Publié par Tribune de Genève (http://www.tdg.ch)
Le procureur général, Daniel Zappelli, vient d’achever la rédaction de l’acte d’accusation. Cécile B. voudrait être jugée le plus rapidement possible.

© | Edouard Stern

Catherine Focas | 07.02.2009 | 00:00

Le procès de Cécile B., la femme de 39 ans qui a tué le banquier Edouard Stern de 4 balles dans le corps, sera certainement jugée au mois de juin par la Cour d’assises, apprenait-on hier, par le biais d’un communiqué du pouvoir judiciaire. Comparaîtra-t-elle devant les juges pour assassinat ou meurtre? Le procureur général ne se prononce pas pour le moment. Mais il se pourrait bien qu’en définitive seule l’accusation de meurtre soit retenue. «Pour nous, ça ne changera pas grand-chose, explique Me Alec Reymond, l’un des avocats de l’accusée. Nous plaiderons de toute manière le meurtre par passion.»

A nouveau hospitalisée
Il précise que sa cliente n’est actuellement pas au meilleur de sa forme. Elle est à nouveau hospitalisée à la clinique psychiatrique de Belle-Idée. Selon l’avocat, elle sera toutefois en état de comparaître devant la Cour d’assises au mois de juin: «Elle a hâte que ce procès s’achève.» Il faut dire que ça fait presque quatre ans que Cécile B. se trouve en détention préventive. La Chambre d’accusation qui a reçu, hier, les réquisitions du procureur général devrait d’ici deux ou trois semaines confirmer le renvoi en jugement de la prévenue, sauf recours de dernière minute. C’est le 28 février 2005, dans un appartement de la rue Adrien-Lachenal, que Cécile B. avait tué son amant vêtu d’une combinaison en latex. Le couple entretenait une liaison sadomasochiste depuis plusieurs années. L’expertise psychiatrique avait conclu à une responsabilité pénale légèrement diminuée. Cette femme, décrite comme une personnalité borderline, instable et impulsive avait, selon le médecin, commis un «crime d’amour». Contestant cette interprétation, l’avocat de la partie civile, Me Marc Bonnant, rappelait tout de même lors d’une audience de Chambre d’accusation que Cécile B. avait, avant l’homicide, préparé méthodiquement son «petit matériel de combat»: le collier de chien, la combinaison en latex, le talc: «Elle voulait le voir mourir», avait-il dit.

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