AFP 30.01.10 | 01h34
Eliane Lefèvre, 63 ans, jugée depuis lundi pour l’assassinat en 1997 au Plessis-Robinson (Hauts-de-Seine) de l’épouse de Jean-Robert Martin, son ex-amant et patron a été acquittée dans la nuit de vendredi à samedi par la cour d’assises d’appel des Yvelines.
L’avocat général Rémi Crosson du Cormier avait réclamé une peine de 18 à 20 ans de réclusion criminelle, réclamant à la cour de ne pas retenir la préméditation.
Gisèle Martin, épouse de l’ancien dirigeant de Sextant Avionique, filiale de Thomson, avait été retrouvée battue à mort dans son pavillon le 16 septembre 1997, jour de ses 60 ans.
Deux mois plus tôt, M. Martin avait rompu la relation sentimentale qu’il entretenait depuis 18 mois avec Eliane Lefèvre, son assistante de direction.
Dans son réquisitoire, l’avocat général affirmait qu’Eliane Lefèvre était la “meurtrière incontestable” de Gisèle Martin, relevant notamment la “proximité évidente” de l’accusée du domicile de la victime et la présence de son ADN sur un bout de gant retrouvé sur la scène du crime.
Mme Lefèvre s’en était justifiée, expliquant qu’elle avait pu laisser son empreinte génétique lorsque, profitant des absences de l’épouse, elle séjournait au domicile des Martin.
L’enquête avait piétiné pendant six ans, jusqu’à ce qu’une femme confie en 2003 à la brigade criminelle qu’une de ses amies, ancienne collègue d’Eliane Lefèvre, avait recueilli dès 1997 ses aveux en présence d’une autre femme.
Mme Lefèvre avait d’abord nié un tel récit, puis avait déclaré qu’elle s’était bien accusée, mais pour protéger à sa demande M. Martin.
Dans sa plaidoirie, Me Eric Dupond-Moretti a dénoncé un dossier “mal ficelé”, mettant en cause notamment la “fiabilité” des expertises ADN compte tenu de l’inversion de certains scellés
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