuxième chef d’inculpation.
“Artificiellement placés au sommet de la pyramide”
Les deux hommes ont été arrêtés et mis en examen en novembre 2006.
Dix ans d’emprisonnement et 500.000 euros d’amende avaient initialement été requis contre eux.
Lors du procès, qui s’est déroulé au moins de juin, leur avocat, Me Jean-Yves Lienard, avait dénoncé le traitement qui leur était réservé : “Mes clients ont été artificiellement placés (par l’accusation, ndlr) au sommet de la pyramide”.
Ecoutes téléphoniques et surveillances
En mars 2006, un renseignement anonyme était parvenu à l’Office central pour la répression du trafic illicite de stupéfiants (Octris). Informant les autorités d’une importante livraison de cocaïne, attendue par des malfaiteurs accointés aux Hornec.
Après plusieurs mois d’écoutes téléphoniques et de surveillances, des vendeurs sud-américains, des acheteurs et des intermédiaires ont pu être confondus. Dont Mario et Jean-Claude Hornec, ainsi qu’un gendre de ce dernier.
“Parrains” de la pègre parisienne
L’accusation fait état de 136 kilos de cocaïne à écouler, dans quatre valises entrées en France par avion depuis la Colombie.
La famille Hornec, des tziganes sédentarisés de l’Est parisien, porte en son sein plusieurs membres qualifiés de “parrains” de la pègre parisienne par les policiers. Qui les soupçonnent d’avoir “bâti un empire” à partir de “blanchiment d’argent, trafic de machines à sous ou de drogue”.
Deux cousins condamnés en décembre 2008
Douze autres prévenus, présents dans ce dossier pour infractions à la législation sur les stupéfiants et participation à une association de malfaiteurs, ont été condamnés à des peines de prison allant de un à dix ans ferme. Assorties pour certaines d’amendes de 100.000 à 500.000 euros.
Deux cousins, Marc et Fabrice Hornec, avaient déjà été condamnés en décembre 2008 à quatre ans de prison ferme pour recel, par la cour d’appel d’Amiens.
Impliqué dans cette affaire, Jean-Claude Hornec avait été relaxé.
(Nouvelobs.com)
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